Grands arbres dans le centre-ville de Tours : la chlorophylle en grave régression
Les dégradations du patrimoine arboré de 2009 à 2011 |
Tours, le 6 février 2006 - Les glycines du jardin botanique opportunément malades |
Tours, le 26 juin 2008 - Le ginkgo biloba centenaire scandaleusement abattu |
Tours, le 26 décembre 2008 - Les 65 platanes abattus du boulevard Tonnellé |
Tours, 1er mars 2009 - Une lente dégradation qui devient évidente |
Tours, 2 mars 2009 - Les bienfaits des arbres dans la ville |
Tours, 3 mars 2009 - Les arbres à Tours Est, promenade |
Tours, 4 mars 2009 - Les arbres rasés de l'hôpital Bretonneau |
La strate arbustive remplie déjà sa vocation de gouffre financier. L’administration a vraiment bien compris la vraie nature de sa mission. Des arbrisseaux en pots, par centaines, inertes comme des soldats de plomb, tiennent lieu « d’espace vert ». Ils « décorent » maintenant les interstices des bâtiments. Les essences les plus inadaptées au climat sont bien sûr privilégiées. Carbonisés desséchés ou surgelés, ils seront remplacés, marché public… Mais c’est la strate herbacée qui décroche le gros lot du gouffre financier. Des « jardins à thème » sont prévus pour embellir les interstices des parkings à voiture. Marché public renouvelé à chaque printemps. Les plantes annuelles seront systématiquement préférées aux plantes vivaces. Alors les « jardins » seront en chantier permanent Le budget « espace vert » explose à l’hôpital Bretonneau, de quoi impressionner plus d’un amoureux de la nature. Mais dans le détail des factures la réalité est plus sombre. Le Budget « espace vert » est en croissance accélérée, c’est un budget « chantier public », hydrocarbure, pesticide, irrigation, plantation, piquage et repiquage ; chantier réitéré tous les printemps. Un gouffre financier est assuré, l’administration a bien compris la vraie nature de sa mission. La Strate arborescente non seulement ne demandait pas suffisamment d’entretien ; mais, en plus, gênante et contradictoire pour la nouvelle vocation économique de l’hôpital public, elle a été éliminée. La place est libre maintenant. Alors les chantiers publics en toute liberté vont succèdent aux chantiers publics. Mais abattre des arbres au printemps est un signe fort de menace adressé à tous. C’est une démonstration de force brutale et d’autorité sans partage. L’administration, sans concertation, maintient le cap de sa mission. Arbres « symbole de vie » dans toutes les cultures, au printemps livrés aux engins de chantier dans la « Modernisation Hospitalière ». Acte morbide de mort contre symbole de vie au Printemps… |
Tours, 5 mars 2009 - L'extermination des peupliers et des tilleuls |
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Il est fort probable qu’une bonne partie des membres de l’état-major municipal et des services techniques, ne soupçonne pas le moins du monde la portée politique et la signification symbolique de l’abattage des grands arbres dans la ville. Une « Main Invisible », planant « au-dessus de tous » les partis, semble avoir agi pour réconcilier la classe politique, assurer l’unanimité autour des grands chantiers. Une « Pensée Unique » a soudain accéléré l’élimination des grands arbres. Le mobile du crime réel, sa portée politique et sa signification symbolique ont disparu dans la dynamique des « dossiers » techniques et les procédures formelles de décision destinées à faire « avancer les dossiers ». La privatisation de l’espace public n’apparaît pas non plus dans les discussions ou les procès verbaux. « La Main Invisible » du « Marché », qui a présidé à la réunification de la classe politique, est favorable aussi à la pérennité de « La Pensée Unique ». Dans les « dossiers » techniques, l’élimination des grands arbres apparaît sous forme abstraite et consensuelle : « Rénovation », « Requalification » « mise et remise en conformité » « Sécurisation » « Modernisation économique »… En l’an 2000 la ville de Tours s’est vue gratifiée de fait d’une labellisation écologique internationale avec l’inscription du Val de Loire au patrimoine mondial de l’humanité, et c’est dès cette époque que le saccage du patrimoine paysager et historique a commencé. En janvier 2009 un écureuil a fait son apparition dans un jardin privé… Comment interpréter, en ce lieu inhabituel, cette apparition ? Certainement pas une prolifération de cette espèce. Correspond-t-elle à la disparition de son habitat ou à la destruction d’un « corridor écologique » spécifique à cette espèce animale ? Si tel est le cas, la population des écureuils de la ville de Tours devra opérer un repli stratégique de survie définitif sur les rares jardins publics hérités des siècles passés. Dans la politique des "espaces verts" de la ville de Tours il y a une véritable guerre dévastatrice des écosystèmes en milieu urbain et aussi sur le plan politique la volonté de créer une totale indifférence par rapport au désastre... Dans cette course frénétique pour la mise en vente du territoire, l’abattage des grands arbres fait de nous des nouveaux Indiens. On ne le soupçonne peut-être pas suffisamment, mais, sur le plan historique, c’est exactement un véritable renouvellement d’une lutte d’Indiens pour préserver leur territoire qui est engagé contre la machinerie politico-économique du « Marché » aujourd’hui mondialisé. Avec le même niveau d’impuissance que celui des Indiens d’Amazonie, la population en France regarde et subit les démonstrations de force de l’administration, les parades meurtrières des engins de chantiers, et l’abattage insensé des grands arbres sur leur propre territoire. De nombreuses associations de protection des arbres sont mobilisées et mènent une lutte désespérée pour sauver encore des alignements d’arbres et les arbres vénérables. Mais les « impératifs économiques ou sécuritaires » étayent et réactivent en permanence la même logique totalitaire et unificatrice des partis politiques et de l’administration. Des millions d’arbres centenaires ont été sacrifiés sur l’autel de la « Sécurité Routière » mais surtout pour l’édification du monde de la circulation automobile et le triomphe du véhicule tout-terrain du processus totalitaire. Et le massacre continue avec une intensification perpétuelle exactement selon une loi exponentielle. La nouveauté qui illustre la toute cruauté de l’administration, c’est que ces abattages continuent au moment même où « l’effondrement de la biodiversité » est devenu une réalité connue de tout le monde. |
Tours, 6 mars 2009 - Vivons avec nos vieux et avec nos malades |
Pourquoi sont-ils si souvent malades ?
