Retour à la page "Accueil Tram" Retour à la page "Grands arbres dans la ville de Tours" Plaidoyer pour des stations de tram arborées Bilan global des abattages : ici Cette page est en très grande partie reprise dans le livre "Tours et son tramway tronçonneuse" Le livre


Tours, du 29 juin au 5 juillet 2010

La présente page fait suite à l'étude que j'ai menée sur la station Jean Jaurès du tramway de Tours (ici). Le constat y était que le tracé précis du tram présente des stations complètement bétonnées/dallées sans espace pour des arbres ou des petits espaces verts. Or cette volonté d'aseptisation n'est pas soulignée dans les 7 pages de l'étude d'impact (ci dessous). L'idée de la présente page, qui se traduira par un dossier remis à la commission d'enquête, est de verdir ces stations pour qu'elles soient plus ombrées, plus esthétiques et plus agréables.

Dans un premier temps, je vais montrer que c'est compatible avec l'étude d'impact. Dans un second temps, je passerai toutes les stations en revue pour montrer quelles améliorations on peut en tirer, au cas par cas, notamment pour éviter des abattages d'arbres, mais aussi pour en planter et ajouter des platebandes.



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Les caractéristiques des stations

Voici d'abord les 7 pages (60 à 66) du dossier d'impact consacrées aux stations. Cliquez sur chaque numéro pour les voir : 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66.

Les "configurations" suivantes de station sont signalées (je les nommerai "config 1" à "config 5") :
1. Station "avec deux quais latéraux face-à-face" (page 61)
2. Station "à quai trottoirs" (page 61)
3. Station "à quai partagé tramway-bus" (page 62)
4. Station "commune tramway-bus" (page 62)
5. Station "avec deux quais latéraux face-à-face" plantés (page 64)

Je constate que bizarrement les schémas des config 1 et 5 présentent toutes deux des arbres plantés. Pourquoi donc les distinguer ? Il serait logique que le schéma de la config 1 ne présente pas d'arbre, j'ai l'impression que cette erreur est très révélatrice. Elle est à mettre en parallèle avec les deux constats suivants :
• rien n'explique pourquoi les config 1 à 4 n'ont pas d'arbres. C'est normal, puisque rien ne l'empêche.
• rien n'explique pourquoi certaines stations auraient droit à la config 1 et d'autres auraient droit à la config 5. Quel privilège ? Certains quartiers auraient droit à des stations esthétiques et ombrées et d'autres pas ?

Ces non-dits sont troublants et confortent l'opinion que je me suis forgée en analysant le cas de la station Jean Jaurès. Elle repose sur les éléments suivants :
• toutes les stations ont une structure simple, de chaque côté des voies. D'abord un espace piétonnier (le quai), puis un espace qui accueille les abris-tram (assez proches des abri-bus que l'on connaît) et d'autres éléments (la longueur d'une station est longue et, comme le montrent les schémas, les abris-tram n'en occupent qu'une partie)
• ces autres éléments à l'extérieur du quai peuvent être des arbres ou des platebandes, par exemple des petits espaces verts accueillant des plantes vivaces
• ces éléments permettent de "verdir" les stations, de les rendre plus agréables, plus ombrées, plus esthétiques, bref plus accueillantes.
• on s'éloigne alors des stations aseptisées que nous proposent les plans détaillée où les stations, en couleur saumon, sont représentées sans aucun élément végétal, souvent jonchées des croix rouges représentant les arbres abattus
• car en effet, très souvent, les éléments végétaux arborés existent déjà et sont donc déjà gratuitement en place. Quelle négligence de les remplacer par du béton et des dalles !



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L'ambition des concepteurs du tramway tourangeau

Pourtant, l'étude d'impact ennonce des préceptes tout à fait contraires à cette aseptisation :
• De la périphérie vers le centre, le projet associe la création d'une ligne de transport au développement d'une véritable "Nature Urbaine" (page 48)
• La transformation des artères empruntées par le tramway s'accompagne d'une conquête ou d'une reconquête végétale (p 43)
• Il s'agit de s'appuyer sur ce patrimoine végétal, de le remettre en scène (p 43)
• Les orientations retenues mêlent donc approches naturalistes et alignements pour composer une véritable structure végétale à l'échelle de l'agglomération" (p 43)
• Les aménagements paysagers réalisés s'inscriront donc dans la continuité de la trame végétale actuelle. [...] Ils viendront enrichir et mettre en scène le patrimoine arboré de l'agglomération et greffer dans le paysage urbain un cadre de verdure apaisant comme une succession de "lieux jardins", en amplifiant et en diversifiant la palette végétale (p 43)
• Ces orientations sont conformes à une volonté de "dialogue minéral / végétal utilisé pour le revêtement dans le cadre de création d'une continuité verte qui permet la valorisation et la modernisation du patrimoine végétal existant (p 52)
• Comme le revêtement vigitalisé l'arborisation des stations joue un rôle majeur dans l'absorption des nuisances générées par le tramway, à savoir les réverbérations, les vibrations, la réverbération et régule la température due à la plate-forme (p 52)
• L'ambition va même jusqu'à créer un quatrième paysage, inspiré des trois premiers que sont la Loire, les jardins et le patrimoine bâti, qui fait écho au territoire même de la Touraine et des hommes de talent qui ont "fabriqué" ses paysages, Rabelais, Vinci, Ronsard... (Tome 2, pièce E3, page 47, 4.2.1, titrée "Identité de la ligne de tramway", présentée ici) dans le coeur du jardin de la France.
• Dans le Tome 2, pièce E4 "Effets", page 38, voir ici), le cadre de Verdure est développé, photos à l'appui, l'esprit du XIXème siècle (auquel je me suis plusieurs fois référé sur ce blog dans la page Grands Arbres) est invoqué (axes Tranchée-Grammont et Heurteloup-Grammont) pour relancer une "dynamique architecturale et paysagère", il est vrai trop abandonnée.

Quelle ambition ! Que l'on est loin de ces 25 stations sans une once de verdure où trop souvent des voyageurs subiront les ardeurs du soleil, sans aucune protection contre les pollutions automobiles environnantes.

Alors oui, soyons ambitieux, ne mégotons pas des solutions au rabais, écartons ces erreurs injustifiées et injustifiables, développons vraiment ce quatrième paysage, laissons-nous emporter par cette ambition légitime et rendons vertes, arborées et paysagères toutes les stations de notre tramway.



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Les priorités à mettre en oeuvre

Je propose donc dans la présente étude d'appliquer les préceptes de l'étude d'impact sur toutes les stations (et même parfois leurs abords) en appliquant les trois priorités suivantes :
1. à chaque fois que c'est possible, conserver les arbres en place, quitte à déplacer un peu les abris-tram, il y a toujours de la place entre deux arbres. Cela répond aux préceptes de "greffer dans le paysage urbain un cadre de verdure" et de "valorisation et modernisation du patrimoine végétal existant". Ca a aussi, bien, sûr des aspects économiques, et des aspects apaisants pour la population qui garde ses arbres compagnons de vie.
2. à chaque fois que l'espace libre le permet, planter des arbres, et des grands arbres, qui apporteront à long terme une ombre appréciable aux voyageurs. Une priorité devrait être donné à des arbres du val de Loire pour "faire écho au territoire même de la Touraine"
3. toujours à l'extérieur des quais, là où il n'y aura pas d'abri-tram ni d'arbre, aménager des platebandes, espaces verts véritables (donnant directement sur le sol de la station, planté de plantes vivaces) et non pas dans des pots ou des bacs pour des végétaux presqu'artificiels régulièrement changés. Il s'agit de participer aux écosystèmes entourant les stations. Et des plantes odorantes comme les abélias ou la lavande seront appréciées par les voyageurs. Des plantes du val de Loire seront les bienvenues.

Avec ces trois priorités vertes, les préceptes de l'étude d'impact seront véritablement suivis d'effet, ce qui n'est pas le cas avec les stations aseptisées actuellement présentées.

Cela revient à supprimer la config 5 et à considérer comme vertes et plantées les config 1 à 4. Plutôt que d'avoir 4 stations arborées sur 29, elles le seront toutes. Alors oui, il y aura un véritable "dialogue minéral / végétal", oui notre patrimine arboré sera enrichi, oui le paysage urbain se greffera dans un cadre de verdure apaisant, ce que l'on n'aurait pas eu avec 25 stations (de 52 mètres de long, en tout 1300 mètres) sans le moindre brin de verdure.

Je vais maintenant étudier les stations (éventuellement leurs abords) une à une sur la base de l'application de ces priorités. Je le fais avec mes moyens, surtout en comparant les plans précis avec les photos de Google-Earth et Google-Street, moyens limités qui manquent de précisions et peuvent amener des erreurs. Au delà, je souhaite que ce soit la méthode qui soit comprise et appliquée au mieux.

Pour chaque station, je ferai un bilan sur les abattages et plantations d'arbres sur la station elle-même et souvent ses alentours. Entre crochets et en couleur verte foncée, pour seulement la station (sans les alentours) et en couleur dorée foncée, pour la station et ses alentours ici étudiés, je marquerai :
1. le nombre d'arbres abattus, et prévus de l'être
2. le nombre d'arbres gardés, prévus d'être abattus
3. le nombre d'arbres plantés prévus, à ne plus planter
4. le nombre d'arbres plantés prévus, à plantation confirmée
5. le nombre d'arbres à planter, non prévus de l'être




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01 - Lycée Vaucanson

Cette station ne contient aucun élément de verdure, elle va nous servir d'exemple pour les autres stations du même type. La longueur des quais est de 40 mètres hors rampe, 52 mètres avec deux rampes. En tablant sur un espacement de 8 mètres, 6 beaux arbres peuvent être plantés de chaque côté et des platebandes peuvent êre mise en place pour assurer une continuité de verdure entre les abris-tram et les arbres.
Bilan (ne prenant en compte que les arbres) : 12 arbres à planter [0-0-0-0-12] [0-0-0-0-12]

P.-S. : ce bilan est à relativiser par rapport au fait qu'une page du dossier d'impact (E4 5.3.1 page 44, cf ce schéma) montre des abords plus arborés que ne l'indique le plan précis (repris en page suivante 45, ce qui est très étonnant...). Ca permet de justifier une arborisation plus légère.



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02 - Monconseil

Idem 01 - Lycée Vaucanson
Bilan : 12 arbres à planter [0-0-0-0-12] [0-0-0-0-12]
Remarque : il est étonnant qu'il y ait si peu d'arbres alentour. N'est-ce pas l'occasion d'en planter de chaque côté des voies ?



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03 - Marne

Idem 01 - Lycée Vaucanson
Bilan : 12 arbres à planter [0-0-0-0-12] [0-0-0-0-12]

Remarque : dans l'étude d'impact (E4, page 47), des bosquets sont prévus, ce qui n'empêche pas de mettre des arbres...



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04 - Coppée

Voir cette page dédiée à la date des 1er et 13 juillet 2010

Conclusion : 10 (8 + 1 + 1) cèdres peuvent être sauvés, 6 (2 + 4) ont un abattage justifié par rapport au tracé, 1 peut être planté

Je demande donc que soient conservés les 10 cèdres de l'avenue de l'Europe qu'il est prévu d'abattre et qu'en planté un.



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05 - Beffroi

Idem 01 - Lycée Vaucanson

La coupe dessinée dan sl'étude d'impact (E4 page 52) n'apporte pas d'explication au manque d'arbres.
Bilan : 12 arbres à planter [0-0-0-0-0-12] [0-0-0-0-12]



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06 - Trois Rivières

De nombreuses croix rouges indiquent des abattages répétés. Toutefois (cf. photo Google-Earth ci-dessous), ce sont pour la plupart des arbrisseaux ou jeunes arbres apparaissant pouvoir être replantés. De plus, le tram amène à élargir les voies et amène logiquement à mordre sur ces sujets. Donc ces suppressions apparaissent justifiées (18 en haut, 4 en bas, 9 à droite) [P.-S. : je reviens sur ces propos en "Ajout" du 14 juillet]]





C'est l'occasion d'arborer le rond point, par exemple en plantant 3 beaux arbres.
En ce qui concerne la station elle-même, le fait de planter des arbres de l'autre côté des voies de circulation n'empêche nullement de l'aborer et la végétaliser.
Donc idem 01 - Lycée Vaucanson + les 3 plantations du rond-point
Bilan : 31 arbres abattus, 15 arbres à planter [0-0-0-0-12] [31-0-0-0-15]



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07 - Pilorget

D'abord, le plan laisse apparaître de nombreux arbres abattus avenue Maginot.



