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    Grands arbres dans le centre-ville de Tours
    Les dégradations du patrimoine arboré en 2012 et après

    Sommaire
    1. Casernes Beaumont-Chauveau : 120 platanes centenaires rayés du projet **
    2. Haut de la rue Nationale : 170 arbres rayés du projet **
    3. Sanitas, près de la place Anne de Bretagne : abattages systématiques, ou presque
    4. Avenue de Grammont : les platanes maltraités **
    5. Place Mame : le sauvetage des tilleuls n'est que partiel **
    6. Boulevard Preuilly : abattage de trois platanes
    7. Rue Colbert : des arbrisseaux en pot
    8. Joué lès Tours dans les pas de Tours...
    9. L'appauvrissement du jardin Botanique **
    10. L'intox médiatique municipale sur les plantations du tramway (NR)
    11. L'agonie du pin de la mairie de Joué lès Tours **
    12. La propagande municipale anti-espaces verts (place de la Victoire)
    13. Avenue de Grammont, encore des abattages sous prétexte de tramway
    14. L'aseptisation du jardin Meffre **
    15. Trente acacias abattus sans raison apparente rue des Bordiers
    16. La pédagogie de la nature domptée (jardin de la Source)
    17. Abattages aux Halles à mots cachés
    18. L'Open Data au service du patrimoine arboré
    19. Planter des arbres pour qu'ils meurent rapidement ?
    20. A Tours Nord, la trame verte régresse inconsidérement **
    21. Abattages inexpliqués en catimini
    22. La destruction du patrimoine arboré de l'hôpital Bretonneau **
    23. L'élimination de tous les arbres du carreau des Halles **
    24. Encore des arbres abattus pour le tramway (à Joué)
    25. Le turnover des arbres-meubles, gare aux dégâts !
    26. Le point de vue de la mairie **
    27. Casernes Beaumont-Chauveau : à terme, une dizaine de rescapés ? **
    28. Le prétexte de la mauvaise santé pour le Haut de la rue Nationale **
    29. Le suicide de l'orme de la gare + Le bilan arbres du tramway **
    30. Les platanes du boulevard de Preuilly sont-ils condamnés à mort ? **
    31. Pour la mairie, des "arbres remarquables peuvent être repositionnés" !! (PSMV) **
    32. Sommaire des dégradations 2012 et 2013 du patrimoine arboré **

    ** : sur une page dédiée

    De 2009 à 2011, j'ai tenu en cette page une chronique des abattages abusifs dans la ville de Tours. La matière étant dense et grave (dans la mesure où est arrivé en 2011 un véritable saccage écologique sur le centre ville), j'ai réalisé le livre "Tours et ses arbres qu'on ne laisse pas grandir" (présenté intégralement en cette page), reprenant ma chronique et la complétant (les ajouts principaux sont en lien sur la page d'accueil de Tours et ses arbres).
    La suite, 2012 et après, est présentée chronologiquement sur cette page, de haut en bas. En l'inaugurant le 20 janvier 2012, j'espère qu'elle sera moins sombre que la précédente et qu'un jour je pourrai signaler que je sens un veritable changement d'état d'esprit envers ce qui restera de notre patrimoine arboré.

    Je commence pas trois dossiers en cours, entamés en 2011, ils sont très mal engagés.


    1. Le 20 janvier 2012 (1)
      Casernes Beaumont-Chauveau : 120 platanes centenaires rayés du projet

      Les militaires déménagent et laissent à disposition de la mairie ce qui va devenir un nouveau quartier. La propagande municipale vante la création d'espaces verts sans dire un mot du beau patrimoine arboré existant, voué à l'abattage. C'est expliqué en cette page, qui sera complétée quand il y a aura du nouveau.

    2. Le 20 janvier 2012 (2)
      Haut de la rue Nationale : 170 arbres rayés du projet

      La mairie veut rénover ce quartier et y construire des bâtiments. Une fois de plus, les arbres en place sont oubliés. C'est expliqué en
      cette page, qui sera complétée quand il y a aura du nouveau.