Les raisons sont multiples, bien sûr. Mais l'une d'entre elle est liée à l'entretien de l'arbre. En coupant quelques branches maitresses, on le fragilise. Donc s'il gène, on commence par enlever ce qui est jugé génant, et même plus comme ça on n'y reviendra pas. Et, quelques années plus tard, on explique qu'il faut abattre cet arbre parce qu'il est malade... Mais que l'on cesse de nous dire qu'il faut abattre tous les arbres malades. Certains peuvent vivre encore plusieurs siècles... Nous savons vivre avec nos personnes malades, sachons vivre avec nos arbres malades. Ils ne sont pas tous dangereux, loin de là... Il n'y a pas lieu de les éliminer sous prétexte qu'ils échappent à des normes de bienséance... Plus les arbres sont vieux et malades, plus l'écosystème est riche... P.-S. : Le point de vue municipal était exposé dans un article de la NR du 18 avril 2009 repris sur cette page de tours.maville |
Et bonjour Monsieur du Corbeau Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau ! |
Tours, 7 mars 2009 - Les médailles florales destructrices d'écosystèmes |
Et au niveau du sol ?
Trois années de suite, autour de 2007, la ville de Tours a reçu la médaille d'or du concours européen de "l'Entente Florale". Ce genre de concours à frimer explique en partie ce qui se passe... Mais cela vient de bien plus loin. Il suffit de se rendre compte que le XIXème siècle a permis la création de beaux parcs avec des arbres majestueux et qu'il n'en est pas de même au XXème... Ou comparer les arbres des boulevards du XIXème avec ceux du XXème... Ces derniers doivent pousser vite, ne pas gêner, se contenter d'apporter une touche de décoration... Notre environnement est géré de plus en plus sur le court terme. La tendance est pour l'harmonie de cet été, par pour le bien-vivre des générations futures... |
Tours, 8 mars 2009 - Recours et respect des lois environnementales |
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Tours, le 20 mars 2009 - L'abattage des robiniers de la place du 4 septembre |
Ils vont tous être exécutés...
C'est au tour de la place du 4 septembre (sur Tours Est) d'être normée. Tous les arbres sont abattus. Ecoutez ce que l'on nous distille (La Nouvelle République du 19 mars) : "Bien sûr les riverains ont déploré l'abattage des acacias !" (sous-entendu : qu'est-ce qu'ils sont rétrogrades, toujours à se plaindre...). Puis écoutez les sirènes : "On réalise un vrai square de quartier" explique le responsable de la voirie, comme si les acacias (en fait des robiniers) ne l'auraient pas permis. Dans ce "plan d'embellisement", "22 arbres vont être plantés" : "17 troènes Ibota, 3 cerisiers et 2 chènes". Troène Ibota : 1,80 à 2 m de hauteur en moyenne (jusqu'à 3 m), 2 à 3 m de large, il seront très discrets, vraiment sages ; ce ne sont pas des arbres, ce sont des arbustes (comme les cerisiers, probablement du Japon). Les acacias s'élevaient jusqu'à 12 mètres (pas très grands pourtant, mais trop quand même...), pour une dizaine de mètres de largeur. Donc on remplace une quinzaine d'arbres par 20 arbustes et 2 arbres, voilà ce qu'il y a derrière la ritournelle officielle. Ce ne sont pas les 2 chênes qui permettront de rattraper la chlorophylle perdue... Et ces méthodes sont employées depuis des dizaines d'années, oui il y a un gros effort à faire pour rattraper ce qui a été perdu. Sur ce sujet, voir aussi le site de Vox Nature P.-S. : la NR indique 22 arbres mais en détaille 15 de plus : 6 érables (qu'on peut supposer de petite taille), 2 cornouillers, 7 noisetiers. Sur cette base (est-elle fiable ?), le décompte donne 2 arbres et 35 arbustes à la place des 15 arbres. |
Tours, le 24 mars 2009 - Normalisation du parking de l'île Aucard |
Une quarantaine d'arbres abattus pour élargir le champ de vision des caméras de surveillance
C'était il y a quatre ans et demi, extraits de cette page du 15 octobre 2004 : On vient de couper une quarantaine d’arbres dans le but d’installer deux caméras de video surveillance au niveau du parking de "l’ile aucard" (Tours nord, une première dans la ville). Des habitants s’étant mobilisés (2000 tracts tirés, caméras en carton au coin des rues...), les travaux ont commencés le 26 juillet, à la place du 15 Aout , date prévue au départ. Les riverains s'étaient mobilisés avec tracts et rassemblement... |
Tours, le 25 mars 2009 - Mobilisation des habitants de Montjoyeux |
Des habitants se mobilisent pour empêcher l'abattage d'arbres centenaires
Il y a huit mois, extraits de cette page du 29 juillet 2008 (sur Montjoyeux, Tours Sud) : Nous n’aurions rien dit s’il s’était agi d’enlever une branche ou deux, mais il nous a fallu faire preuve d’insistance et afficher nos protestations véhémentes avant d’avoir un responsable Parcs et Jardins au téléphone, et faire cesser cet abattage. Mais entre-temps trois chênes et châtaigniers étaient par terre Il y a eu d'autres mobilisations d'habitants pour empêcher des abattages d'arbres centenaires, notamment dans le jardin François Sicard (Tours Est). |
Tours, le 16 avril 2009 - Pourtant, il y a de quoi mieux faire... |
Des exceptions... Je ne voudrais pas que le tableau ici dressé apparaisse systématiquement noir. Il y a heureusement eu, au XXème siècle, quelques belle réalisations, des exceptions à la "normalisation". En voici une toute simple dans un lieu restreint, rue Camille Desmoulins : le square Jacquemin. De beaux arbres entourent des massifs de vivaces, notamment de belles bruyères. Les habitants de l'immeuble voisin ont plaisir à se mettre à la fenêtre pour regarder et écouter les oiseaux, les bancs ombragés sont, en été, souvent occupés, des passants aiment faire un détour pour y passer. Ce lieu a une âme... Il y aurait de quoi créer de tels lieux sympathiques... Mais on préfère, comme sur la place Loiseau d'Entraigues des lieux "lumineux" laissés à la pollution et désertés par les habitants... |
Tours, le 23 avril 2009 - Propagande du "C'est pas grave, on replantera !" |
L’Arme de propagande fatale pour abattre les grands arbres et le faire sans mauvaise conscience, tient en une seule petite phrase : « on replantera des arbres ! ». La phrase est d’une efficacité redoutable, elle exclut dans l’instant toute possibilité de discussion et permet dans le même temps, d’apaiser les consciences dans la population. Cette formule assure en un seul temps une reconnaissance de fait de la faute et en sorte une promesse de réparation. Elle se veut consolatrice pour les habitants et surtout elle permet d’obtenir leur résignation. « Que pensez-vous de l’abattage des grands arbres dans votre quartier ? » « C’est triste, oui ! C’est vraiment triste, dommage mais… « Ils vont replanter des arbres ! » Forclusion immédiate de tout débat et évacuation de la signification réelle et de la symbolique du « meurtre » délibéré et ostentatoire sur les écosystèmes en milieu urbain. Le patrimoine paysager et historique de la ville saccagé, s’en va sous la promesse et l’espérance de ces deux phrases qui semblent se répondre comme en écho…
