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    Le 6 février 2006, Conseil de la Vie Locale de Tours Est
    La glycine "dégommée" par la municipalité



    Post-sriptum du 2 juillet 2009 en forme de préambule
    Que deux glycines tombent malades en même temps au point de devoir les abattre alors qu'on fait la réfection des bâtiments sur lesquels elles s'appuient, ça ne pouvait pas être un hasard. Surtout que je les avais vues en bonne santé un an plus tôt. La réaction municipale est ultra-classique : elles étaient malades et on replante. C'est rodé et ça marche à tous les coups, l'habitant s'en va rassuré sur le dévouement de la municipalité. Sauf qu'elles n'étaient pas malades, ou si peu, sauf que l'habitant ne verra jamais les nouvelles pousses aussi belles que les anciennes. Et encore a-t-il ici la chance d'avoir une plantarion que l'on peut qualifier d'équivalente. Donc l'habitant que je suis s'était satisfait de cette réponse, mais ma vigilance était enclenchée...
    Je ne me rendais pas compte à quel point j'avais raison en employant comme un boomerang le terme "dégommé" que le maire avait utilisé en dénigrant l'inconséquence de quelques voyous vandales. Oui, comme le montrent les très nombreux exemples qui ont suivi (cf. page Grands arbres"), la municipalité use trop souvent de vandalisme contre nos arbres.

    Post-sriptum du 5 avril 2011
    Mon jugement est encore plus fort avec les dernières exactions. J'en parle en référence à cette page ici.


    Voici la lettre que j'ai adressée au maire de Tours, M. Jean Germain, suite à une intervention de ma part au conseil du 6 février.

      Monsieur le maire, messieurs et mesdames responsables des espaces verts de la ville de Tours,

      Ce lundi 6 février, j'ai fait au Conseil de la Vie Locale Tours Est, une intervention sur la jardin botanique, sur sa somptueuse entrée entre un des plus beaux ginkgo biloba d'Europe et une des plus belles glycines de Touraine, et j'ai reproché à la municipalité d'avoir "dégommé" cette superbe glycine.

      On m'a fourni deux réponses.
      1. Très vite, on m'a dit que la glycine était malade. Comment puis-je le croire en regardant la photo ci-jointe ? A supposer même que ce soit vrai, il est dans un tel cas indispensable que la municipalité garde des preuves et puisse les montrer à ses administrés.
      2. Plus longuement, on m'a expliqué que glycines et monuments ne s'entendent pas toujours bien et que lorsque le bâtiment est attaqué, il convient de le défendre.

      Je m'attendais à ce second argument. Mais ce bâtiment à l'air très costaud. N'est-ce pas plutôt parce que l'on voulait refaire son crépis que cette glycine gênait ? Je le crains. Oui elle a vraiment été "dégommée", monsieur le Maire. De la même façon que des voyous "dégomment" du matériel public, comme vous dites justement.

      Et même, à supposer que ce bâtiment ait été endommagé, n'aurions-nous pas été fier que notre jardin BOTANIQUE ait une entrée qui illustre la force d'un tel végétal ? Une glycine terrassant un bâtiment...

      Le problème, je le crains, c'est que vous et vos services ne soyez pas sorti de l'esprit "Jean Royer" où la nature doit être sage et soigneusement maitrisée.

      Une nouvelle fois, j'insiste donc sur ce point qui peut apparaître comme très accessoire, et je veux bien admettre qu'il le soit, mais nous sommes entourés de ces accessoires et parfois certains deviennent des symboles.

      Je ne vous demande pas de réponse, M. le maire, la glycine ne reviendra pas. Je souhaite seulement que vous m'aidiez à transmettre ce symbole à vos services pour que dans d'autres cas voisins ils sortent de l'esprit "Jean Royer" et laissent la nature s'exprimer.

      Avec mes meilleures salutations.

    Je précise que le Jardin Botanique est situé sur Tours Ouest, mais les tourangeaux de Tours Est y vont et j'avais terminé mon intervention en espérant que les beaux arbres du Parc Mirabeau (sur Tours Est) survivent aux travaux qui s'y préparent. Pour ceux qui ne le savent pas, je précise aussi que Jean Royer était le prédécesseur de Jean Germain.

    Glycine et ginkgo biloba, une entrée qui était somptueuse

    Alain Beyrand, le 12 février 2006


    Mes propos ont été partiellement repris dans le quotidien tourangeau "La Nouvelle République" du 11 mars.

    Le 10 avril 2006, M. Jean Germain, maire de Tours, m'a envoyé un courrier disant principalement :

    La question du maintien ou non de cette glycine a bien sûr été primordiale lors de la programmation des travaux de restauration de ces pavillons, en particulier la partie supérieure dite acrotère était particulièrement en mauvais état ; sa rénovation ne pouvait être envisagée sans taille drastique de la glycine. La glycine, une fois taillée, s'est avérée en mauvais état (pourriture dans le bois) et il a finalement été décidé de la supprimer complètement.

    Afin que ce symbole végétal soit de nouveau présent à l'entrée du parc, de nouveaux pieds vont être plantés sur des supports indépendants du bâtiment et, s'agissant d'un jardin botanique, ces glycines seront choisies dans deux espèces différentes : l'une, la glycine de Chine étant lévogyre (ses tiges volubiles s'enroulent vers la gauche), l'autre, la glycine du Japon étant dextrogyre (tiges s'enroulant vers la droite).


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