    3. Le 20 janvier 2012 (4)
      Sanitas, près de la place Anne de Bretagne : abattages systématiques, ou presque

      Page 116 de mon livre, je présente cette photo et cette légende rédigée en décembre 2011 :


      Décembre 2011, au sud, premier abattage et première coulée de béton.
      Le cèdre à gauche sera peut-être épargné ? Pour les autres arbres, c'est mal parti...

      J'ai appris il y a deux jours, qu'effectivement seul le cèdre est survivant, les autres ont rejoint la cinquantaine d'arbres abattus place Anne de Bretagne et autour. Il ne reste que deux cèdres isolés et un groupe de trois, des cèdres aussi. Cette essence est probablement la seule à être jugée digne du futur quartier qui se dessine sans les racines de l'ancien... Je rappelle que j'ai longuement traité le sujet de L'aseptisation du Sanitas.

    4. Le 20 janvier 2012 (5)
      Avenue de Grammont : les platanes maltraités

      Quelques platanes ont été sauvés entre la place Jean Jaurès et la rue Charles Gille, mais ils sont tellement malmenés dans les travaux du tramway qu'il n'est pas sûr qu'ils survivent. C'est ce que je montre en bas de la page sur les abattages de l'avenue de Grammont.

      J'avais déjà signalé, sur cette page, à la date du 21 novembre 2011, que des marroniers et platanes des avenues de la Tranchée et de Pont-Cher, étaient eux aussi très maltraités. aité le sujet de L'aseptisation du Sanitas.

    5. Le 27 janvier 2012
      Place Mame : le sauvetage des tilleuls n'est que partiel

      On croyait les tilleuls de la place Mame sauvés; Non, la rage municipale n'est pas tombée, ils sont une dizaine à devoir être abattus en mars. Voir cette sous-page dédiée.

    6. Le 4 février 2012
      Boulevard Preuilly : abattage de trois platanes

      Le boulevard Preuilly a déjà perdu la moitié de ses platanes et ça continue. Trois d'entre eux seront bientôt abattus, car jugés malades. Vélorution Tours s'est rendu sur les lieux ce samedi 4 février. Des panneaux "élagage" sont présents, mais rien ne permet de déterminer quels sont les trois condamnés. Peut-être sont-ils malades, comme beaucoup d'arbres en ville, mais ils ne sont probablement pas dangereux. Cela ressemble à un nouveau prétexte. Le terrain des usines Mame est en début de reconstruction et certains arbres dérangent...


      Au fond à gauche, le chantier de construction

    7. Le 18 février 2012
      Rue Colbert : des arbrisseaux en pot

      Les CVL ne permettent guère aux citoyens de modifier l'attitude de la municipalité. Par contre celle-ci sait manipuler les habitants pour les amener à conforter sa politique urbanistique. En voici un exemple.

      Il n'y a pas de verdure rue Colbert, rue très commerçante du vieux Tours. Quatre bougainvilliers en pot y ont été installés en juillet 2011 "en conformité avec les exigences de l'ABF* attachée au caractère minéral du quartier" (NR* du 13 juillet). Ca ne suffit pas, un habitant travaillant à la mairie a proposé d'en acheter cinq autres lors de la réunion du CVL-Est du 8 décembre 2011. Cette proposition a seulement été évoquée, sans rencontrer ni assentiment ni réprobation, comme une réflexion à venir. Certains habitants ont tout de même été étonnés de la démarche, tant le coût est élevé. Et, surprise, le surlendemain, la NR* présente cette proposition comme un projet, sous-entendu bien avancé. Elle se fait la porte-parole de la satisfaction du conseiller municipal qui pousse en ce sens :

      Sur le budget d'investissement dont il dispose, le CVL Est envisage de participer, à hauteur de 17.500 €, à l'achat de cinq bacs à orangerie qui seraient disposés tout au long de la rue Colbert, et accueilleraient des bougainvillées. Ambition affichée par Mickaël Cortot, le co-président élu du CVL : « apporter de la verdure dans une rue dont l'environnement est surtout minéral. »

      Quelle ambition pour une nature aseptisée, pas du tout ligérienne, au bilan carbone très négatif et en plus très onéreuse (3.500 euros l'unité, sans compter les futurs coûts de transport au bois des Hâtes chaque hiver) ! Si, rue Colbert, il n'y a probablement guère de place pour des arbres ou arbustes, pourquoi refuser de trouer la chaussée pour y planter des arbrisseaux de chez nous ? Doit-on passer sous les fourches caudines d'un(e) ABF* anti-naturaliste ?