Cependant les arbres abattus et replantés n’appartiennent pas aux mêmes catégories floristiques et écologiques. Les grands arbres représentent et définissent la strate arborescente, dont l’espérance de vie centenaire est faite pour traverser les siècles. Leur abattage correspond de fait à la destruction délibérée d’un écosystème. Les arbres replantés appartiennent à la strate arbustive, plus facilement amovible, ils peuvent rapidement apparaître et disparaître, s’adapter aux caprices de la mode [...] Il est donc important de ne pas se laisser enfermer dans la pure logique mathématique de la propagande officielle du : « on replantera des arbres ! » La réduction du monde vivant à une arithmétique d'arbres interchangeables, abattus et replantés est d’une perversité politique volontairement mortifère et véritablement exemplaire. Elle répond non seulement à la logique des marchés publics et se fait encore une fois au profit des hommes d'affaires. Elle étend au monde vivant la notion de « l’usage unique », de l’interchangeabilité. Pour la population, elle institue l’acceptation de fait de la logique marchande et impose la résignation inévitable devant le désastre écologique, présentée comme nécessaire de la « Modernité ». |
Tours, le 24 avril 2009 - Le cèdre abattu du jardin botanique |
Il a l'air en mauvaise santé, ce cèdre de l'atlas qui a été abattu ? Sans doute faisait-il trop d'ombre, ou gênait-il des caméras de surveillance ou qu'ont-ils trouvé comme excuse ? (photo de juin 2003) (réponse à côté, rédigée le 14 mai 2009) |
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Tours, le 14 mai 2009 - Justifications à court terme et dégâts à long terme |
Nouvel abattage au Jardin Botanique
Le hasard a voulu que ce matin je passe au Jardin Botanique alors qu'un arbre y était abattu. Photos et discussions avec les employés. Il y a là deux comportements :
Que cet arbre soit malade, même si ce n'est pas visible de loin, cela m'apparaît sûr avec ce que j'ai vu. Maintenant était-il assez malade pour qu'on doive l'abattre maintenant ? Je n'ai aucune compétence pour le dire. Je sais seulement qu'un arbre malade peut vivre lontemps sans être dangereux et que dans notre ville on a ne laisse guère vieillir de tels arbres, on peut préfèrer l'euthanasie anticipée... Je ne suis donc pas complètement convaincu par les explications qu'on m'a fournies. Et encore moins par le sempiternel refrain "On va en planter un autre...". Arbre ou arbuste ? |
Oui, tout va dans le même sens d'une normalisation où les arbres de 30 mètres sont remplacés par des arbres de 12 m et des arbres de 15 m sont remplacés par des arbustes... Pour l'illustrer, voici trois photos de jardins de siècles différents :
Et c'est pareil pour les boulevards et avenues. Imaginons le Boulevard Heurteloup (XIXème, platanes de 30 m) avec les arbres de l'avenue du général de Gaulle (XXème, arbres de 12 m). il n'y aurait plus la sorte de poumon vert qui réduit la pollution automobile à la sortie de l'autoroute. et réhausse l'attrait du centre-ville. Autre angle de vue (ajout du 28 mai, sur Tours-est) : le jardin au bout de la rue
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Tours, le 17 juin 2009 - A la va-vite, sans autorisations, une trouée dans les bois de Grandmont ? |
Tours, le 19 juin 2009 - Des élus tenus dans l'ignorance |
Il est fort probable qu’une bonne partie des membres de l’état-major municipal et des services techniques, ne soupçonne pas le moins du monde la portée politique et la signification symbolique de l’abattage des grands arbres dans la ville.
Une « Main Invisible », planant « au-dessus de tous » les partis, semble avoir agi pour réconcilier la classe politique, assurer l’unanimité autour des grands chantiers. Une « Pensée Unique » a soudain accéléré l’élimination des grands arbres. Le mobile du crime réel, sa portée politique et sa signification symbolique ont disparu dans la dynamique des « dossiers » techniques et des procédures formelles de décision destinées à faire « avancer les dossiers ». La privatisation de l’espace public n’apparaît pas non plus dans les discussions ou les procès verbaux. « La Main Invisible » du « Marché », qui a présidé à la réunification de la classe politique, est favorable aussi à la pérennité de « La Pensée Unique ». Dans les « dossiers » techniques, l’élimination des grands arbres apparaît sous forme abstraite et consensuelle : « Rénovation », « Requalification » « mise et remise en conformité » « Sécurisation » « Modernisation économique »… Chacun est à son poste de travail et les « Dossiers » avancent comme sur une chaîne de fabrication industrielle. Dans cette usine automatisée de « décisions en chaîne », un « élu Vert » a innocemment tenté d’arrêter la machine des « mises à mort » expéditives. Mais lui-même n’était pas bien conscient de la signification politique de l’abattage des grands arbres de la ville. Des grands arbres, il en tombe partout. Dans l’effondrement général et accéléré de la biodiversité il y a peut-être des combats « plus prioritaires ». Partout dans le monde et en France il y a des grands arbres qui tombent. Alors pourquoi se battre pour quelques « vieux platanes malades » dans une ville de province qui a simplement « l’honnête » prétention de vouloir monter en « première classe » du « TGV » de la « Modernisation économique » ? L’abattage des grands arbres, pièce maîtresse du grand projet, impose par son accélération brutale, la résignation de ceux qui doutent encore et unifient la classe politique en un grand parti. Homogénéisation des modes de pensées, « La Main Invisible » du « Marché » agit avec une efficacité insoupçonnée. D’une « main protectrice » elle ramène les « brebis égarées » à la raison économique. Elle sait délicatement effacer les doutes et fait régner la paix dans les consciences des « élus du peuple ». La classe politique est ainsi solidarisée en un parti unique. « L’ignorance c’est la force » (George Orwell) du parti unique de la « Modernisation Économique » |
Tours, le 25 juin 2009 - Les cèdres de l'avenue de l'Europe en danger ! |
Tours, le 27 juin 2009 - Est-ce le tour des tilleuls de la place Mame ? |
Nouvel assaut contre notre mémoire collective.
(photo de Google Earth) |
Les tilleuls de la place de la cités Mame vont être abattus.