Toutefois, cette photo de Google-Street montre que ce sont de jeunes arbres (cliquez dessus pour l'agrandir). Il est à espérer qu'ils peuvent être replantés et que ça sera fait rapidement. Ca fait tout de même deux longues lignées, il est dommage que l'aménagement ait été si mal prévu... Tout de même je comprends mal ce choix, je changerai peut-être d'avis... P.-S. du 5 juillet : je change d'avis en lisant l'étude d'impact (E4, page 53 à 58), car je ne trouve aucune explication à ces abattages et replantages. Je ne comprends pas qu'on se permette d'abattre des arbres, même jeunes, sans donner d'explications. Ce n'est pas du mobilier urbain. Si la mairie a fait une erreur en les plantant il y a peu de temps, qu'elle dise pourquoi. Ces arbres m'apparaissent bien disposés par rapport au tracé, je demande donc à ce qu'ils soient conservés. Je les compte : 9 + 10 avant la station et après 19 + 19, ces 56 arbres peuvent être asauvés et quelques autres peuvent être ajouté. J'ai l'impression que ce remaniement ne servirait qu'à réorganiser les places de stationnement... Il y avait 48 arbres à planter pour les remplacer, ça devient inutile.



Pour la station elle-même, on se retrouve dans le même cas que 01 - Lycée Vaucanson, sauf que sur deux des quatre coins, il n'y a pas la place, ce qui amène à retirer 2 des 12 plantations.
Bilan : 56 arbres à garder, 48 à ne plus planter, 10 à planter [0-0-0-0-10] [0-56-48-0-10]

[Je n'avais pas étudié le cas de la place Pilorget elle-même et il y a beaucoup à dire, voir ci-dessous l'ajout du 14 juillet]



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08 - Tranchée



Sur côté Est (en haut), 9 arbres doivent être supprimés. Sur le côté Ouest (en bas), 9 arbres doivent aussi être supprimés. Voyez-les sur cette photo de Google-Street (cliquez pour agrandir) :



Certes ils ne sont pas remarquables, certes ils sont jeunes (mais tout de même bien plus âgés que ceux de l'avenue Maginot), mais ils ne gênent pas, ils sont plantés sur la station pas loin de son bord extérieur, comme place Jean Jaurès. Il y a la place pour mettre un abri-tram entre 2 d'entre eux. Ils peuvent donc être sauvés comme place Jean Jaurès. Et cela évite de planter 14 arbres.
Bilan : 18 arbres à garder, 14 à ne plus planter [0-18-14-0-0] [0-18-14-0-0]

Au passage, d'après les pages 49 et 60 de l'étude d'impact, je note que le projet d'aménagement de la place de la tranchée semble conserver les arbres en place et que le nouvel aménagement les utilise même avantageusement dans un ensemble que je trouve réussi. Que n-a-ton fait pareil ailleurs, notamment place Choiseul ?



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09 - Mi-côte



Commençons par les 2 arbres qui doivent être supprimés au nord-est (en haut à gauche), avant la station (cliquez sur la photo pour l'agrandir).



Cette photo de Google-Street montre qu'ils déparent un peu avec les arbres précédents (qui eux restent). L'un est jeune, l'autre un peu chétif. Est-ce vraiment une raison pour les supprimer ? Je n'en ai pas l'impression, surtout qu'il est prévu d'en replanter au même endroit, c'est donc qu'ils ne gênent pas. Donc 2 à garder et 2 à ne plus planter.

Au niveau de la station elle-même, je vois trois arbres plantés sur ce côté est, et il est possible d'en planter 3 autres en suivant le modèle 01 - Lycée Vaucanson.
Voyons maintenant ce qui se passe à l'ouest (en bas) où 9 arbres doivent être supprimés. On les voit ici (cliquez sur la photo pour l'agrandir) (au passage, on remarque que les voyageurs à gauche, là où sera l'abri-tram Est, sont à plaindre, en pleine chaleur, ils ne bénéficient pas d'ombre ; il serait bon d'améliorer leur situation... ; on note aussi qu'estéhtiquement il y a un déséquilibre qu'il serait bon de réduire) :



Ce sont 9 beaux arbres, 7 sur la station, 2 en dehors, il sont dans la même disposition que place Jean Jaurès, je ne comprends donc pas pourquoi on les supprime (il n'y a donc plus besoin d'en planter 3 nouveaux), sauf les 2 hors station, le 2ème étant tangent, mais il est bon qu'il soit remplacé par un arbre moins dans le passage, comme l'indique le plan.
Bilan : 1 arbre abattu, 9 gardés, 5 (2+3) non plantés, 9 plantés (dont 3+3 prévus)[0-7-3-3-3] [1-9-5-6-9]



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10 - Choiseul

Pour la place Choiseul elle-même, le sujet est traité sur la page "Les tilleuls de la place Choiseul".

Pour la station elle-même (cliquez pour agrandir) :


On sent tout de suite la nécessité d'arborer. 10 arbres sont prévus. 2 semblent pouvoir être ajoutés. En ce qui concerne les 6 arbres abattus sur la gauche (nord), ils me semblent devoir l'être parce que les deux voies de circulation sont repoussées vers le nord.

Bilan : 6 arbres abattus, 14 gardés, 10 à ne plus planter, 14 plantés (dont 10 prévus et les 2 cèdres) [0-0-10-0-2] [6-14-10-10-4]

A propos du bilan végétal avenue de la Tranchée (haut de la page 63), avec 41 arbres abattus (heureusement beaucoup moins dans la présente étude) et 49 arbres plantés, comment peut-on dire qu'il est positif ? Comment peut-on estimer qu'un arbre abattu est égal à un sujet planté ? (qui en plus, même s'ils avaient le même âge, serait probablement plus petit). les propos qui suivent sur le renforcement de la présence végétale sont donc largement à modérer par le fait que les trois stations non arborées ne feraient, au contraire, que réduire cette densité.



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11 - Anatole France

Idem 01 - Lycée Vaucanson
Bilan : 12 arbres à planter [0-0-0-0-12] [0-0-0-0-12]



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12 - Nationale

Certes il n'y a pas d'arbres rue Nationale, mais pourquoi s'obstiner à ne pas en mettre ? Voyez cez voyageurs qui attendent le bus, demain le tram, n'apprécieront-ils pas l'ombre et l'accompagnement de beaux arbres ? (cliquez pour agrandir)



Avec les stations Choiseul et Anatole France, cela permettra d'établir un pointillé vert entre les alignements arborés de la Tranchée et ceux de l'avenue de Grammont. Le fait que la station soit longue (les deux quais se succèdent au lieu d'être en face, enfin si ça ne change pas car ça n'est pas évident sur le plan précis) allongera le pointillé et renforcera l'effet. Le tramway est une occasion d'arborer notre ville, cette volonté est inscrite dans l'étude d'impact (pages 48 et 52), alors rendons pleinement effective cette volonté jusqu'au coeur le moins arboré de la cité. Là où le symbole sera le plus fort. C'est ainsi que le tramway deviendra le "quatrième paysage" décrit en page 47 (4.2.1) de l'étude d'impact.
Donc idem 01 - Lycée Vaucanson
Bilan : 12 arbres à planter [0-0-0-0-12] [0-0-0-0-12]



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13 - Jean Jaurès

La station Jean Jaurès est déjà étudiée ici
Bilan : 3 arbres abattus, 21 gardés, 4 plantés [0-12-0-0-0] [3-21-0-0-4]



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14 - Gare de Tours





Avant la station, 4 lilas des Indes sont abattus (dont 3 encore jeunes). Ca apparaît justifié pour 2 d'entre eux qui sont sur le tracé, mais ce n'est pas le cas des deux autres, qu'il vaut donc mieux garder, surtout qu'ils s'accordent avec d'autres lilas des Indes voisins. Par ailleurs un nouvel espace est libéré avec la suppression de l'immeuble des tissus Vinci, et il conviendrait de l'arborer, de préférence avec des essences plus hautes, par exemple avec des magnolias à grandes fleurs pour établir une correspondance avec ceux de la place du Gal Leclerc voisine. Disons deux sujets. Et, comme la station 01 Vaucanson, il convient d'arborer la station de 12 arbres.
Bilan : 2 arbres abattus, 2 gardés, 14 plantés [0-0-0-0-12] [2-2-0-0-14]



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15 - Palais des Sports et 16 - Sanitas

Nous sommes dans un cadre très particulier où 160 arbres d'une promenade arborée sont abattus. Une étude pour un tracé alternatif est menée sur cette page voisine. Ces deux stations seront bien sûr à traiter comme les autres, sachant qu'il est possible d'aller vers uen solution où il n'y aura qu'une seule station.
Bilan dans le cas d'une seule station et sans l'environnement : 12 arbres à planter (dont 6 prévus), à moins de s'appuyer sur des arbres existants, et sans prendre en compte ce qui se passera en dehors des stations elle-mêmes. [0-0-0-6-6]
En cas de deux stations, il faudrait multiplier ces nombres par 2.
En prenant en compte les alentours selon la page voisine, on obtient 23 arbres abattus, 189 gardés, 108 à ne plus planter, 16 à planter prévus et 6 à planter non prévus. [23-189-108-16-6]



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17 - Liberté



33 arbres abattus (dont 17 sur la station) sur le tracé et sur la station, 17 autres abattus sur le bord de la rue de Montbazon et 23 arbres plantés, tel est le bilan du plan ci-dessus. Quels ces 50 arbres abattus ? Voici deux photos, la 1ère prise de la gauche (Est), la 2ème de la droite (Ouest, à l'embranchement avec l'avenue de Grammont) (cliquez pour agrandir) :




Sur cette photo, prise sur le bord de l'avenue de Grammont, il y a sur la gauche trois très jeunes arbres un peu roux.
Je n'en vois pas trace sur le plan précis. Puisqu'ils n'y sont pas, ils doivent logiquement rester.

Commençons par les 17 arbres abattus que l'on devine au fond. Ce sont, semble-t-il, des arbrisseaux ou de très jeunes arbustes / arbres. Ce n'est pas grave de les supprimer, diront certains. Encore faudrait-il savoir pourquoi. Ils sont vraiment sur le bord, ne gênent personne là où ils sont, ils participent à l'écosystème, ils ont probablement une certaine valeur ethétique. Pourquoi donc dans notre ville supprimerait-on des arbrisseaux sans savoir pourquoi ou sans raison valable ? Ils ont aussi un rôle de séparation pour les immeubles en face, ils servent à préserver l'intimité. Et pourquoi seraient-ils concernés par le tram ? Tout plaide pour leur conservation. Y compris ceux qui sont près des arbres plantés.

Passons maintenant aux arbres situés le long de l'avenue du Général De Gaulle. Ils forment une promenade (mail), qui rappelle celle du Sanitas, mais ici goudronnée et entourée de près par des voitures en stationnement. Certes, ils pourraient être évités, mais cela obligerait le tram a faire un détour assez important au niveau de la station. Et c'est un lieu où il y a de gros problèmes de stationnement. On est dans une situation bien différente du Sanitas. Je pense donc que seuls peuvent être sauvés ceux qui sont aux extrémités, hors de la station, au bord de l'avenue du Gal De Gaulle, 4 à gauche (Est) et 2 à droite (Ouest), donc 6 sur les 33. Ils seront des vestiges de l'ancienne promenade, et seront appréciés en tant que tels par la population. Et je ne vois pas de raison de ne pas arborer la station avec 12 arbres. Et les 23 arbres plantés pour le stationnement apparaissent bienvenus.

Bilan : 27 arbres abattus, 26 gardés (dont 17 arbrisseaux et les 3 oubliés de la photo ci-dessus), 35 plantés (dont 23 prévus) [17-26-0-12-12] [27-26-0-23-12]



Le "croquis d'ambiance place Tulasne" (ci-dessus, étude d'impact E4 page 77), malgré l'habile coup de crayon, ne fait que confirmer la laideur stalinienne de la place de la Liberté, sans arbre (seulement des arbrisseaux au pourtour) et un rond point complètement nu à l'intersection de l'avenue de Grammont. Cet aspect massif et vide, que les tourangeaux n'aiment pas, serait renforcé par une station de tram sans arbre. Il est vrai qu'en mettre, comme je le demande, romperait cette rigueur aseptisée. Heureusement ! Peut-être cela donnera-t-il envie, plus tard d'amener un peu du quatrième paysage sur cette place désertée qui pourrait alors devenir un lieu de rencontre...