      Tout fut ensuite très vite expédié, à la réunion suivante, sans que les habitants ne prennent conscience de la portée de cette nouvelle mise en place de mobilier vert, alors que près de cette rue les 50 tilleuls du parking Mérimée et la cinquantaine d'arbres et arbustes du square Prosper Mérimée doivent être abattus (voir ici).

    8. Le 24 mars 2012
      Joué lès Tours dans les pas de Tours...

      Cet article du site Aquavit montre à quel point la ville de Joué lès Tours, seconde du département en population, adopte une politique environnementale aussi rétrograde que sa voisine, "de réduction et aseptisation de sa trame verte". Là aussi, la Nouvelle République n'a d'yeux que pour les projets mirifiques de la municipalité, là aussi les élus ne craignent pas de mentir, allant jusqu'à nier qu'un bois soit un bois. Là aussi, la population anesthésiée ne réagit pas.


      Ceci n'est pas un bois

    9. Le 10 avril 2012
      L'appauvrissement du jardin Botanique

      Je viens de me rendre compte qu'un beau févier pleureur a mystérieusement disparu du Jardin Botanique. Cette interrogation s'ajoute à bien d'autres que j'ai eues sur ce jardin emblématique de la ville, notamment dans des chapitres de mon livre qui sont absents de mon blog. Du coup, je les reprends en une sous-page qui, je le crains, connaîtra d'autres chapitres. Je vous invite à voir cette page et le défunt févier pleureur.

    10. Le 18 avril 2012
      L'intox médiatique municipale sur les plantations du tramway (NR)

      C'était prévisible et ça avait déjà commencé... C'était sûr et certain au niveau du bulletin municipal et plus généralement au niveau de la communication de la mairie, de l'agglomération, du département, du Sitcat, tout ce qui est assujetti à la coupe du maire de Tours, Jean Germain, avec de conséquents budgets de communication. Certes on sait que la NR (La Nouvelle République du Centre-Ouest), premier média local, lui est assujetti, mais on aurait pu croire qu'un reste d'éthique journalistique amènerait à un minimum de retenue. Pas du tout, pour l'instant sur Joué les Tours, car le voici qui titre "Les arbres poussent déjà le long du tracé du tram" (article ici), sans rappeler les abattages passés, que ce journal avait d'ailleurs gommés comme si aucun arbre n'avait été coupé sur Joué. Et des abattages, il y en eut des centaines... Nombreux était inutiles et non déclarés dans les dossiers d'enquête publique. Je rappelle que certains sujets ont été abattus alors qu'ils étaient à une dizaine de mètres des rails, par exemple avenue de la République à Joué lès Tours.

      Voir cette page pour des compléments sur Joué les Tours et Tours. Je rappelle qu'à Tours, en centre-ville, 600 arbres furent abattus et 400 seront replantés. J'ajouterai probablement des Post-Scriptum quand d'autres articles parleront des plantations le long de la ligne. Nous verrons si le parti-pris sera aussi flagrant...

    11. Le 18 juillet 2012
      L'agonie du pin de la mairie de Joué lès Tours

      Le pin en face de la mairie de Joué lès Tours ne gênait pas du tout le passage du tramway. Il n'est officiellement pas compté dans les arbres abattus, car il a été déplacé, transplanté... Un an plus tard, il est mort, c'est ce que montre cette sous-page avec photos.

    12. Le 21 juillet 2012
      La propagande municipale anti-espaces verts (place de la Victoire)

      Qu'on lise le bulletin municipal ou le quotidien local "La Nouvelle République du Centre-Ouest" (NR), on nous sert le même discours de soi-disant embélissement de la ville à chaque fois que l'on dégrade l'environnement vert. Cet article de la NR du 121 juillet en est une illustration flagrante. Le titre : "Place de la Victoire : l'ouest va aussi monter en gamme". Le sous-titre : "La partie ouest de la place de la Victoire profitera à l’automne d’une reconfiguration, qui lui offrira un visage digne de celui de la partie est et du Vieux-Tours". Tout cela pour remplacer un espace herbeux en un "vaste plateau pavé". Que c'est chic, les Tourangeaux ont bien de la chance !