La propagande municipale à déjà inoculé son poison : "Ils sont malades il faut les abattre !". J'ai appris la nouvelle hier soir en passant dans la cité. Ce matin je retourne pour voir éventuellement des habitants et recueillir leur point de vue. A un retraité accoudé à sa fenêtre je pose la question :"Il paraît que les arbres de la place vont être abattus qu'est-ce que vous en pensez ?". Sa réponse fuse, claire et nette, "Ils sont malades !!!" (sous entendu : "il faut les abattre, il n'y a rien a dire, c'est logique !". A une jeune mère de famille, passant avec son nourrisson, je pose la même question. Elle n'est pas au courant, je l'en informe et lui demande son avis, le retraité signale immédiatement que les arbres sont malades et "qu'ils vont replanter des arbres !". L'histoire se répète de manière stéréotypée... La Cité Mame avec sa place appartient au patrimoine historique de la ville de Tours, elle est toujours la propriété de la famille Mame ancien patron des imprimeries Mame, cette place est libre et gracieusement mise à la disposition des habitants de la cité... La ville de Tours à l'intention de faire une opération juteuse de privatisation valorisation de l'espace public. Elle souhaite acheter la place et la revendre immédiatement sous forme de concessions de parking privé. Un ou plusieurs investisseurs peuvent donc très bien acheter toute les places de parking créées par la municipalité et les louer aux habitants du quartier. Les habitants de la cité sont doublement dépossédés de leur place. Transformée en parking elle ne sera plus un lieu de détente ou de jeu pour les enfants et en plus ils devront payer pour garer leur voiture. Machiavélique sur le plan économique et politique, un exemple typique de privatisation de l'espace public entrepris par le service public... Sur le plan tactique la place n'est plus entretenue depuis quelques années, ce qui est plutôt un bien d'un point de vue écologique, mais les habitants perçoivent cet état de fait comme un manque. Ils sont donc insidieusement préparer en quelque sorte, à éprouver une sentiment de "bien être" "quand enfin on fera une grande opération de propreté en goudronnant la majorité de la place..." Le massif arboré que constitue cet ensemble est suffisamment conséquent pour offrir un habitat à une Chouette hulotte. Nous l'avons entendu et vu volé l'autre nuit, et les habitants que nous avons rencontré ce jour là nous ont confirmé qu'il entendent ce "cris bizarre" presque toute les nuit. Il s'agit de cri d'une Chouette hulotte femelle.... |
Tours, le 1er juillet 2009 - L'absence des arbres dans les nouvelles implantations |
Un exemple saisissant est fourni par la place centrale du centre commercial "L'heure tranquille" qui a ouvert au printemps 2009 au centre du nouveau quartier des Deux Lions (Tours sud). Pas un arbre. Non, mossieur, vous n'allez pas qualifier d'arbre ces arbrisseaux exotiques en pots qu'on aperçoit à l'étage. Pas un arbre. En été, sous le soleil, la chaleur y est accablante.
Il était pourtant du devoir de la ville d'imposer un minimum de présence d'arbres. Pour les constructions nouvelles, il existe des règles inscrites dans le PLU, Plan Local d'Urbanisme. A Tours, elles sont déficientes. D'autres villes sont bien plus actives, imposant des règles d'alignement par rapport à la voirie des nouveaux bâtiments, obligeant à des espaces pour planter des arbres à feuilles caduques pour les protéger du soleil l'été et contribuer ainsi à une climatisation naturelle. Pour bien faire, surtout dans les nouveaux quartiers, des itinéraires pour piétons et cyclistes pourraient s'accorder avec un maillage boisé de la ville. Là, au quartier des Deux Lions, on en est loin, tout est fait pour l'automobile (et certes le futur tramway), mais les piétons et cyclistes sont grandement négligés (ne parlez pas des pistes cyclabes biscornues, mises au rabais pour augmenter le chiffres des kilométrages cyclabes...) |
Tours, le 2 juillet 2009 - Quand les arbres décorent la pub |
Fort de ce que j'ai pu écrire ci-avant, je persiste et j'affirme qu'il n'y a rien d'innocent dans cette volonté de cacher les arbres d'un de nos plus beaux parcs (qui, au passage, devrait être bien plus grand, voyez cette page). Pour la municipalité, les arbres n'ont pas de valeur en eux-mêmes, ils ne sont que des éléments décoratifs accessoires. Ils sont là pour mettre du cachet à des publicités du Crédit Mutuel et du lobby viticole. Passe encore cette volonté de souligner les valeurs viticoles de Touraine, mais il n'y a pas besoin d'aider le Crédit Mutuel, et il y a bien d'autres endroits, même en centre ville, pour mettre de tels panneaux... |
Tours, le 9 juillet 2009 - Pourquoi pas une "Charte de l'arbre dans la ville de Tours" ? |
A propos des arbres dans la ville de Tours, j'avais posé trois "questions diverses" lors de l'avant dernier CVL. Elles avaient été reportées au dernier CVL dont le sujet était justement les arbres dans la ville. Lors de cette réunion, j'ai relancé une des questions (sur le coût des arbres) et une réponse y a été apportée. Une autre question (sur les recours et autorisations environnementales) a eu de façon induite une réponse négative. La troisième question n'a eu aucune sorte de réponse. Elle m'apparaît pourtant essentielle pour mettre en place un indicateur des abattages et plantations de grands arbres. Voici quel était son libellé :
Puisque je suis amené à relancer cette question, j'ajoute la suivante, sur le même thème des arbres :
"Charte de l'arbre" de : De façon plus sommaire : Dans un cadre plus général, on pourra se reporter aux documents : Préambule de la charte de l'arbre du Grand Lyon (à titre indicatif d'exemple) : Le Grand Lyon a entrepris un effort très important en terme d’augmentation du patrimoine végétal, de diversification des espèces et de rationalisation des plantations. L’agglomération compte 66 000 arbres d’alignement gérés par le Grand Lyon. Tous ces arbres sont suivis en permanence et ont leur fiche d’identité mise à jour : âge, état sanitaire… Le 27 novembre 2000, la charte de l’arbre du Grand Lyon est adoptée : elle permet de placer l’arbre au centre des stratégies du Grand Lyon, qu’il s’agisse de développement durable, d’urbanisme, de développement économique ou encore de déplacements urbains. La charte de l’arbre constitue un cadre de référence, destiné à guider les actions dans le futur. Elle propose un certain nombre d’actions concrètes, organisées autour de trois objectifs : |
Tours, le 12 août 2009 - Médias, irrespect et respect de l'arbre (Tours, Chambray, St Avertin, St Cyr) |
Voilà quelques mois que je m'intéresse aux arbres dans ma ville et j'observe, bien sûr, la vision qu'en donnent les médias, enfin surtout un média, le (seul) quotidien régional "La Nouvelle République du Centre-Ouest", dont dépend aussi en grande partie la télévision locale "TV Tours".
Je me rends compte que cette vision est moins homogène que je ne l'ai crue au début, même s'il y a une ligne très dominante. En élargissant aux communes voisines de Tours, j'en arrive à voir trois visions en fonction des municipalités en place et du correspondant local qui écrit l'article.