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18 - Charcot





Nous sommes dans la même configuration que dans les stations Jean Jaurès ou Tranchée et il n'y a donc pas de nécessité de supprimer en haut (Est) 7 des 10 platanes et en bas 5 des 7 platanes. Ainsi "la continuité de la trame végétale actuelle" sera-t-elle assurée, comme le veut l'étude d'impact (page 48).

Je laisse les 14 arbres plantés à côté, mais sans doute des arbustes (moins de 7 mètres à l'âge adulte) conviendraient-ils mieux pour ne pas gêner les platanes, voire des arbrisseaux (moins de 4 mètres à l'âge adulte). Je note qu'il y a sur le quai Est 7 platanes et 5 seulement sur le quai Ouest. On peut donc en planter 2 pour rétablir la symétrie.
Bilan : 5 arbres abattus, 12 gardés, 16 plantés (dont 2 non prévus sur la station et 14 prévus à mettre en tant qu'arbustes) [1-12-0-0-2] [5-12-0-14-2]



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19 - Verdun



La station Verdun est déjà partiellement étudiée ici. C'est, en dehors du Sanitas, la seule station pour laquelle je demande une légère modification du tracé afin de sauver un arbre remarquable (cèdre). C'est le seul qu'il me semble essentiel de sauver. De façon plus secondaire, 8 arbrisseaux situés en haut à gauche (sud-est) peuvent être gardés. Les autres arbrisseaux ou arbres sont effectivement mal placés. Comme en tout je compte 31 croix rouges, cela en fait 9 à garder et 22 effectivement supprimés. En ce que concerne les plantations prévues, à gauche (Est) 9 des 12 du haut (sud)sont à garder, sauf les 3 les plus à gauche (Est) (à cause des 8 arbrisseaux gardés). Mais à cause du tracé modifié plus au nord (bas), les 7 plantations du bas disparaissent. Et les 12 à droite (ouest) sont bienvenues. Et, comme les autres, cette station devraient être arborées avec 12 arbres, mais la présence du cèdre en enlève environ 3 et les 9 autres sont plutôt des arbrisseaux pour que le cèdre puisse garder sa majesté surplombant les alentours.
Bilan : 22 arbres abattus (dont 4 sur la station, 9 arbres gardés, 30 plantés (21 prévus) et 10 non plantés (bien que prévus) [3-1-0-0-9] [22-9-10-21-9]



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20 - Valandon





Le plan prévoit 4 arbres supprimés et 5 ajoutés. Ca n'empêche pas d'aborer la station de 12 autres.
Bilan : 4 arbres supprimés, 17 ajoutés (dont 5 prévus) [4-0-0-0-12] [4-0-0-5-12]



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21 - Université



Les 7 arbres abattus (dont 3 sur la station) sont justifiés et il manque les 12 arbres pour arborer la station, plutôt des arbustes du côté plus étroit de l'avenue Jean Portalis.
Bilan : 7 arbres supprimés, 12 ajoutés [3-0-0-0-12] [7-0-0-0-12]



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22 - Deux Lions

Idem 01 - Lycée Vaucanson
Bilan : 12 arbres à planter [0-0-0-0-12] [0-0-0-0-12]



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23 - Pont-Cher

Idem 01 - Lycée Vaucanson
Bilan : 12 arbres à planter [0-0-0-0-12] [0-0-0-0-12]



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24 - Gare Joué



Idem 01 - Lycée Vaucanson avec 4 arbres supprimés dont trois sur le tracé, justifié. Et le 4ème, en bas à droite ? Il est à droite sur cette photo Google-Earth :



C'est un arbrisseau ou un jeune arbre. Même si c'est accessoire, à part gagner une place de stationnement (en enlevant de l'ombre aux places voisines), je ne vois pas l'intérêt de le supprimer.
Bilan : 3 arbres supprimés, 1 gardé, 12 à planter [3-0-0-0-12] [3-1-0-0-12]



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25 - Mairie Joué

Idem 01 - Lycée Vaucanson
Bilan : 12 arbres à planter [0-0-0-0-12] [0-0-0-0-12]



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26 - Gratias

Idem 01 - Lycée Vaucanson
Bilan : 12 arbres à planter [0-0-0-0-12] [0-0-0-0-12]



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27 - La Rabière

Idem 01 - Lycée Vaucanson
Bilan : 12 arbres à planter [0-0-0-0-12] [0-0-0-0-12]



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28 - Stade Jean Bouin

Cliquez pour agrandir :



Idem 01 - Lycée Vaucanson pour arborer la station de 12 arbres. 1 arbre en haut, sur le tracé, est supprimé avec raison. Par contre pourquoi abattre les 14 autres situés sur le bord du stade ? Les voici sur cette photo de Google-Earth (cliquez pour agrandir) :



Je ne vois pas en quoi le passage du tram oblige à les supprimer.
Bilan : 1 arbre abattu, 14 gardés, 12 à planter [0-0-0-0-12] [1-14-0-0-12]



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29 - Lycée Monnet

Nous arrivons au terminus.



6 arbres sont supprimés, de façon apparemment justifiée. C'est sûr pour 4 d'autres eux, les 2 autres semblent être des arbrisseaux qui peuvent être considérés comme très accessoires par rapport aux nombreuses et apparemment belles plantations voisines, que je ne prends pas en compte dans le bilan, qui n'oublie l'arborisation de la station par 11 arbres et non 12 à cause du coin haut-droit supprimé. Ainsi, jusqu'au bout du terminus, notre tramway sera arboré...

Bilan : 4 arbres abattus, 11 à planter [4-0-0-0-11] [4-0-0-0-11]



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Bilan

Il reste maintenant à faire un bilan total... Avant de reprendre et totaliser les chiffres de chacune des stations ci-dessus (assez souvent avec leurs abords), je fais le bilan simplifié suivant (en me basant sur une longueur de station égale à 52 mètres) :
• 4 stations étaient arborées, cela fait une longueur de 208 mètres pour environ 48 arbres (il y en avait environ 10 arbres de prévus, je suis passé à 12)
• 25 stations non arborées le deviennent pour une longueur totale de 1300 mètres (25 x 52) et pour 300 arbres (25 x 12).

Voici maitenant un bilan très précis concernant les stations seules (sans les abords), totalisant les nombres entre crochets ci-dessus :
1. 40 arbres abattus, et prévus de l'être
2. 50 arbres gardés, prévus d'être abattus
3. 27 arbres plantés prévus, à ne plus planter
4. 21 arbres plantés prévus, à plantation confirmée
5. 271 arbres à planter, non prévus de l'être
Ce qui signifie, pour les station seules :
• pour le projet municipal 90 arbres abattus, 48 plantés, soit un différentiel de -92 arbres.
• pour le projet ici présenté 40 arbres abattus, 50 gardés, 292 arbres plantés, soit un différentiel de +302 arbres.

Et voici le bilan concernant les stations avec leurs abords ici étudiés, totalisant les nombres entre crochets ci-dessus :
1. 146 arbres abattus, et prévus de l'être
2. 373 arbres gardés, prévus d'être abattus
3. 197 arbres plantés prévus, à ne plus planter
4. 95 arbres plantés prévus, à plantation confirmée
5. 282 arbres à planter, non prévus de l'être
Ce qui signifie, pour les stations et leurs abords :
• pour le projet municipal 519 arbres abattus, 290 plantés, soit un différentiel de -229 arbres.
• pour le projet ici présenté 146 arbres abattus, 377 arbres plantés, soit un différentiel de +131 arbres.

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Compléments

Le 6 juillet

Je vois que dans le tome 3, le chapitre dédié aux dépenses place les plantations dans le Poste 12 "Equipements urbains". N'est-ce pas révélateur ? Cela montre une attitude qui considère qu'un arbre, et plus généralement un environnement végétal, n'est qu'un équipement, tel un mobilier urbain, qu'on place et déplace au grè des aménagements. Cette vision, hélas, est constamment présente dans la mise en oeuvre du tracé du tramway. Elle justifie notamment qu'un arbre planté soit équivalent à un arbre abattu, et qu'on puisse s'en tenir à des comparaisons de plantations et d'abattages.

C'est ainsi qu'en page 36 (Tome 2, pièce E4, 4.2 Bilan vert), il est écrit que "le bilan vert est largement positif : 923 arbres sont abattus mais 1406 seront plantés". C'est ignorer qu'on supprime des êtres végétaux vivants, compagnons de nos vies, c'est ignorer les effets de destructions d'écosystèmes, c'est aussi probablement, comme c'est l'habitude dans notre ville, ignorer qu'on plante des arbres ou arbustes ou arbrisseaux plus petits que ceux que l'on a abattus. C'est aussi ignorer que la situation n'est pas la même en centre ville (entre Loire et Cher) qu'ailleurs, là où se situera la grosse part des plantations (notamment 161 arbres sur les parkings relais). Voyez comme les calculs que j'ai effectués donnent des résultats complètement différents, sans pour autant que je remette en cause les nombres annoncés dans le "bilan vert" du dossier d'enquête. Mais je me suis intéressé à un espace plus restreint et plus atteint par les abattages, celui resserré autour des stations et celui élargi à un quartier central, le Sanitas. Le "bilan vert" passe alors de "largement positif" à "largement négatif". Et je montre qu'il est possible de faire beaucoup mieux, pour un coût guère plus important et pour un confort des usagers qiu sera beaucoup plus apprécié lors des journées ensoleillées.

Je rappelle que cette façon comptable et stérilisée de traiter les arbres comme des équipements urbains n'est pas du tout présente dans l'idée de "quatrième paysage", qui devrait pourtant être directrice.

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Conlusions

Le 12 juillet

A part quelques corrections et ajouts probablement mieneurs, j'ai fini le dossier reprenant les éléments de la présente page (disponible en bas de page). Voici les élements de conclusion que j'ai développés.

Bilans du tram dans la ville

Quels conclusions directes peut-on tirer des diverses requêtes exprimées tout le long de la ligne et de ce dossier ?
1. Le tracé du tramway est très peu impacté. Dans une artère très large au Sanitas, sur 600 mètres, il longe le tracé prévu, et il négocie un virage différemment à la station Verdun, c'est tout.
2. Il n'y a aucune remise en cause du tramway lui-même et du tracé général de le première de la ligne, au contraire
3. Arborer les stations ne peut qu'améliorer le trajet pour une meilleure esthétique, un meilleur confort. Plus généralement, ces deux dossiers ne veulent apporter que des éléments positifs au tramway et à ses usagers.
4. Il y est développé un changement d'optique, celui de ne plus considérer que les arbres sont des obstacles à écarter mais des atouts à intégrer. Ils sont des atouts qui ont la patine de dizaines d'années de croissance qu'il n'est pas possible de reproduire d'un coup de crayon ou de pelleteuse en plantant de jeunes pousses.
5. Quelques éléments auront une forte raisonnance dans la population :
   • la sauvegarde d'une promenade arborée de 50 ans d'âge dans un jeune quartier de 50 ans qui veut garder ses racines. A terme, l'aménagement de cette promenade, le long du tracé, en une succession de petits jardins rendra très concrête la dimension jardin que veut amener le tramway. C'est une chance à intégrer.
   • la conservation des platanes du début de l'avenue de Grammont. Le tramway doit consolider l'aspect vert de "la place du Palais", y porter atteinte serait ressenti comme une agression. Et en plus ça serait une agression inutile, car ces arbres ne gênent pas le tram, tout le monde s'en rendrait compte.
   • l'arborisation de la station Nationale. Elle montrera symboliquement que la trame verte commence à se mettre en place dans notre ville
   • la conservation et la mise en valeur du cèdre à la station Verdun. Elle lui donnera un cachet très original qui se révélera marquant.
6. A plusieurs reprises, les dossiers soumis à enquête révèlent un manque ou une grave insuffisance d'explications dans l'abattage d'arbres plus ou moins âgés. En particulier pour ceux de l'avenue Maginot et pour ceux de la Tranchée et de Grammont. Je suppose qu'il y a des non-dits, des raisons cachées. Il ne fallait pas les cacher, j'espère que la commission refusera aussi cette opacité.
7. Les dossiers révèlent quelques travaux, d'un impact financier assez conséquent, qui utilisent le tramway comme un prétexte pour être réalisés sous prétexte qu'il passe à côté. C'est le cas de la place Choiseul et de la suppression du double rond-point du Palais des Sports. Là aussi, les raisons ne sont pas clairement exposées et comme ce sont des lieux bien agencées, dont la population est satisfaite, il n'y a pas d'intérêt probant à maintenir de tels "extras".