      Dans le corps de l'article, le journaliste de service rappelle la suppression d'un important alignement de haies l'année précédente : " les pavés en béton étaient déposés pour laisser place à des modèles plus qualitatifs en porphyre (pierre naturelle), les lampadaires boules cédaient la place à des candélabres plus classieux et la haie bordant la rue de la Victoire disparaissait du paysage. Qu'est-ce-qu'elles étaient moches ces haies... Et puis voici l'expert qui nous éclaire de son savoir : "« Il y a une volonté de traiter l'ensemble de la place de façon homogène, tout en maintenant la vie de quartier du côté ouest », explique Philippe Herlin, paysagiste à la Ville de Tours. Cette mue, destinée à rendre les lieux plus attractifs, doit ainsi inciter les touristes à franchir la rue de Victoire pour se rendre rue Courteline et découvrir l'église Notre-Dame-La-Riche". Ah, les touristes n'aiment pas les haies et les espaces verts, ils s'y arrêtent et ne vont pas plus loin... Certes, cette fois-ci, il n'y a pas eu abattage d'arbres, mais l'état d'esprit n'a pas changé, on continue à aseptiser notre ville.

    13. Le 4 août 2012
      Avenue de Grammont, encore des abattages sous prétexte de tramway

      Le 20 janvier dernier, j'avais souligné (ici) combien les platanes de l'avenue de Grammont encore en place étaient maltraités lors des travaux du tramway. Les conséquences n'ont pas tardé. Le 2 août, la NR annonçait (ici) l'abattage de cinq platanes avenue de Grammont.deux car leur troncs était trop inclinés, deux parce que leurs racines gênaient et le dernier parce qu'il avait été abimé par les engins de chantier. Je suis allé sur place, autour de la station Charcot, et j'ai vu trois troncs coupés, un d'un jeune sujet, deux de centenaires. Une fois de plus les engagements du dossier d'enquête de 2010 ne sont pas respectés.

      La NR, après avoir tu l'abattage de 14 jeunes platanes dans la même zone près de son siège, et l'abattage du beau cèdre en face de son siège, a cette fois-ci informé les tourangeaux. Bien sûr, le seul le point de vue de la municipalité / Sitcat est indiqué, pris pour la seule vérité indiscutable, bien sûr la photo montre le tronc le plus abimé, bien sûr l'article se termine avec l'habituel refrain "C'est pas grave, on replantera !".

      Ces abattages imprévus donnent pourtant à réfléchir. L'avenue de Grammont comporte 4 voies, les deux du milieu étant réservées au tramway. Les platanes en sont donc éloignés, beaucoup plus que sur l'avenue Pont-Cher, qui ne comporte que deux voies entre ses alignements de platanes centenaires (alors que le tramway pouvait passer à côté !...). J'ai déjà signalé combien ces arbres ont déjà été abimés (comme certains marronniers de l'avenue de la Tranchée). Il est donc à craindre que ce tramway tronçonneuse n'ait pas fini ses abattages en série.
    14. Le 6 septembre 2012
      L'aseptisation du jardin Meffre

      C'est au tour du plus grand jardin du quartier du Sanitas de subir les tronçonneuses de la rénovation municipale. Mes photos et commentaires sont sur cette page.

    15. Le 13 septembre 2012
      Trente acacias abattus sans raison apparente rue des Bordiers

      Un correspondant de longue date m'écrit :
      Une trentaine d'acacias en alignement viennent d'être sectionnés, rue des bordiers à Tours Nord, à droite des cités HLM, face aux nouvelles constructions de Saint-Cyr, avant Leclerc quand on arrive de Tours Centre. On est en domaine public de la ville, je suis presque sûr ! Pourquoi ? Pas malades, petits (pas d'ombre)... sans doute pour re-banaliser l'espace comme un peu plus loin au-delà de Leclerc ? Les malades de la tronçonneuse ! Ca n'en finira jamais !"
      La mairie a un peu déplacé son mobilier vert urbain...