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La victoire n’a pas été totale. Contrairement à ce qui s’est passé dans la classe politique unifiée, l’abattage des platanes n’a pas fait l’unanimité dans la population… Des habitants « attardés» restent encore à convaincre et des associations de « réfractaires » semblent avoir gâché la « fête ». La rénovation, « Requalification » du boulevard a laissé dans l’incompréhension une partie de la population … Le service en charge du « Dossier » communication de la ville n’a pas été à la hauteur de sa mission. L’unanimisme présidant au massacre n’a pas dépassé la classe politique. |
Tours, le 19 août 2009 - Principe de précaution, à courte vue ou global (chêne effondré des Prébendes) |
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La notion ou le concept de "Principe de Précaution" est né en réaction aux choix aventureux dans les politiques de développement des technologies, quand elles sont lancées sans évaluation des risques environementaux, humains et sanitaires. Le principe de précaution n'a pas de véritable sens contre les phénomènes naturels et d'ailleurs il n'est pas appliqué. Les exemples sont nombreux, notamment les dégâts sur les constructions en zones inondables et les forêts dévastées par les tempêtes en France (leur gestion commerciale centrée sur la rentabilité à cours terme n'a pas été remise en cause)... |
Tours, le 8 septembre 2009 - La place du 14 juillet a été mise aux normes Germain |
Pas loin de la basilique Saint-Martin, la place du 14 juillet a été mise aux normes du maire de Tours. Les travaux ont eu lieu il y a environ 4 ans. Plus de terre battue, voilà du béton et des dalles. Plus de grands tilleuls, voilà des arbustes et des buissons bien proprets. Il y a même quelques faux arbustes (armatures métalliques où s'accochent des chèvrefeuilles). Tout est propret, au cordeau... Nous vivons dans un monde aseptisé. Notre tour viendra quand chacun aura son masque pour résister à la pollution urbaine qui ne rencontrera plus l'opposition des arbres...
Au passage, on voit que là, comme souvent ailleurs, ce sont (en arrière-plan de la photo) les arbres des espaces privés qui subsistent. Les citoyens aiment heureusement davantage les arbres que leur maire, qui les malmène avec pourtant leur indifférence... Si les Tourangeaux continuent à laisser faire, combien de places ressembleront à celle-ci ? |
Tours, le 9 septembre 2009 - Aux arbres citoyens ! L'appel de Vélorution |
Le dialogue avec les habitants a montré que, même si rien n'est décidé, il y a un vrai risque de "normalisation" avec abattages des tilleuls en totalité ou grande partie. On est dans un cas de figure proche de la place du 4 septembre où un manque d'entretien (notamment pour l'élagage) durant des dizaines d'années permet de faire passer un abattage massif. Les habitants m'apparaissent partagés entre ceux qui laisseraient faire et ceux qui résisteraient. A mon sens, étant donné que certains tilleuls semblent malades, ce qui serait à confirmer, un plan de remplacement évolutif par de jeunes tilleuls pourrait être programmé sur quelques dizaines d'années en respectant l'intégrité du lieu. En sauvegardant aussi les pavés (voir la page voisine sur les derniers vieux pavés tourangeaux), l'architecture des maisons. Cette place, avec toute la cité Mame, devrait être classée et protégée. Elle a un cachet très particulier et l'arrivée sous les tilleuls est un peu magique, comme si on se déconnectait des rues de la ville pour entrer dans un lieu à part... Il n'y a pas que les riverains qui veulent préserver ce havre... |
Que pouvons-nous faire de plus? Nous alertons mais NOUS PROPOSONS EGALEMENT L'ELABORATION CONCERTEE D'UNE CHARTE DE L'ARBRE. Nous souhaitons connaitre le plan d'abattage programmé des arbres pendant l'actuelle mandature. Qui sait peut-être aurons nous enfin des réponses claires, des soutiens réels et surtout un relais par les décideurs. parce que ne sommes pas que des citoyens sollicités tous les 6 ans ! |
Tours, le 22 septembre 2009 - L'opacité des décisions d'abattage (boulevard Preuilly) |
Encore un arbre abattu dans la ville de Tours. Une de ses branches est tombée et une voiture a été endommagée. Le délit a été constaté, la culpabilité de l’arbre a été immédiatement établie. La justice a été exemplaire et expéditive. Sous les ordres de l’état major municipal, la milice jaune fluorescente de la ville a procédé en urgence à l’unique solution envisageable. L’arbre coupable a été abattu. |
- Cet arbre était complètement creux à la base (et encore plus sous terre qu'au niveau du sol...) et donc dangereux (à mon sens de façon évidente). Que les services municipaux s'en rendent compte lors d'un incident (branche tombée) et agissent rapidement, ça me semble naturel... Que la branche soit tombée sur une voiture ou sur la chaussée n'y a probablement rien changé... |
- Je dénonce en effet, très fortement l'arbitraire de la politique municipale sur les grands arbres. Et je l'argumente, mais à aucun moment je déclare que "tout abattage est obligatoirement arbitraire" (il y a l'exemple célèbre des ormes malades que les naturalistes étaient d'accord d'abattre). La dangerosité ne se décréte pas et ne se "diagnostique" pas non plus, elle se pronostique. C'est à dire elle ne peut que s'évaluer en fonction du contexte général où se trouve l'arbre. On "diagnostique une maladie ou un "arbre creux" et on pronostique un risque de mortalité ou de "dangerosité" de l'arbre "pour la population". Un arbre "totalement creux" au beau milieu d'un champ non fréquenté a une dangerosité nulle, alors que c'est totalement différent pour un arbre dans le même état en mileu urbain... Il est probable que la dangerosité évaluée de cet "arbre creux situé" à cet endroit, justifie son abattage. Mais a-t-elle était vraiment évaluée ? |
- Je pense que oui. Il y a un an environ une personne a été embauchée par la municipalité. Il a le titre officiel
de "responsable du patrimoine arboré de la ville" (apparemment un nouveau poste). C'est lui qui a fait l'exposé des services techniques lors du CVL-Est du 18 juin**. Il a notamment développé sa responsabilité dans la reconnaissance de la dangerosité des arbres, évoquant quelques méthodes, notamment pour un arbre creux.