Je souligne que cette étude reste limitée pour les principales raisons suivantes :
• Je ne l'ai abordée que par un angle de vue, celui des arbres, et si je l'ai parfois élargie, ce n'est qu'au grè de quelques circonstances que j'ai trouvées marquantes
• Entre les stations, je crains d'être passé à côté de quelques éléments importants, même en se restreignant à l'approche arborée. Je ne peux alors qu'espérer que la commission saura distinguer et retrouver, dans d'autres remarques d'habitants, l'état d'esprit qui anime ce dossier.
• j'ai privilégié l'étude du Centre Ville à celui des extérieurs, que je connais trop peu
• Je n'ai pratiquement pas abordé le sujet des arbres à planter. Lesquels ? Et aussi dans quelles conditions ? La première priorité est en effet de planter pour le long terme en privélégiant des espaces où les racines et la frondaison puissent se développer. Ce n'est bien sûr pas toujours possible. A la station Nationale il est assez probable qu'on ne puisse pas trouver d'espace suffisant pour un large enracinement, il peut être nécessaire d'y planter des arbrisseaux ou des arbustres, plutôt que de vrais arbres. Un autre élement est l'adaptation des arbres à notre région et privilégier des essences du Val de Loire ne peut qu'y aider, même s'il est bon aussi d'utiliser de temps en temps des espèces ayant des qualités particulières d'esthétique ou d'adaptation. Enfin il m'apparaît important de privilégier les vrais arbres, ceux qui ne sont ni des arbrisseaux, ni des arbustes et dépassent les 7 mètres à l'âge adulte. En cela, il convient de revenir aux ambitions du XIXème siècle (le siècle des platanes) et d'abandonner les courtes vues du XXème (le siècle des cerisiers du Japon).

Enfin, à plusieurs reprises, je me prévaux d'un soutien de la population ou des réactions qu'elle pourra avoir. C'est bien sûr subjectif, mais je ne l'ai fait que dans des cas qui me semblent révéler d'un "bon sens populaire", et je l'ai vérifié par divers contacts (élargis pour le Sanitas). Ce sont des éléments que je n'ai guère trouvés dans les dossiers soumis à enquête et je trouve pertinent de les ajouter.

Bilans verts

[Je reprends les bilans exposés ci-dessus (à quelques détails près) et je cible un bilan sur ce qu'on peut appeler le centre-ville, entre les stations Pilorget et Verdun. J'arrive au tableau suivant, avec un "bilan pondéré" obtenu en multipliant par 3 la valeur d'un arbre existant par rapport à un arbre planté.]

Bilans verts sur le centre-ville élargi (de Pilorget à Valandon, plus précisément de l'av. Maginot au Cher, environ la moitié du parcours) [remis à jour le 15 juillet] :

	Arbres abattus	Arbres gardés	Arbres plantés	Bilan brut	Bilan pondéré
Projet soumis à enquête	510	0	370	-140	-1160
Projet ici présenté	136	374	293	+531	+1007

(entre ces stations, j'ai pris en compte tout le tracé, ces chiffres sont donc exacts, avec seulement un léger risque d'erreur "humaine")

A la lumière de ces bilans, revenons à l'introduction de ce dossier et aux préceptes de l'étude d'impact. Lequel des deux projets s'accorde à une "conquête ou une reconquête végétale" ? Lequel procède à un "développement d'une véritable Nature Urbaine" ? Lequel "s'inscrit dans la continuité de la trame végétale actuelle" ? Lequel "enrichit et met en scène le patrimoine arboré" ? Et lequel fait tout le contraire ?

Pour un développement de la trame verte

Le constat vient d'être fait qu'il y a sur le centre-ville un gouffre entre les ambitions initiales du tramway tourangeau et la mise en œuvre qui en a été faite. La notion de "quatrième paysage" se trouve gravement diluée jusqu'à en perdre sa signification. Pire, il est remplacé par celui de "rénovation" qui depuis des années fait des ravages dans notre ville en réduisant la strate arborée et les écosystèmes.

L'ambition globale de ce dossier est de convaincre la commission d'enquête, et au delà, qu'il y a eu une dérive et qu'il convient de faire preuve d'énergie pour revenir aux concepts initiaux. Car s'ils se trouvent dilués, ce n'est pas vraiment par accident ou par négligence, c'est parce qu'ils marquent un réel changement de cap et se trouvent être vraiment révolutionnaires. Ils s'opposent à une culture urbanistique solidement ancrée qui est la cause première de cette réaction de rejet.

Il convient en effet de mettre en perspective ce refus larvé d'évoluer avec ce que fut l'évolution sur plusieurs siècles de l'urbanisation tourangelle et de son environnement végétal :
• au XVIIIème siècle, là où se trouve le "centre historique", la place du végétal est très réduite
• au XIXème siècle, la ville s'agrandit et nos ancêtres ont su mettre en place de façon conséquente une végétation haute avec des alignements somptueux (boulevards Béranger, Heurteloup, Avenue de Grammont, bords de la Loire...) et des jardins tout aussi sompteux, grands (Botanique, Prébendes) ou petits (Mirabeau...)
• au XXème siècle, la place de la végétation va à la fois être moins forte et plus éparpillée. Les alignements deviennent modestes (Av. du gal du Gaulle, bords du Cher...), les jardins aussi (Boilesve, Velpeau...). Et le patrimoine du XIXème se trouve détruit sur plusieurs fronts (Bd Tonnelé, Hôpital...). C'est l'ère des promoteurs avec une vision de la nature à court terme, loin des ambitions à long terme du XIXème siècle. L'arbre n'est plus vraiment notre compagnon, il devient davantage un mobilier urbain.
• au tout début de ce XXIème siècle, nous nous trouvons dans un double mouvement contradictoire. D'un côté, la municipalité et les urbanistes et promoteurs accentuent le rôle accessoire de la nature (par exemple avec la minéralité de la place de la Liberté, du centre commercial des Deux Lions, avec la présence de cocotiers en pots devant l'hôtel de ville) et d'un autre côté une prise de conscience se développe pour penser différement le rapport des habitants avec la nature, pour développer dans la cité de véritables écosystèmes. Cette prise de conscience s'effectue à la fois dans la population (avec en conséquence un patrimoine arboré privé qui souffre moins que le patrimoine public), aussi avec quelques associations et collectifs, et au niveau de certains urbanistes. Deux éléments forts montrent cette volonté de changer de cap, la notion de "quatrième paysage", identité du futur tramway, et la volonté de "consolider la trame verte" inscrite dans le Plan d'Aménagement et de Développement Durable (PADD, document directeur du PLU, Plan Local d'Urbanisme) de la ville (même si dans le PADD, ça ressort de façon moins éclatante que pour le tramway).

Je ne peux pas oublier, dans cet historique, le fait que, déjà bien avant le XVIIIème siècle, la Touraine est considérée comme le "jardin de la France", et Tours en est sa capitale. Elle est là l'identité profonde de notre ville, même si elle s'est très diluée, et c'est en cela que le tramway peut la valoriser et l'étendre, permettant de l'ouvrir à un renouveau. Je n'ai pas lu "le livre blanc", document fondateur de l'identité de la ligne de tramway (évoqué en page 47 Tome 2 E3), mais je suppose que sa lecture ou sa relecture doit être très instructive et convaincante.

En ce très chaud mois de juillet 2010, je lis un article du Monde du 9 juillet, intitulé "Pourquoi les nuits en ville seront de plus en plus chaudes", "Elles connaîtront une augmentation de la température moyenne plus importante, avec des hausses de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Et l'effet de refroidissement de la nuit deviendra plus un souvenir qu'une réalité", "Béton, asphalte, acier, immeubles freinant le vent... l'environnement urbain laisse peu de place à la végétation. Chaque nouvelle construction renforce ce que les scientifiques nomment effet îlot de chaleur urbain ou effet îlot thermique urbain, c'est-à-dire le cocktail chaleur, pollution et densité de population". La trame verte de notre développement durable (PADD), nous en ressentons la nécessité, encore faut-il que nous ayons le courage de véritablement la mettre en place, le courage de refuser l'environnement végétal trop léger du XXème siècle, le courage de rompre avec la culture urbanistique en place, le courage de bâtir une ville du XXIème siècle pour que les générations futures puissent s'y épanouir.

Le tramway offre une chance extraordinaire à notre cité, ses concepteurs l'ont compris, puisse-t-elle être saisie jusqu'au bout. Imaginez un tramway vert, jusque dans la rue Nationale, qui montre une ville ombrée, accueillante, avec un tramway emportant des sillons d'arbres et de verdure qui répondent aux sillons fluviaux de la Loire... se greffant aux sillons verts existants, les renforçant et permettant plus tard d'en greffer d'autres en une véritable trame verte...



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Ajouts

Une fois le dossier terminé mais non finalisé, j'ai encore le temps de faire les principaux ajouts qui suivent.

Le 13 juillet

Les arbres en pots de la rue Nationale



Cette photo montre deux alignements d'arbres en pot le long de la rue Nationale. Ecosystème quasi nul. A terme ont peut imaginer ici des vrais arbres en pleine terre. Commencer par la station Nationale le permettra ensuite. Ca pourrait même être fait en même temps que les travaux du tram... Mais ça va tellement à l'encontre de la culture en place que je préfère m'en tenir à une demande restreinte...

Le 14 juillet

06 - Trois Rivières, 17 arbres à sauver

Après étude approfondie, je reviens avec une autre approche sur la station "06 - Trois Rivières". Les deux alignement d'arbres (hauts sujets) ont un écartement qui correspond à celui d'arbres autour d'une station. Ce n'est pas tout à fait centré, mais il y a la place de centrer, alors pourquoi ne pas le faire ?

C'est un exemple où tout est d'abord abattu, puis la ligne est tracée. Alors qu'il serait possible de partir du postulat qu'on garde les arbres et ensuite on trace la ligne. Sont concernés en haut du plan, 8 arbres et en bas 4. Pour équilibrer, 4 autres peuvent être plantés en bas.

En ce qui concerne le rond point, 4 sont abattus de façon justifiée, 5 peuvent être gardés et 2 peuvent être plantés. Cela fait 14 (10+4) arbres abattus, 17 (12 + 5) gardés, 6 (4+2) plantés.

07 - Pilorget, quel gâchis !



J'avais traité la station Pilorget (Christ-Roi) sans vraiment traiter la place Pilorget qui est très remaniée. Examinons la en détail (cliquez pour agrandir).



Commençons par l'arrivée de la rue Pinguet-Guindon (en bas à gauche). Je comprends qu'il y a besoin d'aménager une voie pour que les voitures "remontent" l'avenue Maginot. Mais pourquoi donc supprimer tous les arbres de la propriété privée acquise (qui ne sont même pas marquées par des croix rouges). il semble qu'il y ait là environ une dizaine d'arbres qui ne gênent pas la nouvelle voie, ni la station elle-même. Et ce sont de beaux arbres dans un écosystème mature, il y a là de quoi faire un joli jardinet donnant sur la station, quelle chance ! Et quel gâchis de tout raser pour mettre du bitume / béton / carrelage et 9 pousses avec des haies. C'est une opération d'aseptisation où l'argent public est gaspillé, alors qu'il y a si bien à faire avec ce qui est déjà en place... Un arbre n'est pas un produit de consommation qu'on jette et qu'on rachête quand il n'entre plus dans les normes... Nous avons là des sujets adultes, très bien placés pour des bienfaits immédiats à la collectivité. Avec en plus une histoire, celle du jardin privé qui existait là avant... Et j'ajoute 3 arbres à planter en continuation, le long de l'église, sur l'ancienne voie.



Passons ensuite de l'autre côté, en bas à droite, à l'intersection avec la rue de la Fosse Marine. On est dans un cas similaire, sauf que l'espace est public. San sêtre aussi fourni que précédemment. Ces arbutes sont jolis, bien en place, et il est possible de renforcer l'ensemble avec 3 nouveaux arbres (puisque les places de stationnement disparaissent). Cela fait 5 arbres gardés et 3 plantés (au lieu de 6).



Enfin, allons au parvis de l'église du Christ-Roi (en bas au milieu), où deux arbres sont prévus d'être abattus. En quoi gênent-ils ? Je ne vois qu'une seule gêne, c'est leur dissymétrie, la plantation du arbre très jeune (voire mort ?) n'était pas réussie, si bien que, pour une fois, je vais demander à ce qu'il soit remplacé par un sujet qui réponde à celui qui est de l'autre côté.

Le 15 juillet

20 - Valandon, un peuplier et un cèdre



Juste après la station se trouvent 12 croix rouges d'arbres supprimés et 25 plantations (cliquez pour agrandir) :



Un très beau peuplier, le premier des trois peut être sauvé, il ne gêne personne... Sauf les services techniques de la ville qui poursuivent férocement les peupliers, ne ratant pas une occasion de les supprimer, tellement ils seraient dangereux... alors qu'ils sont bien considérés à côté, par exemple à St Pierre des Corps... Dans le prolongement des trois peupliers, plus à droite, se trouve un cèdre d'âge mur qui est trop près du bord du tracé. Or le tracé, à cet endroit peut être modifié pour être légèrement décalé à gauche (l'Est), ce qui éloigne aussi le peuplier. Je demande que le premier des trois peupliers, le plus haut, soit sauvé, et que le tracé soit légèrement modifié pour sauver le cèdre.

Crainte qu'il n'y ait des abus...

Et pour finir ces bilans divers avant de passer aux bilans verts, je souligne mon inquiétude par rapport à deux élements que j'ai présentés :
• Alors que l'alignement d'un cinquantaine de cèdres avenue de l'Europe (chapitre "04 – Coppée") était censé être sauvé, il se révèle qu'un tiers d'entre eux doit être abattu, sans que la moindre explication ne soit avancée pour la plupart d'entre eux. Les recommandation de la commission d'enquête de 2009 n'ont pas été suivies correctement, pourquoi celles de la commission de 2010 le seraient-elles ?
• A la fin du chapitre "10 – Choiseul", je m'inquiéte d'un "Nota Bene" qui suggère que les aménagements du tramway peuvent être requalifiés dans le secteur sauvegardé avec l'accord de l'Architecte des Bâtiments de France. Cela peut permettre de balayer ce qui est montré à l'enquête publique et ce que préconisera la commission d'enquête.

Je demande que la commission prenne des dispositions ou précautions pour éviter de tels abus.

Arborer la rue Nationale

A la relecture et à la réflexion, les travaux du tramway sont une occasion très rare de pouvoir arborer la rue Nationale, il ne devrait pas y avoir avant très longtemps la possibilité de faire des travaux importants qui permettent de planter des arbres. Cette occasion est donc à saisir et je demande à ce que la rue Nationale soit arborée, là où c'est possible. D'abord, là où on le voit sur la photo ci-dessus (au chapitre "12 - Nationale"), 3 arbres à l'Ouest avant la rue Etienne Pallu et 3 à l'Est après la rue des Minimes (qui prolonge la rue Etienne Pallu). Au croisement avec les rues des Halles et de la Scellerie, 4 arbres aux 4 coins, là où il y a 4 oliviers en pot. Ensuite, entre la station Anatole France et le croisement des rues du Commerce et Colbert, là où il y a sur la photo ci-dessous des palmiers en pots, il y a la place de planter 6 arbres de chaque côté (cliquez pour agrandir) :



Le quatrième paysage a une logique et il convient de la pousser jusqu'au bout... et de se débarasser de ces palmiers quasiment stérilisés, mobiliers urbains en pots, qui n'ont pas leur place dans les coulées de jardins de la Loire qui devraient accompagner le tramway (palmiers qui ont été acceptés par un Architecte des Bâtiments de France qui ne sait pas traiter les questions environnementales, on le voit ici).

Je demande donc que le quatrième paysage pousse sa "conquête végétale" jusqu'au cœur de la cité en arborant la station Nationale et les deux précédentes, ainsi que le long de la rue Nationale, là où c'est possible, notamment là où il y a des arbres en pots.

Les dégâts en centre-ville

Je reviens sur les bilans du centre-ville élargi, représentant la moitié du trajet. En prenant les chiffres totaux du dossier soumis à enquête, on arrive à comparer les deux moitiés :


(Projet enquête)	Abattus	Plantés	Bilan brut	Bilan pondéré	Gain brut	Gain pondéré
Centre-ville élargi	510	370	-140	-1160	-27%	-76%
Extérieurs	430	1036	606	-254	+141%	-20%


Quel déséquilibre ! Le centre-ville est largement désavantagé. On note en particulier qu'en données pondérées, les trois quarts de la strate arbustive en centre-ville, le long du tramway, sont détruits (et le coefficient de pondération égal à 3 n'est pas fort, s'il passe à 4 on se trouve à -82%). Alors qu'avec "le projet ici présenté", le gain brut est +157%, pondéré +119%.

Bilans du centre-ville réduit

J'ajoute les totaux sur le centre-ville réduit, des stations Anatole France à Charcot (rue Nationale à l'avenue de Grammont) :

	Arbres abattus	Arbres gardés	Arbres plantés	Bilan brut	Bilan pondéré
Projet soumis à enquête	313	0	161	-152	-778
Projet ici présenté	63	250	142	+329	+703




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Le 16 juillet


Le dossier est fini et remis à la commission d'enquête. Il est téléchargeable en cliquant ici (2,4 Mo, format pdf).




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Le 19 juillet

J'ai rédigé un petit texte pour La Nouvelle République, qui en fera ce qu'elle voudra. Le voici (c'est bien sûr redondant avec ce qui a été écrit précédemment, ça fait écho à un article de la NR qu'on retrouve ici).


Dans votre édition du 13 juillet, vous reprenez les propos du maire de Tours sur le tramway et les arbres. "Si on en abat 600, il faudra en replanter 1200 et pas des arbustes nains". Certes, il reconnaît qu'un jeune arbre vaut moins qu'un arbre d'âge mur (même si celui-ci vaut bien plus que le double...) et il ne veut pas planter d'arbustes nains ou en pot comme ça a déjà fait. Mais la réalité ne se bâtit pas avec des "si" et les constats sont là. J'ai étudié de près les dossiers du tram soumis à enquête publique. Sur l'ensemble du trajet, on est à 940 arbres abattus pour 1406 arbres plantés. C'est loin du rapport 1 à 2, mais les rédacteurs du dossier officiel sont contents, ils estiment que "le bilan vert est largement positif", ce qui a été repris en réunion publique et sous-tend les propos du maire. La réalité est très différente quand on considère le "centre-ville élargi", de l'avenue Maginot au Cher, environ la moitié du parcours. On a alors 510 arbres abattus et 370 plantés, ce qui ne peut être que "largement négatif". Donc les plantations se font sur l'extérieur avec 430 arbres abattus et 1035 plantés (notamment sur les parkings relais). Ainsi dans le centre ville, en estimant qu'un arbre d'âge mur vaut en moyenne 3 jeunes sujets plantés (en envergure, en surface ombrée, chlorophylle... et ce coefficient de 3 est faible), on arrive à une perte de 76 %. Rendez-vous compte : sur la moitié du parcours du tram, la strate arborée va diminuer des trois quarts. Pourtant notre maire avait approuvé un "livre blanc" qui disait que l'identité du tramway serait d'amener en centre-ville un "quatrième paysage" vert, qui voulait une "conquête ou reconquête végétale" (et non un recul), une "continuité de la trame végétale actuelle" (et non une discontinuité), un "enrichissement du patrimoine arboré" (et non une grave réduction). Heureusement, il n'est pas encore trop tard, sur ces 510 arbres abattus, 374 ne gênent pas le tramway (à quelques détails de tracés) et peuvent être conservés. Si bien qu'avec 374 plantations (au lieu de 510, ça coûte donc moins cher), on arrive, sur les même bases, à augmenter la strate arborée de 120 %. Il est donc encore temps de mettre en place le "quatrième paysage", par exemple d'enlever les palmiers en pots de la rue Nationale pour y mettre des vrais arbres du val de Loire, plantés dans la vraie terre tourangelle, la "conquête végétale" est encore possible. Notre maire va-t-il continuer à soutenir mordicus un maître d'oeuvre qui a sabordé l'aspect environnemental de l'identité "quatrième paysage" ? Ou va-t-il remettre remettre les choses à plats et notre tram sur ses rails verts, comme il l'avait voulu au départ ? [Dans le cadre de l'enquête publique, j'ai déposé deux dossiers (soutenus par la SEPANT et l'AQUAVIT), qui démontrent précisément, sur tout le long du parcours, comment la prise en compte des arbres sur la 1ère ligne de tramway peut être améliorée] [Les "détails de tracés près" sont de longer la promenade arborée du Sanitas et de modifier le virage des stations Verdun et Valandon]




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Le 24 juillet

Correctif à propos du livre blanc

Comme le dossier d'impact se réfère fréquemment au "Livre blanc", et comme j'ai repris ces références, j'ai demandé à le consulter. C'est un bel objet, mais très creux, rempli de considérations artistiques vaporeuses, détachées du réel. Un deuxième document "Les carnets de la ligne - Prescriptions et recommandations pour le quatrième paysage" est très beau lui aussi, mais aussi creux. Exemple : "L'alphabet de la ligne décrypte l'ADN du concept puisé aux paysages initiaux du territoire. Matériel de mots, de la philosophie et de la culture du territoire, porte-paroles du projet, base fédératrice qui exprime l'intention pour laisser la liberté de création à chaque intervenant", tout est de cet acabit...

Du coup, je comprends que ce Livre blanc ne soit pas dans les documents soumis à enquête. Une page telle que la page 48 du tome 2, E3 de l'étude d'impact (avec des illustrations du livre blanc et de son "carnet de ligne"), décrivant, cette fois-ci de façon concrète, "la perception paysagère" n'a donc probablement pas été rédigée par les rédacteurs du livre blanc et pas non plus par ceux qui ont tracé la ligne en faisant le contraire de ce qui est écrit dans cette page. Cela n'ôte aucun intérêt à ces écrits et à ceux des pages voisines, intérêt que je considère toujours comme remarquable en espérant que l'enquête en cours permettra de s'y réferer le mieux possible.

Il convient donc de comprendre que ce que j'ai attribué au Livre Blanc dans mon dossier sur "Le quatrième paysage" provient généralement de sa première traduction dans le dossier d'impact. Ce n'est que le principe général qui vient du livre blanc.



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Le 25 juillet

25 - Mairie Joué



Quand je vois le plan de Google-Street ci-dessous (cliquez pour agrandir), je constate la présence d'arbres apparemment abattus ci-dessus et donc non comptabilisés dans les croix rouges, au moins 2 arbres et 5 arbustes ou arbrisseaux, semble-t-il. Le total des arbres abattus passe donc de 940 à 947. Quant à justifier ou pas leur abattage, je ne me prononce pas pour les arbustes, par contre je ne vois pas de raison de supprimer les deux arbres actuellement sur le terre-plein triangulaire. Et ils n'empêchent pas la plantation d'un bel arbre à côté.



29 - Lycée Monnet

A côté de la station Jean Monnet, les deux parkings de 68 et 250 places ne sont ombragés qu'en leur pourtour. Je demande à ce qu'y soient plantés davantage d'arbres de sorte que les véhicules en stationnement soient beaucoup mieux ombrés, comme à "01 - Vaucanson", il n'y a pas de raison de traiter différement les divers parkings.

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Le 27 juillet

Des conseillers municipaux une fois de plus déconnectés...

J'ai pris le temps hier de lire toutes les dépositions effectuées sur le registre de l'enquête publique à la mairie de Tours. Elles sont nombreuses et riches d'informations intéressantes. Certaines m'ont inspirées dans les demandes qui vont suivre.

J'ai remarqué que d'assez nombreux conseillers municipaux de la majorité sont intervenus pour louer les avantages du tramway, le plus souvent sans même indiquer leur qualité de conseiller municipal. Ils en ont bien sûr le droit, mais je trouve étonnant qu'ils se soient probablement concertés pour agir en ce sens. Eux qui ont été si négligents à contrôler le médiocre travail du maître d'oeuvre, craindraient-ils quelques chose ? Une fois de plus, je ne peux qu'espérer que la commission d'enquête prendra en compte le travail très sérieux effectués par de nombreux citoyens tourangeaux, vigilants eux, et exigera que les nombreuses erreurs commises soient réparées, ce qui ne semble vraiment pas préoccuper la majorité municipale engoncée dans son autosatisfaction.