Cela me porte à croire que les techniciens municipaux sont capables, en étant alertés par un incident (comme cette branche tombée sur une voiture) de pronostiquer la dangerosité d'un arbre et de décider de l'abattre s'ils le jugent nécessaire. Cela n'écarte pas toute question (j'en ai eu sur l'abattage d'un arbre du jardin Botanique** qui m'apparaissait malade mais non dangereux). D'abord les critères sont-ils sévères ou pas ? Privilègent-ils les solutions de surveillance et de sécurisation ? Ensuite et surtout sont-ils maîtres de la situation, ne sont-ils pas mis devant les faits accomplis des politiques ? Le nouveau responsable aurait-il pu éviter l'abattage du ginkgo biloba du parc de la Préfecture** ? Ce n'est pas évident du tout. Aura-t-il pouvoir pour gérer les tilleuls de la place Mame** ? Ce n'est pas évident du tout. Et il certain qu'il n'a aucun pouvoir sur l'abattage ou pas des cèdres de l'avenue de l'Europe. Et le 18 juin au soir il ignorait qu'un arbre venait d'être abattu dans le Bois de Grandmont** et que des dizaines d'autres devaient l'être le lendemain matin**. Son rayon d'action m'apparaît donc très limité, mais le suivi individuel de la dangerosité des arbres de la voie publique est a priori son affaire. Dommage que ça se fasse de façon si opaque. L'opacité induit toujours la perception de l'arbitraire. L'opacité finit toujours par induire de l'arbitraire... |
- Tant qu'il n'y aura pas une "Charte de l'arbre" et une politique écologique bien défini dans la ville, impliquant obligatoirement des associations naturalistes pour servir de contre pouvoir et statuer sur l'urgence de l'abattage, je pense qu'il faut critiquer ces exécutions sommaires. |
Tours, le 23 septembre 2009 - De la volonté de replanter (Av. de Grammont, Bd Heurteloup...) |
Si vous regardez attentivement la photo ci-dessus du Boulevard Preuilly, vous vous rendrez compte qu'il n'est pas facile de planter un nouveau platane à la place côté de celui abattu. Et même si on trouve un emplacement, il risque d'avoir du mal à se faire une place entre les deux grands arbres qui l'entourent. Voici, à droite, deux nouvelles photos prises sur l'avenue de Grammont (coté est à hauteur de la rue Parmentier). Sur la première on voit une jeune pousse qui devrait réussir à trouver sa place entre deux grands arbres pourtant assez proches. Sur la deuxième on constate un grand trou où il manque au moins deux arbres. J'en conclus qu'il n'est certes pas facile d'entretenir de telles lignées d'arbres, qu'il y a des contraintes fortes, mais que c'est avant tout une affaire de volonté : on peut trouver des solutions dans la plupart des cas. Une "charte de l'arbre" pourrait prendre acte d'une telle volonté d'entretenir les lignées des grands axes. Il n'y a qu'à se promener sur le boulevard Heurteloup pour se rendre compte qu'on peut faire mieux. |
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Tours, le 24 septembre 2009 - Quand la municipalité parle de "trame verte"... (PADD / PLU) |
Tours, le 3 octobre 2009 - Mauvaise volonté ou négligence ? (Place de la Borde, Av. du Mal Juin) |
Un article dans la NR du 26 (voir ici) vient en contradiction avec mon propos sur l'opacité. Tant mieux, peut-être est-ce parce que cet arbre semble être assez connu, parce qu'il n'est pas anonyme parmi d'autres ? Un marronnier d'Inde du square de la Borde (Tours nord) va bientôt être abattu et, en plus de cet article, les voisins vont même être avertis pas courrier. Toutefois je m'étonne : cet arbre est malade, oui, mais il n'est ni dangereux, ni proche de mourir**, ni même en piteux état visuel**, "il apparaît fatigué" dit l'article, voilà ce qui justifie son abattage. Est-ce qu'un particulier abat un arbre fatigué ? Généralement non, il vit avec les arbres qu'il a appris à aimer et respecter. La mairie de Tours l'abat. Je ne puis que redire ce que j'ai déjà dit : vivons avec nos arbres malades et avec nos vieux arbres... |
Au delà de la compétence, il y a des critères pour abattre qui sont plus politiques que scientifiques : l'arbre est devenu moche, ses fruits sentent mauvais... On se rend compte sur un tel exemple que les critères sont situés très bas : il suffit que l'arbre soit "fatigué"... qu'il soit appelé à mourir (ne le sont-ils pas tous ?) sans même que ses fonctions vitales soient atteintes... Ca se passe à Tours, une ville où les responsables vous diront qu'ils aiment les arbres... |
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Tours, le 4 novembre 2009 - Premières données chiffrées (sur Tours Est) |
Tours, le 5 novembre 2009 - De nouvelles approches ? (Place de la Résistance) |
Tours, le 21 décembre 2009 - Les arbres de la place du Grand-Marché deviennent gênants... |
Ils ne sont pourtant pas vieux ces robiniers, ils semblent à leur aise sur cet place... Ce n'est qu'une fausse impression, les services municipaux sont là pour dire qu'ils gênent, voyez comme les racines abîment le carrelage, oh voyez celui-ci a même ses racines à l'air, ils sont sûrement malades... Et quand on ironise pour dire que des arbres en pot seraient bien plus pratiques, on sent que ce projet est déjà dans l'air... On retrouve une fois de plus ce désir d'enlever tous les arbres pour faire place nette et repartir à zéro. Et en plantant davantage, rassurez-vous braves gens, les statistiques de plantation seront bonnes !
De tels arguments sont navrants. Si le carrelage s'abime, on enlève le carrelage, pas l'arbre ! Il est normal qu'un arbre en grandissant prenne plus de place, c'est un être vivant qui mérite notre attention, il est du devoir des services municipaux de les aider à se développer et à se sentir à l'aise là où ils sont. Ce n'est pas grand chose d'enlever un peu de carrelage, voire de détourner une canalisation souterraine, de faire un élagage intelligent par des professionnels qui aiment les arbres. Et si quelques uns de ces jeunes arbres sont malades, on fait un plan de renouvellement sur plusieurs années, il n'y aucun besoin de tous les abattre et de présenter ça comme une fatalité aux habitants. Ajout du 30 mars : la menace sur ces arbres est confirmée, tout en n'étant pas encore décidée. Il leur est reproché d'être en mauvaise santé, d'avoir des racines gênantes, et la solution d'enlever du bitume pour leur laisser plus de place ne semble pas privilégiée... |
Tours, le 22 décembre 2009 - Le béton pousse beaucoup mieux que les arbres... |
Dans les quartiers du centre-ville, entre Loire et Cher, dès qu'un emplacement peut être libéré, on voit pousser une résidence. Pas de jardin, pas d'arbres, du béton bien massif. Certes,il y a assez souvent une touche de vert mise en exergue : des arbustes, des arbrisseaux, un bout de gazon, des plantations basses, pour un semblant de nature. Ou des arbustes en pot, parfois rien. Jamais de grands arbres, seul le béton est autorisé à aller en hauteur... Mais, sans vergogne, les promoteurs l'habillent de vert, par exemple en nommant une résidence "La bambouseraie"...
Mais, me dira-t-on, souvent, avant il n'y avait pas d'arbres... Mais il n'y avait pas tant de personnes à y vivre. Progressivement, sans que l'on s'en rende compte, la surface de verdure, ou la surface de chlorophyle, par habitant diminue grandement. On me dira aussi que ce sont des opérations privées. Mais c'est la ville qui délivre les permis de construire. Elle a l'autorité pour imposer un minimum de plantations, du simple espace vert à la présence de grands arbres. Il y a là un laisser-aller qui dégrade notre vie et celle des futures générations. |
Tours, le 7 janvier 2010 - Panneau "Bilan préoccupant et propositions" |
Tours, le 8 février 2010 - L'extermination des peupliers se poursuit (rue Saint-Lazare) |
Certes, le terrain à St Pierre est plus adapté pour n'être pas remblayé comme au Sanitas où le choix de cet espèce n'est pas pertinent. Ce n'est pas une raison pour procéder de façon aussi expéditive, et sur la photo de l'article le tronc coupé à droite semble sain, et non "pourri de l'intérieur" comme le prétend l'article...