Il y a trois genres de dépositions :
1. celles qui sont contre le tramway, la plupart du temps pour des raisons budgétaires
2. celles qui sont pour le tramway
3. celles qui ne sont a priori ni pour ni contre mais soulèvent des problèmes précis qui peuvent être améliorés

Mes interventions se rattachent à la troisième catégorie, même si je ne suis pas indifférent aux arguments des deux autres, mais je n'aborde pas ces sujets car je n'ai rien de probant à ajouter et j'ai l'impression que la commission ne traitera que les points précis. Et aussi je ne veux pas me disperser.

Je signale tout de même que, globalement, je suis pour le tramway. Mais je voudrais qu'il soit vraiment moins coûteux car je trouve, et je l'ai montré sur quelques exemples liés aux arbres, qu'on profite de ce projet pour réaliser des "à-côtés" superfétatoires. Je m'interroge aussi sur la pertinence du choix d'espacement des rails qui ne facilite pas la correspondance train-tram. Mais surtout, s'il amène un véritable quatrième paysage vert dans la ville, je considère que le tramway est une chance à saisir pour notre agglomération.

07 - Pilorget, Avenue Maginot

A propos de l'avenue Maginot et de la station Pinguet, j'ai lu avec attention la déposition de Mme et M. Stevenet. Il y en a une ou deux autres dans le même sens, mais j'ai trouvé leur argumentaire précis et convaincant. Je me joins donc à eux pour leur demande : Nous demandons que le projet soit modifié au niveau de l'avenue Maginot et que la voie prévue pour être une voie mixte partagée avec la circulation générale soit in fine une voie de tramway en site propre. Nous souhaitons aussi, afin d'éviter complexité et paralysie du trafic ainsi que d'inévitables désagréments à la hauteur du carrefour Pilorget, que le trafic de la rue Pinguet-Guindon soit dirigé vers la place Pilorget à un autre niveau que celui actuellement prévu, vers la tranchée et non pas vers la direction opposée.

Cette dernière solution reviendrait à garder à peu près l'actuelle voirie et éviterait d'exproprier le jardin privé, ce qui préserverait donc ses arbres. Cela préserverait peut-être aussi la closerie dont parle M. Seiglan dans sa déposition du 21 juillet ?

Globalement, il me semble que la solution de site partagé avenue Maginot est une demi-mesure batarde visant une solution médiane qui ne satisfait personne, même pas les commerçants. Mieux vaut donc trancher pour une solution plus simple et génératrice de beaucoup moins de problèmes à moyen et long terme.

Je reprends aussi une demande plus annexe de M. Stevenet : qu'un grand arbre soit implanté à la limite de la dernière maison précédent la station Pilorget côté pair (à hauteur du 70 avenue Maginot), afin de préserver quelque peu les riverains situés côté pair de l'avenue de l'agitation propre à toute station de deserte de tramway.

08 - Tranchée

Dans sa déposition du 21 juillet, M. Seiglan signale que l'ancienne mairie de saint Symphorien est menacée par le tramway, ce que je n'avais pas remarqué et qui n'est guère signalé, me semble-t-il, dans les dossiers de l'enquête. Je ne peux que m'indigner aussi, alors que ce bâtiment ne gêne pas du tout le tram. Je demande donc que soit préservé ce modeste et très sympathique vestige du Saint Symphorien d'antan.

23 - Pont-Cher, importants abattages non déclarés rue du Pont-Volant





(cliquez sur les images pour agrandir). La comparaison du plan et de la photo de Google-Earth montre que la zone hachurée du plan provoque de nombreux abattages d'arbres non déclarés le long du bois. D'après M. Hogu (contribution au registre du 21 juillet), ce bois est classé et "Aucune mesure compensatoire n'est proposée pour restituer à cet espace son ensemble, le mur de soutènement prévu ne résout pas la perte des arbres et de son patrimoine de diversité".


Combien d'arbres doivent-ils ainsi être abattus ? On voit ci-contre (photo Google-Street) ce bois et le bout qui doit être abattu le long de la route. L'étude d'impact indique (Tome 2 E3 page 44) : la solution retenue "impacte le pied du talus du coteau et ponctuellement le bois classé". Mordre sur le talus amène à abattre des arbres tout au bord, même si la présence d'un mur limite les dégâts. Sur une longueur de 300 m, il me semble qu'au minimum cela amène à abattre un arbre tous les 10 m, soit 30 arbres. Et même un peu plus puisqu'il y a une encoche pour un pylône et parce qu'il y a des arbres, plus en profondeur, qu'il ne sera pas possible d'élaguer sans cesse ou de trop élaguer. Disons 40 arbres, qui ont donc échappé au décompte officiel. On était à 947, on passe donc à 987 arbres abattus, au lieu des 923 annoncés. C'est la deuxième fois (avec Pilorget) que des arbres abattus hors de la voirie publique ne sont pas comptabilisés. Je crains que cet oubli soit systématique et qu'il y ait ainsi d'autres abattages en zone privée que je n'ai pas repérés, en nombre toutefois restreint. Je demande que l'impact sur le bois soit réduit au maximum. Est-ce vraiment possible ? Je n'en suis pas sûr, notamment parce que je pense que la présence d'une piste cyclable est justifiée. Mais il peut être étudié, par exemple, de remplacer le muret par un haut mur...


Suite au chapitre du 20 novembre 2011, avec l'ajout d'une centaine d'arbres étant données la large saignée effectuée rue des Martyrs.

29 - Lycée Monnet

Je reprends une remarque pertinente lue dans les registres : il est souhaitable que la station Jean Monnet puisse déboucher sur un allongement de la ligne (vers la halte SNCF de la Douzillère) et ne soit pas conçue comme un terminus définitif. C'est valable aussi pour l'autre terminus.

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Le 28 juillet

Le gris n'est pas une couleur minérale tourangelle

Dans le régistre de l'enquête publique (les témoignages y sont nombreux et souvent intéressants), j'ai trouvé cette remarque fort judicieuse (dans un dossier agrafé, sans doute celui de la FNAUT). "Le gris est un mauvais choix pour plusieurs raisons. D'abord, ce n'est pas conforme à l'esprit architectural tourangeau, traditionnellement fait de pierre blanche et de tuile noire" (pour ne pas dire ardoise, j'ajoute les pavés beiges qui étaient omniprésents il y a un siècle). "Ensuite, le gris vieillit mal, et ce d'autant plus qu'il aura correspondu à une mode. Enfin le gris est une couleur mal connotée (la "grisaille"), qui ne favorise pas la joie de vivre."

Et j'ajoute que le gris est une couleur minérale du nord de la France (cette grisaille marque d'ailleurs les tourangeaux, habitués à des couleurs plus légères), ce n'est pas du tout un couleur minérale tourangelle ou ligérienne. Il y a certes souvent du gris en Touraine, mais ce n'est pas au sol ni sur les bâtiment, c'est en l'air car notre ciel est trop souvent gris nuageux. Et il n'y a pas besoin d'en rajouter !

Je demande que les dallages gris qui sont prévus le long du parcours soient remplacés par des dallages beiges en résonnance avec les pavés tourangeaux du début du XXème siècle.

A titre d'exemple, on pourra se référer au dallage réalisé en 2009 devant le musée des Beaux-Arts (même si, à cet endroit il eut été beaucoup plus judicieux de de resservir des pavés d'origine ; mais, au moins, leur couleur a été respectée) .

Les propos que j'ai repris se terminent par "On ne reviendra pas sur la portion congrue qui sera laissée aux espaces verts, alors qu'elle aurait permis d'atténuer la dominante grise du projet", ce qui m'amène à conclure...

Conclusion

Plus que la conquête du végétal, le tramway s'avère être la conquête d'un minéral gris qui n'a rien de tourangeau ni de ligérien. Ainsi, même pour le côté minéral, les principes du départ qui se voulaient respectueux de notre terroir ont été bafoués.

Avant de terminer, je ne saurais passer sous silence le défaut majeur de ce tramway, dont je m'aperçois que la population devient consciente, c'est l'écartement des rails de 240 cm (et non 265) [P.-S. : erreur, c'est la largeur de la "caisse", les rails sont toujours espacés de 140 cm], qui interdit une véritable intermodalité tram-train. Le projet s'en trouve très rigidifié, avec des dépenses accrues, avec une évolutivité très restreinte, gardant Tours isolé de la Touraine, et avec un confort très spartiate par rapport aux bus actuels, ce qui déplaira fortement aux usagers. A mon sens, ce "péché originel" mérite à lui seul que tout soit remis à plat (même s'il demande à corriger le tracé, les angles de virages devant être moins prononcés) et cela permettrait de bien mieux traiter d'autres points importants, dont celui que j'ai étudié, sur les arbres. Un projet induit de celui-ci, reposant sur des bases meilleures et correctement appliquées, pourrait alors être à nouveau soumis aux citoyens.

Dans mes trois dossiers, j'ai montré combien le maître d'œuvre avait réduit à la médiocrité, et à l'aseptisation des "rénovations" ambiantes, un projet qui, au départ, était ambitieux avec des bases saines, celui d'un quatrième paysage ligérien qui se veut "création d'une continuité verte", qui "permet la valorisation et la modernisation du patrimoine végétal existant", qui se veut une succession de "lieux jardins", qui veut s'appuyer sur le patrimoine arboré, le remettre en scène, qui se veut "conquête ou reconquête végétale".

La mise en oeuvre du tramway fait tout le contraire en centre-ville avec un évident recul du végétal (510 arbres abattus pour 370 plantés sur la moitié centrale du parcours). Au Sanitas, le maître d'œuvre estime que la structure végétale est confortée et créée, alors qu'en réalité 212 arbres doivent y être abattus et 122 plantés. En matière végétale, les dossiers sont constamment sous l'emprise d'une déformation des faits par des silences et imprécisions. Le bilan des arbres qui me semblait juste au début de mon enquête s'avère faussé (au moins 1047 arbres abattus au lieu de 923, 374 arbres plantés sur la moitié centrale du parcours loin de la moitié des 1406 arbres plantés sur l'ensemble).

S'il ne faut retenir qu'une chose de ces trois dossiers, c'est qu'ils demandent que le "quatrième paysage", tel qu'il est défini dans l'étude d'impact (E3 page 47 et suivantes) soit rétabli. Mais la tromperie est d'une telle ampleur, elle repose sur une culture municipale, si ancrée et si omniprésente, de "rénovation" qui n'a que trop la mauvaise habitude de faire reculer le végétal sous un discours trompeur, qu'il sera très difficile de faire émerger ce concept aujourd'hui trop révolutionnaire de conquête végétale en milieu urbain. Pourtant c'est ce que je demande à la commission d'enquête de promouvoir le plus énergiquement possible pour que notre agglomération entre dans un siècle qui permette d'entretenir une véritable trame verte où l'on vivra mieux.

Les ambitions originelles de ce tramway se sont étiolées, les faits le montrent de façon hélas très consistante, ils ne sauraient être cachés par la permanence de l'autosatisfaction municipale. Nombreux (tous ?) sont ceux parmi les partisans originels du tramway qui déplorent cette dérive qui sera très lourde de conséquences. Il reste une dernière chance pour repartir sur de meilleures bases, et probablement à coût un peu moindre, notamment en renonçant à quelques "à-côtés". Je crois que cela permettrait d'agglomérer dans la population un certain consensus qui n'a pas existé jusqu'à présent. Ce tramway, un peu plus modeste, porteur d'une nouvelle vision végétale, en interaction avec les autres déplacements ferroviaires, pourrait alors vraiment devenir celui des tourangeaux, ceux de la ville, ceux de l'agglomération et, à terme plus lointain, ceux de la Touraine. Une chance à ne pas laisser passer...

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Le 28 juillet

Le troisième dossier

Le 3ème dossier est fini.


Son actuelle version est téléchargeable en cliquant ici (0,3 Mo, format pdf).

Rappel des deux premiers dossiers :
• Sanitas (1 Mo, format pdf)
• Pour rétablir le quatrième paysage (2,4 Mo, format pdf)

Le 5 février 2011
Il est maintenant préférable de lire directement l'ensemble dans le livre "Tours et son tramway tronçonneuse" :



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Le 4 avril 2011

Abattages non prévus (08 - Tranchée)

Déjà, fin septembre, 83 liquidambars avaient été abattus avenue de l'Europe alors que ce n'était pas prévu lors de l'enquête publique (voir ici).

Déjà j'avais remarqué qu'il y a environ un mois avaient été abattus rue Charles Gille, 9 arbustes qui n'étaient pas prévus de l'être, 4 à l'in tersection de la rue Michelet, non marqués sur les plans, et 5 à l'intersection avec la rue de Bordeaux, à côté de la gare (1 seul parmi 6 devait être abattu).

Et voici que ce matin, les tronçonneuses s'attaquent aux 25 tilleuls centenaires ou pour le moins cinquantenaires de la place de la Tranchée. 4 sont abattus avant qu'un militant du CODAT (Comité d'Organisation de Défense des Arbres de Touraine) ne se perche dans le 5ème. Police, médias, soutien de la population, les abattages sont provisoirement arrêtés.

Or l'étude ci-dessus le prouve, l'abattage de ces 25 tilleuls, tout à fait hors du trajet du tramway, n'était pas prévue dans les dossiers d'enquête, sinon j'en aurais bien sûr parlé. Plus précisément, il n'y avait rien d'indiqué, seulement un grand espace blanc avec indiqué "Etudes en cours" :


Cet abattage accentue la "politique du fait accompli". Il n'était pas, non plus, indiqué dans les dossiers d'enquête du PLU en février. On peut donc considérer qu'il s'agit d'un abattage "en catimini" sans que la population n'ait été consultée, ni même avertie, à ma connaissance qui est tout de même vigilante.

Voici quelques uns de ces tilleuls (photo Google Street de 2008), ce sont ceux situés les plus près du tracé, situé là où passe le bus :


Et voici la situation de ce matin, les trois premiers arbres abattus sont situés à environ 50 mètres du tracé du tramway :


A 10 heures du soir, le dernier des 28 tilleuls était abattu.


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Le 27 avril 2011

Une ville bétonnée (12 - Nationale)

Le n° 35 d'avril 2011 du magazine Tours Plus présente cette image de la rue Nationale sans une once de nature (et y mettre des arbres en pot ne changera pas grand chose). Voici une nouvelle preuve que derrière le mot municipal d'embellissement se trouve une entreprise d'enlaidissement où le "bien vivre" sera en régression. Vous vous imaginez sur cette rue sous le soleil d'été ? [P.-S. : confirmation dans la NR du 2 août 2013, article Quand la chaleur vide la ville]




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Le 9 juillet 2011

Abattages importants au terminus Monnet (29 - Lycée Monnet)

A la station Jean Monnet, 24 arbres épars devaient être abattus, comme le montrent les croix rouges de ce plan (le Nord est à gauche, l'Est en haut) :


(cliquez pour agrandir et voir les croix rouges d'abattages)
Ces abattages ont été largement sous-estimés comme le montre l'état des lieux ci-dessous (d'après Google Street) :


Les zones entourées d'arbres à abattre proviennent de la juxtaposition avec le plan du tram :


Les abattages en zones A, B, C, D, F semblent obligatoires (ceux de F, des jeunes sophoras du Japon, déjà partis, ont probablement été transplantés). Sont aussi effectués les abattages des sophoras du Japon devant l'arrêt de bus en H et ceux des bouleaux devant le gymnase en G. Quant aux muriers et albizias en E à l'entrée du lycée, ils seront au moins partiellement abattus, si ce n'est davantage. Et sous le chiffre 1 plusieurs grands chênes doivent être abattus.

Combien d'arbres vont ainsi disparaître ? A regarder Google Map, je dirais 40 en A, 30 en B, 50 en C, 25 en D, 20 en F, 10 en G et H. cela fait 175, alors que 27 ont été comptés. Il convient donc d'ajouter environ 150 abattages non comptabilisés. Remarquez que cette façon de compter est analogue à celle du Sitcat, mettant sur le même plan un arbrisseau et un grand arbre.

Je souligne que ce mauvais décompte du Sitcat ne peut pas être involontaire, c'est ici plus évident qu'ailleurs : il y a eu volonté de minimiser le chiffre des abattages.

Les photos ci-dessous correspondent à la vue 1 (en bleu avec la flêche rouge ci-dessus). Ce n'est là que le début des abattages, ce qui reste à droite de la seconde photo sera abattu, comme quoi, à Joué comme à Tours, on abat des arbres qui ne sont pas sur le tracé.

Le correspondant qui m'a envoyé ces photos estime que "c'est le bosquet entier qui est en train de disparaitre, massif qui date de la construction du lycée. Il offrait des prunes aux personnes qui allaient faire leurs courses. De nombreux oiseaux y trouvaient refuge. Il rendait le lycée moins minéral, il apportait sans doute un calme aux lycéens. Il avait un devenir, il n'en a plus...".

En photo Google Street, les vues marquées 1 et 2 en cliquant ici : 1 et 2.

P.-S. du 6 août 2011 : les abattages se poursuivent comme prévu, et il convient d'y ajouter 2 jeunes tilleuls situés sous C.

P.-S. du 20 novembre 2011 : La photo ci-dessous d'un riverain montre, entouré en rouge que les B et C ont été rasées, D est intact. Ca se passe donc comme je l'estimais. La maison avec la croix rouge doit être abattue en rouge, ce qui me surprend et provoquera quelques abattages importants. Du côté de la zone A, les travaux n'ont pas commencé, mais il est probable qu'il y ait un peu plus d'abattages que ceux que j'ai prévus.


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Le 10 juillet 2011

Boulevard Winston Churchill, une vingtaine d'abattages supplémentaires (20 - Valandon)

Voyez ce plan et ces photos (Google Street pour la première), l'allée d'arbres le long du boulevard a été abattue, alors que ce n'était pas prévu, sauf au début et à la fin (pas de croix rouges, mais l'indication d'arbres replantés sous-entendait ces abattages...) :



Une vingtaine d'arbres à ajouter au massacre...


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Le 10 juillet 2011

Avenue de la Tranchée, abattages suplémentaires (09 - Mi-côte)

Sur le plan et Les photos ci-dessous (Google Street pour la première), en se repérant par rapport au lampadaire à gauche, il y avait environ 9 arbres, il n'y en a plus que 3 alors qu'ils n'étaient pas prévus :



Les arbres abattus à gauche correspondent aux arbres en bas du plan (sans croix rouge).
Par contre le plan laisse des arbres de l'autre côté (en haut du plan, à droite de la photo),
alors que ces arbres étaient déjà abattus, on le voit sur la photo ci-dessous de Google Street 2008



Sur la photo ci-dessus montrant les premiers arbres en montant la Tranchée,
on voit qu'il y a 3 arbres de moins à droite qu'en haut, alors
que le plan ci-dessous montre qu'il devrait y en avoir autant
(et tous ces arbres là existaient bien)

Avenue de la tranchée, il y a donc au moins 6 + 3 = 9 autres abattages non prévus à ajouter, je peux arrondir à 10 car je n'ai pas tout vérifié.

De l'avenue de la Tranchée (photos 2 et 3) à l'avenue Maginot (photo 5), en passant par la place Choiseul (photo 1, rasée, et par la place de la Tranchée (photo 4), rasée aussi, par le jardin privé très arboré rasé près de l'église du Christ Roi (photo 6), le spectacle est désolant, presque tous les arbres ont disparu (presque 200) alors que le tramway passe au milieu d'une artère à 4 voies centrales (+ 2 autres voies latérales avenue de la Tranchée). Il n'y avait aucune nécéssité de dégommer ainsi tous les arbres aux alentours. La passante avec laquelle j'ai discuté a trouvé d'elle-même le mot qui convient : une catastrophe.



Sur la moitié centrale du parcours, de l'avenue Maginot au Cher, les dégâts sont considérables. De 510 arbres orévus d'être abattus on passe à plus de 600 dont 374, passant à 450, auraient pu être gardés. Combien en reste-t-il enplace ? Disons 50 avenue de la Tranchée et 50 avenue de Grammont (là où passe le tracé), c'est tout, 600 arbres abattus sur 700 ! Et il y avait déjà une longue portion sans arbre (rue Nationale).

Pourtant, en centre ville, les artères parcourues sont preque toutes larges (seule la rue Charles Gille est étroite), pourtant, voyez la plupart des photos ci-dessous, le tramway passe, plus loin avenue Pont Cher, sur une double voie étroite aux platanes restant en place. Oui, 450 des 600 arbres abattus auraient été sauvés s'il y en avait eu la volonté. Et les 400 plantations à venir ne changeront pas grand chose avant des dizaines d'années.


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Le 10 juillet 2011

Avenue Pont-Cher, bien et moins bien (23 - Pont-Cher)



Oui, il est réconfortant de constater que ces platanes centenaires ont été conservés, pour la plupart, c'est apparemment le seul bel alignement préservé. Ca montre que lorsqu'on veut sauver des arbres, on y arrive.

6 platanes y ont tout de même été abattus, 1 juste avant le rond-point sud et 5 à l'embranchement nord. A mon sens 3 suffisaient, la trouée sur la photo de droite apparaît bien trop large.

C'était prévu ainsi. Sur le bord Est, je n'ai guère noté que deux arbrisseaux abattus non prévus.



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Le 12 juillet 2011

Avenue de l'Europe, rue de Jemmapes aussi (04 - Coppée, 06 - Trois Rivières)

Suite à mes récents propos, une habitante de l'avenue de l'Europe m'écrit ceci :

Dimanche vous avez vu un spectacle désolant. Si vous aviez parcouru le tracé Tranchée Europe vous auriez été encore plus désespéré. Avenue de Jemmapes ça ressemble au Sanitas. Avenue de l'Europe les cerisiers ont les racines à nu, depuis 15 jours pour certains, ils sont comme posés sur un cercle de terre dont le diamètre est à peine le double de celui de leur tronc ! Maintenant c'est le tour des cèdres restants d'exposer leurs racines bien hachées même ceux qui sont hors parcours ! On abat moins mais on fait crever !


Je vais probablement y aller. Il était en effet prévu de gros dégâts arborés rue de Jemmapes, mais j'ai l'impression que la vingtaine d'arbres qui devait rester en place n'est plus là...


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Le 14 juillet 2011

Au moins 1300 abattages sur tout le tracé, au moins 45 % d'augmentation !

Le 9 avril, j'avais montré (avec ce document pdf) qu'il y avait au moins 200 arbres abattus en plus par rapport au 923 initiaux. Je me basais sur ma connaissaisance du centre-ville. Les ajouts que j'ai faits récemment à cette pages montrent qu'il convient d'ajouter d'autres abattages : 150 pour Jean Monnet, 20 pour Winston Churchill, 10 sur la Tranchée, plus (sur d'autres pages) 5 à Charcot (avenue de Grammont) et 5 supplémentaires au Sanitas (les conifères rampants), cela en fait presque 200 en plus, on atteint environ 1300 abattages. Et je n'ai pas fait une étude précise sur tout le parcours, loin de là, c'est donc un minimum. Je table sur une fourchette de 1300 à 1500 abattages.

Quant au fait que le nombre de plantations soit passé de 1400 à 2000 (2013...), je veux bien, mais le Sitcat n'a fourni aucun document qui permette de le vérifier. Il y a lieu d'être très méfiant, étant données ses erreurs volontaires pour minimiser le nombre d'abattages (encore récemment, il les situait à 1100) (en incluant, comme je le fais, les replantations, qu'il estime à une centaine, ce qui est invérifiable). Et puis une plantation ne remplace pas un abattage, surtout quand l'abattage n'est pas justifié, ce qu'un technocrate a sûrement du mal à comprendre...


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Le 20 novembre 2011

La centaine d'arbres martyrs de la rue des Martyrs

A lire le dossier d'enquête, il n'y avait aucune croix rouge donc aucun arbre abattu le long de la rue des Martyrs qui, a Joué lès Tours fait suite à la rue du Pont Volant, avant que le tramway prenne l'avenue de la République. Seule était marquée une anodine mention "Clôture à restituer". Vérifiez-le :


Un correspondant m'a averti hier : "Je suis passé tout à l'heure auprès du massif boisé en face du clos st Victor. Ils ont abattus la barrière et coupé la lisière sur 5 mètres. Un petit séquoia (60 cm de diamètre), un if de plus de 40 cm de diamètre, plus d'autre arbres. Sans parler des racines sectionnées des gros arbres encore en place sur lesquels on verra plus tard les répercussions".
Je me suis rendu sur place ce matin et je ne peux que confirmer, on voit même le tronc coupé du séquoia, déjà grand (le diamètre devait être supérieur à 60 cm à la base). De plus les anciennes photos de Google Street, en 2007, montre que le bois était très dense, les coupes sont donc nombreuses. 5 mètres de profondeur sur une longueur de 125 mètres, j'estime à une centaine le nombre d'arbres abattus. Et c'est un minimum, en tenant compte de toutes les pousses, on dépasserait largement les 200. Une fois de plus, on a menti aux citoyens en cachant ces abattages.