8 février, je suis allé sur place, je voulais voir ces arbres qui "menaçaient de tomber, suite à une maladie qui les pourrissaient de l'intérieur". Cela devait être visible, or je n'ai rien vu de tel, seulement des troncs coupés montrant des arbres en bonne santé. Deux d'entre eux (les plus au sud) présentaient ce que l'on pourrait appeler des pourrissures, mais sur le côté, sans remettre en cause la solidité du tronc. Voyez ci-joint le tronc le plus abimé. Alors je m'interroge. Peut-être étaient-il vraiment malades, pourris à un mètre de hauteur, menaçant de tomber dans 20 ans ? Y'a-t-il une photo qui le prouve ? Et je m'interroge sur le reportage de la Nouvelle République : ne manipule-t-il pas les lecteurs en propageant des sornettes ? La moindre éthique journalistique ne consistait-t-elle pas à vérifier la maladie de ces arbres ? C'était très facile, ils étaient fraîchement coupés. Plutôt que par un journaliste, n'est-ce pas écrit par un agent municipal ? Cela ne montre-t-il pas que nous sommes victimes d'une véritable intox sur l'abattage des grands arbres en notre ville ? Pas loin de la rue Saint Lazare, toujours au Sanitas, rue Santos Dumont, j'ai trouvé trois peupliers, apparemment en bonne santé, tous trois marqués d'un point orange. Les Buffalo Bill municipaux ont-ils prévu leur abattage ? J'ai l'impression que l'extermination des peupliers en centre-ville a été programmée depuis plusieurs années, voire dizaines d'années, et que nous ne sommes pas loin de la phase finale. |
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Tours, le 9 février 2010 - Le tramway évitera-t-il le grand cèdre ? (carrefour de Verdun) |
Tours, le 23 mars 2010 - Régénération au le bois de Grandmont - Montjoyeux |
Tours, le 24 mars 2010 - Des cours d'école aux ronds-points, qui décide ? |
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Tours, le 25 mars 2010 - Le rôle équivoque du responsable du patrimoine arboré de la ville |
Cette photo est très symbolique. Il s'agit du rond-point Heurteloup, tout près de l'autoroute, zone très polluée. Il y avait un peu d'espace perdu, c'était une bonne occasion d'y planter des grands arbres qui auraient permis de lutter un peu contre la pollution (trois beaux sapins ou cèdres au centre du rond-point auraient aussi été bienvenus). La municipalité a préféré bitumer et planter... un grand panneau publicitaire lumineux. Et, fièrement, elle place en ce lieu invivable un affiche où elle vante sa foi dans le développement durable (pour un salon) ! Si c'est pour développer durablement de tels lieux... |
Opération marketing dans le bulletin municipal n°116 de janvier 2010. Alors que les arbres abattus dans le bois de Montjoyeux étaient en majorité sains, la photo traite d'un arbre visiblement malade, si ce n'est mort. L'article associé va même jusqu'à prétendre que seuls les arbres morts sont abattus. Plus de détails sur la page voisine (où l'opération, malgré ce vernis déformant, devrait s'avèrer positive). Au passage, la légende indique qu'il y aurait désormais deux responsables du patrimoine arboré, je ne connaissais que le premier. C'est étonnant... Il est vrai qu'il y a une lourde responsabilité sécuritaire et qu'il peut-être bon de la partager... |
Tours, le 30 mars 2010 - Les méfaits de la priorité paysagère |
Tours, le 2 avril 2010 - Des arbres contre la pollution autoroutière |
Tours, le 2 juin 2010 - Sauvons la promenade arborée de 160 arbres au Sanitas |
Tours, le 4 juin 2010 - Au tour de la place Letellier d'être rénovée, les 25 tilleuls sont rasés |
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Tours, le 27 juin 2010 - 40 platanes abattus avenue de Grammont ? |
Tours, le 29 juin 2010 - Plaidoyer pour des stations de tram arborées |
Tours, le 5 juillet 2010 - Les tilleuls abattus, sauvés puis abattus de la place Choiseul |
Tours, le 23 juillet 2010 - Mobilier vert (rue Nationale, Les Deux Lions) |
L’hiver des ifs cylindriques dans leur pot cubique trônent sur la place Anatole France, en triste décoration verte de Noël. Au début de l’été, ce sont les Oliviers et les Bougainvilliers « hors sol » qui arrivent. Les ifs cylindriques dans leur pot cubique quittent la place. Pour leur repos estival ils retournent aux entrepôts. Un manège infernal, où les alarmes de recul et les moteurs des engins de levage crachent leur décibel… aucun oiseau n’est audible sur cette place, censée être un « espace vert »...
Dans la réalité des factures de cet énorme « budget espace vert » il s’agit bien d’un vaste « gouffre financier » voulu et entretenu en permanence par l’état-major municipal et facturé au prix fort à la population, à titre des dépenses d’apparats. Au lieu de préserver l’héritage de la trame verte patrimoniale de la ville, partout on assiste à des mises en chantier où résonnent les décibels des tronçonneuses et des engins de chantiers.