Ci-dessus une photo (de riverain) d'avant la coupe (juillet 2011). On reconnaît ci-contre le trottoir, avec la large saignée à sa droite.


Ci-dessus à gauche photo Google Street de 2007, avec les nombreuse pousses. Au centre élagage sur un cèdre.
Ci-dessus à droite, la grosseur des souches montre que des beaux sujets ont été abattus.
Ci-dessous à gauche, les restes du séquoia.



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Le 21 novembre 2011

Probablement d'importants abattages en plus rue du Pont Volant

Etant donnée la large saignée effectuée rue des martyrs, il m'apparaît que mon estimation rue du Pont Volant, dans un cas similaire, est sous-évaluée. J'avais compté un arbre tous les 10 mètres durant 300 mètres, soit 30 auxquels j'ajoutais 10, ça faisait 40. Si ça se passe comme rue des Martyrs, ça sera plutôt 300 au grand minimum. J'estime tout de même que la saignée serait moins large et je m'en tiens à une estimation de 200 abattages. Je verifierai, j'ai quelques photos en référence, comme celle-ci :





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Le 21 novembre 2011

Une cinquantaine d'abattages à la mairie de Joué

J'apprends qu'à Joué Centre, avenue de la République, un peu avant la mairie, des abattages non prévus ont eu lieu. Vous voyez ci-dessous qu'il n'y avait pas de croix rouges, mais les tilleuls entourés ont été abattus. Ils étaient taillés régulièrement pour limiter leur volume, on peut donc se demander pourquoi on les a supprimés. Peut-être que le temps nécessaire à leur entretien était trop long... Les 5 croix, en face de la place de la mairie, représentent des arbres qui ont été transplantés dans le parc Rabelais. Ont aussi été abattus 4 ou 5 chênes fastigiés dans une école proche de la salle Léo Lagrange En tout une bonne cinquantaine d'arbres.


A gauche, le plan du dossier d'enquête de juillet 2010. A droite, un plan de GéoPortail 2007 avec entouré de rouge les arbres abattus (le nord est à gauche).
Illustrations (cliquez pour visualiser) :
• Tilleuls de l'avenue de la République 1
• Tilleuls de l'avenue de la République 2
• L'avenue de la République sans les tilleuls
• Erables de la Rabière. Ils ont été sauvagement élagués à la pelleteuse et sont restés comme ceci pendant au moins un mois. Image d'un quartier dit sensible...
• Les cinq arbres transplantés en face de la mairie. Seul un des pins a survécu à la plantation.

Ainsi, comme à Tours, le tramway est à Joué lès Tours un prétexte pour remodeler la ville, et dans un mauvais sens...


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Le 21 novembre 2011

Les abattages des années à venir

Dans le bilan que je présente ci-après, je ne prends pas en compte les futurs abattages d'arbres ayant reçu un mauvais traitement qui les fragilise et les condamne à court ou moyen terme. Deux érables du mail du Sanitas étaient déjà morts début 2011, suite à la profonde tranchée creusée à leurs pieds en septembre 2010. Certes, ils étaient condamnés comme les autres, mais j'ai vu une tranchée semblable au pied d'un platane, non condamné celui-là, sur l'avenue de Grammont. Sans aller jusqu'à des cas aussi extrêmes, plusieurs personnes m'ont signalé des coupes de racines et l'une d'entre elles, un professionnel de l'arbre, m'a envoyé quelques photos avec explications. Je les reprends ici.


Marroniers avec racines à l'air, avenue de la Tranchée (photo de correspondant, 2011)
Premier exemple : les marronniers de l'avenue de la Tranchée. Leur état sanitaire dû à la chenille mineuse des feuilles est fragile et les tranchées réalisées au ras des collets (voir photo) accentue irrévocablement leur instabilité, alors que c'est une essence de grande hauteur. Il aurait mieux valu, pour le moins être très attentif pour ne pas mettre à l'air leurs racines, éventuellement profiter d'un tel projet pour replanter une essence mieux adaptée. Le public peut le comprendre s'il est bien informé, chacun se rend de cette maladie des marronniers, ceux de l'avenue de la Tranchée ne sont pas des arbres très beaux, comme par exemple les platanes de l'avenue de Grammont. Encore faudrait-il convaincre que le dessin de la future voierie et des tranchées de réseaux est pertinent et je n'en suis pas convaincu. Cette tranchée si proche des marronniers était-elle nécessaire ? Le refus de toute réelle concertation par la municipalité interdit une telle transparence.


Platanes avec racines à l'air, avenue de Pont-Cher (photo de correspondant, 2011)
Deuxième exemple : les platanes de l'avenue de Pont-Cher. Leurs racines ont été sectionnées des deux côtés. Leur stabilité face à de forts vents est menacée, c'est un gros risque face à des arbres de cette stature. On aurait pu certainement penser autrement et travailler différemment, quitte à avoir un tramway surélevé par rapport à la route. Cela signifierait que des professionnels des arbres étudient ces problèmes en amont et soient écoutés. Ce n'est visiblement pas le cas à Tours.

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Le 6 août 2011 avec complément du 21 novembre 2011

Nouveaux "bilans" : un tramway nommé désastre

Voici les "bilans" exprimés sur les abattages et plantations liés au tramway, sachant que ces chiffres ne permettent d'appréhender qu'une partie du problème.
1. Bilan municipal de juillet 2010 : 923 arbres abattus et 1406 plantés.
2. Mon bilan de juillet 2010 sur la moitié centrale du parcours : 510 arbres abattus et 370 plantés. Sur les 510 abattus, 374 auraient pu être conservés.
3. Bilan municipal de juillet 2011 : 985 arbres abattus et 2013 plantés.
4. Mon bilan de novembre 2011, corrigé septembre 2012 : 1600 1400 arbres abattus et 2000 plantés.
5. Mon bilan de juillet 2011 sur la moitié centrale du parcours : 600 arbres abattus et 400 plantés. Sur les 600 abattus, 450 auraient pu être conservés.
6. Bilan municipal d'août 2013 : 2319 arbres plantés, sans indication des arbres abattus.

Post-scriptum du 27 août 2013 : Il faut prendre en compte les arbres plantés qui sont morts, assez nombreux apparemment, probablement remplacés en grande partie. Voir à ce sujet la page voisine, je la termine en disant qu'on ne connaîtra pas le véritable bilan, puisque le SITCAT ne détaille pas ses chiffres et que je ne peux connaître tous les abattages. Il reste que les plantations se sont faites surtout en périphérie et qu'on aurait pu abattre beaucoup moins d'arbres.

Explications :
1. Le bilan municipal (Sitcat*/CitéTram*pour être plus juste) de juillet 2010 est celui des dossiers d'enquête. Je n'ai pas vérifié précisément . Mon impression est qu'ils sont justes en se basant sur les symboles du plan général, une croix rouge pour un arbre abattu, un rond vert pour un arbre planté. On verra que des croix ont été omises.
2. La moitié centrale est située entre l'avenue Maginot et le Cher. Ma déposition à la commission d'enquête (reprise dans le livre "Tours et son tramway tronçonneuse") explique ces chiffres portion par portion, en se basant sur le tracé des dossiers d'enquête, par décompte précis des croix rouges et rond verts. Cela a pu être vérifié par les commissaires et par le Sitcat*, aucune erreur importante (ni même annexe) ne m'a été rapportée (j'en ai trouvé moi-même 2 ou 3 annexes plus tard). Ces chiffres sont donc fiables.
3. Le chiffre 2013 correspondant à l'année d'inauguration du tramway apparaît artificiel. Le chiffre exact est probablement 1975, correspondant au total des 6 marchés de fournitures d'arbres (chiffres du comité syndical du Sitcat du 29 juin 2011, pour un montant approximatif de 500.000 euros)
4. J'explique ci-dessous comment, à partir des chiffres municipaux de juillet 2010, je suis arrivé à ces chiffres. J'ai arrondi le chiffre municipal des plantations. Pour les abattages, j'ai été amené à faire quelques estimations, j'ai inclus les transplantations dans les abattages (la municipalité les compte à part, elle en dénombre 100, je pense que c'est moins).
5. Ces chiffres proviennent des précédents en ne prenant en compte que la moitié centrale du tracé, ils sont soumis aux mêmes approximations.

Voici maintenant comment je suis arrivé à 1600 1400 arbres abattus :
• 923 croix rouges dans le dossier d'enquête.
• 515 croix rouges oubliées (abattages probablement prévus, mais non marqués par une croix rouge, probablement parce que ça correspond à des terrains privés) : 15 place Pilorget (côté rue Pinguet-Guindon), 200 0 rue du Pont Volant (abattages non encore effectués, je crains que ça ne soit pire ; P.-S. : finalement, il n'y en eut pas), 150 station Jean Monnet (explications détaillées ci-dessus), 100 rue des Martyrs à Joué les Tours (voir aussi ci-dessus), 50 à la mairie de Joué (ci-dessus aussi).
• 160 croix rouges ajoutées (abattages probablement non prévus en juillet 2010 et ajoutés par la suite) : 83 avenue de l'Europe, 28 place de la Tranchée, 10 avenue de la Tranchée, 4 rue Charles Gille, 5 devant la gare (au bout de la rue de Bordeaux), 5 au Sanitas (les cèdres rampants), 5 à Charcot Grammont, 20 boulevard Winston Churchill (explications détaillées ci-dessus)
• 13 croix rouges supprimées (arbres prévus d'être abattus qui ne l'ont pas été) : 5 au Sanitas (marronniers devant le palais des Sports) et 8 à l'angle de l'avenue de Grammont et de la rue Charles Gille
• 923 + 515 315 + 160 – 13 = 1585 1385 (P.-S. : + 19 arbres abattus avenue de Grammont + les 22 cerisiers du Japon de l'avenue de l'Europe que j'avais oubliés) que j'arrondis à 1600 1400 et j'estime encore que c'est un minimum, car mes estimations sont plutôt minimales, et je n'ai pas ausculté tout le parcours. Je me base, en effet souvent, sur les chiffres du Sitcat qui sont soumis à caution, on l'a vu à de multiples reprises. reprises. Je n'ai pas estimé aussi les futures coupes à cause des racines coupées. Il m'apparaît possible qu'à terme on approche les 2.000. C'est même probable en prenant en compte les opérations immobilières consécutives au tramway, par exemple au bout de rue Nationale, près de la place Anatole France.

Ainsi les chiffres municipaux sont doublement faux :
• les abattages sont sous estimés de plus de 60 40 % (1600 1400 et non 985), plus de 70 50 % par rapport à l'enquête publique (923).
• le "bilan" complet masque le "bilan" en centre-ville où les abattages sont bien plus nombreux que les plantations, lesquelles de font surtout en périphérie, notamment dans les parkings relais qui sont créés.

J'ai marqué "Bilan" entre guillemet, car, je le rappelle, j'estime qu'on ne peut pas considérer qu'un arbre planté égale un arbre abattu.



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"Bilan" revu à la baisse

Le 24 septembre 2012
Il restait à confirmer l'abattage des 200 arbres rue du Pont Volant à Joué lès Tours. A ma bonne surprise, cela ne s'est pas passé comme rue des Martyrs, et il n'y a pratiquement eu aucun abattage, avec l'élevation d'un muret protecteur. Je corrige donc les chiffrages précédents. Le nouveau compte d'abattage, 1400, ne pourra maintenant qu'augmenter avec les arbres abîmés ou dérangeants...


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Le 29 mai 2013
A la hausse, les muriers du lycée Monnet, une quinzaine, ont été abattus, là encore ce n'était pas prévu. Voir page voisine avec photos.
A la baisse, dix-huit arbres plantés, non prévus, à la station Jean Jaurès. Voir page voisine avec photo.

Alain Beyrand
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