Dans la réalité des faits il s’agit d’un « désastre écologique ». Une destruction de la trame verte historique offerte aux engins de chantier, quel est le « bilan carbone » de ces massacres itératifs et de ces mascarades verte d’apparats, facturés aux contribuables de la ville ? [...] Une étape intermédiaire et innovante doit être encore signalée. C’est celle des « faux arbres » ; où un mat métallique, support d’une plante grimpante, crée une sorte de verdure verticale ressemblant à un arbre... A chaque mise chantier, en plus de la désertification, la débilité des choix horticoles devient de plus en plus manifeste, ostentatoire et brutale. Les essences privilégiées, choisies sur catalogue, sont de plus en plus exotiques, arbitraires et volontairement inadaptées au climat. Des variétés horticoles de « pin parasol » nains se sont mises à proliférer en certain secteurs de la ville. Dans le nouveau quartier « Haute Qualité Environnementale » des « Deux Lions », leur multiplication est déjà impressionnante. Pour ce secteur en sur-urbanisation, ils ont remplacé les anciens chênes, les saules et vieux frênes qui longeaient le Cher, maintenant entièrement corseté. Rien n’a été laissé à la nature... De toute évidence ses Pins nains sont là, plantés en nombre, pour dénaturer et défigurer le paysage et faire ainsi oublier l’ancien milieu humide. Une esthétique artificielle de zone aride est créée de toute pièce pour masquer une urbanisation massive en zone inondable. Dans leur fonction de dénaturation du paysage d’origine, ces pins parasols exotiques planté sur les monticules des ronds-points, la réalisent aussi en gâchant la superbe perspective de l’allée de platanes centenaires sur la route de Joué les Tours. En la rendant invisible ils préparent déjà le terrain pour l’abattage programmé, de cette allée historique. Le « dossier » est certainement déjà bien ficelé dans le programme de l’oligarchie technique de la ville. La débilité écologique de ce choix d’arbre exotique est encore plus évidente lorsque l’on connaît la migration nationale, vers le Nord, des chenilles processionnaires favorisée à cette esthétique horticole... |
Tours, le 24 juillet 2010 - Un urbanisme qui grignote même le "particulier tourangeau" (Prébendes) |
Tours, le 25 juillet 2010 - Abattages gratuits dans les parkings de l'OPAC (Levée de la Loire) |
Tours, le 24 septembre 2010 - La liquidation surprise des 83 liquidambars de l'avenue de l'Europe |
Tours, le 10 décembre 2010 - Un quotidien local (NR) qui n'aime pas les arbres |
Tours, le 23 décembre 2010 - La tour d'ivoire municipale |
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Tours, le 31 décembre 2010 - Même au Jardin Botanique... |
Tours, le 30 mars 2011 - Appel solennel pour que la Charte de l'Environnement soit respectée |
Tours, le 4 avril 2011 - L'abattage imprévu des 28 tilleuls de la place de la Tranchée |
Tours, le 17 avril 2011 - Les abattages en masse, soi-disant pour le tramway... |
Tours, le 25 avril 2011 - Secondes données chiffrées (sur Tours Est) |
Tours, le 29 avril 2011 - Tours, Nîmes, Stuttgart, même combat ! |
Tours, le 15 mai 2011 - Platanes discrètement abattus boulevard Heurteloup |
Tours, le 19 mai 2011 - Les dés pipés des commissions d'enquête |
Tours, le 1er juin 2011 - Le sauvetage in extremis des jardins ouvriers St Lazare |
Tours, le 2 juin 2011 - Les Verts municipaux écolo-traitres |
Tours, le 16 juin 2011 - Les trois saules pleureurs abattus du Sanitas |
Tours, le 17 juin 2011 - Grandeur et décadence des arbres remarquables |
Tours, le 19 juin 2011 - Retour sur les abattages des places Rabelais et Velpeau |
Tours, le 19 juin 2011 - Le patrimoine arboré des casernes Beaumont et Chauveau sera-t-il préservé ? |
Tours, le 22 juin 2011 - Les dégâts aggravés du tramway, quelle barbarie... |
Tours, le 27 juin 2011 - Haro sur les saules pleureurs ? |
Tours, le 18 juillet 2011 - La qualité de vie des arbres et la nôtre (rue Mirabeau) |
Tours, le 21 juillet 2011 - Place Jolivet, il y avait mieux à faire |
Tours, le 22 juillet 2011 - Rue Edouard Vaillant, l'aménagement à courte vue |
Tours, le 25 juillet 2011 - Tours nord, d'un maire à l'autre, dévalorisation des arbres |
Depuis le début des travaux nous avons déjà vu un cerisier déraciné, couché sur le trottoir puis replanté, d'autres sont encore couchés un peu plus loin.
Nous savons bien que beaucoup d'arbres seront déclarés "gênants" dans le secteur (Europe, Jemmapes, Trois Rivières, Gentiana, Maginot) dans les jours proches (réseaux) et futurs (tram). Il faut aussi savoir que beaucoup ne le sont plus : face à la piscine du Mortier ils ont tous été abattus, dans les cours des HLM en rénovation, il en reste peut-être un tiers, dans le parc arboré de l'ancienne maternité qui aurait pu devenir jardin public, le promoteur a peu abattu mais plutôt fait crever par étouffement de nombreux peupliers, conifères, bouleaux, prunus etc., comme à l'emplacement de l'école Chateaubriand vendue et rasée, le rond-point Coppée a été détruit fin juillet. Les arbres de l'Avenue de l'Europe sont les vestiges de la volonté des urbanistes et du maire de ne construire une cité de grands ensembles et de pavillons bien uniformes qu'à la condition qu'ils soient entourés de grands arbres et d'espaces verts. Même les industriels qui s'installaient avaient la stricte obligation de planter des arbres (ils choisissaient souvent les peupliers). C'était au siècle dernier : entre 1965 et 1975. Depuis les arbres ont grandi. Certains sont morts et ont été remplacés. Jusqu'à ces derniers temps ou peu à peu on leur à trouvé des maladies, des puces ... que sais-je ? |
Dimanche vous avez vu un spectacle désolant. Si vous aviez parcouru le tracé Tranchée Europe vous auriez été encore plus désespéré. Rue de Jemmapes ça ressemble au Sanitas. Avenue de l'Europe les cerisiers ont les racines à nu, depuis 15 jours pour certains, ils sont comme posés sur un cercle de terre dont le diamètre est à peine le double de celui de leur tronc ! Maintenant c'est le tour des cèdres restants d'exposer leurs racines bien hachées même ceux qui sont hors parcours ! On abat moins mais on fait crever !
Dans les rues autour on crée des petits jardins. Un article NR du printemps, monument d'âneries sur une interview de la responsable de projets environnement urbanisme à la ville, en parlait en ces termes : "Qui irait se promener rue de Calais triste cul de sac issu de l'architecture pauvre et inerte des années 70... à la place de dalles de parking on va créer des jardins, planter des arbres fruitiers... les habitants du quartier vont (ré)apprendre à se parler... échanger des graines" . La rue n'est pas un cul de sac, la photo jointe à l'article montrait un espace vert et non un parking. Les habitants du coin ont apprécié ! Le parking était celui de la maternité abattue après 95. Son parc remplacé par des immeubles au grand regret des habitants du quartier (ceux qui ne se parlent pas !!); Sur le parking les 19 arbres existants ont été abattus en février et d'autres plantés (quelques en fer, très tendance). Des clôtures ont été plantées pour délimiter les futurs jardins, ça va avec les grilles posées aux entrées des immeubles (pour aider à la communication...). Aux dernières nouvelles on s'engueule autour de l'exploitation des jardins. Les riverains de la rue triste se marrent ! Ils savent bien, eux, que l'histoire du quartier (le bon temps) a commencé avant 1995. |
Tours, le 6 août 2011 - Au Sanitas, St Paul et Anne de Bretagne, les dégâts de la méthode Germain |
Tours, le 7 août 2011 - Terres-pleins routiers et ronds-points mal exploités (Bd Mal Juin) |
Tours, le 8 août 2011 - Choix horticoles exotiques mal adaptés (place du 8 mai) |
Tours, le 23 novembre 2011 - Quand les jardiniers municipaux plantent des dizaines d'arbres morts |
Tours, le 20 décembre 2011 - Abattages en vue au début de la rue Nationale |
Alain Beyrand
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