    16. Le 19 septembre 2012
      La pédagogie de la nature domptée (jardin de la Source)

      Les journées du patrimoine sont l'occasion de découvrir nos jardins. Peu connu des Tourangeaux, le jardin municipal de la Source méritait un coup de projecteur. Il est un jardin paysager français du XIXème siècle aussi beau que ceux des Prébendes, du Botanique, François Sicard, Mirabeau, de la Préfecture. Avec ses 800 m2, il est plus petit que les deux premiers cités et légèrement plus grand que les trois derniers. Donnant rue du Président Coty à Tours Nord, il était géré par les Soeurs Franciscaines, avant que la ville ne s'en occupe à partir de 1996. Il est bordé par une maison de retraite idéalement placée. On y trouve de très beaux cèdres, de beaux séquoïas, un beau ginkgo biloba, un superbe houx (l'arbre le plus vieux du monde est un houx royal des monts de Barthust en Tasmanie, il est âgé de 43.000 ans [d'après le livre "Du bon usage des arbres", de Francis Hallé]).

      Même si ce n'est pas flagrant, cette intéressante présentation du service Parcs et Jardins dégage tout de même une pédagogie de la nature aseptisée que j'ai critiquée dans mon livre sur les arbres à Tours. Ca devient évident quand les peupliers hors des parcs sont tous jugés dangereux, à cause de leurs méchantes racines ou quand les ginkgos bilobas femelles hors des parcs sont jugés répugnants pour les piétons (cf. page voisine). Ca l'est aussi quand le suivisme des effets de mode et de tendance est loué dans les compositions de massifs. Ce n'est pas que tout soit à rejeter, en particulier la tendance à utiliser des plantes peu gourmandes en eau est louable, et puis les jardins paysagers français correspondent bien à une nature domptée. Mais c'est le regard général porté sur la nature en ville que je critique : elle doit être sage et calibrée, elle doit se soumettre à l'homme plutôt que l'accompagner. Et les Tourangeaux sont imprégnés de cette culture depuis longtemps. Une petite discussion avec ma voisine (que je ne connaissais pas du tout) m'a tout de même un peu rassuré : elle ne comprenait pas qu'on abatte un arbre sous prétexte que ses fruits sont malodorants ou glissants. Je pense effectivement que de nombreux habitants, et même une majorité d'entre eux, ont plus de respect pour les arbres que notre municipalité. Les propos que j'exprime sur cette page ne sont pas seulement les miens, ils ne sont pas seulement ceux d'associations environnentalistes, ils sont aussi les leurs.

      Ceci ayant été dit, je reconnais bien sûr que les Soeurs Franciscaines ont bien fait de laisser ce très beau jardin à notre mairie, elle s'en occupe bien. J'aimerais que la Préfecture en fasse autant pour une partie de son grand jardin privé en centre-ville (voir ici).



      De gauche à droite :
      cèdre, ginkgo biloba, houx, massif
      (cliquez sur la vignette pour agrandir)

    17. Le 8 octobre 2012
      Abattages aux Halles à mots cachés


      Les arbres ne sont pas encore grands et larges place des Halles, mais ils dérangent déjà... Le "carreau" des Halles va être rénové, le magazine municipal Tours Infos d'octobre en est ravi : "Des allées traversant le marché d'est en ouest, et qui n'existent pas, sont prévues. [...] Naturellement, l'alignement actuel des arbres sera différent. D'autres essences, moins salissantes que les tilleuls, seront plantées. La rangée longeant la place, à l'ouest, sera conservée [...]".

      Comprenons que tous les arbres seront abattus (mot banni, au profit du mot "naturellement", quelle maestria dans la com'...), sauf ceux du côté ouest. Les aménageurs aseptiseurs ont encore frappés, ils réaménagent le mobilier vert, les tilleuls si sales vont être supprimés. Mais quand seront abattus partout en ville tous ces générateurs de saletés de feuilles glissantes en automne ?

      P.S. du 23/11/2012 : il n'y a pas de tilleuls aux Halles, mais il est confirmé que des arbres seront abattus...

      P.S. du 06/03/2013 : finalement, ce sont tous les arbres du carreau des Halles qui ont été abattus, malgré la résistance de militants du CODAT montés aux branches. Détails, photos et vidéo sur cette page.

    18. Le 10 octobre 2012
      L'Open Data au service du patrimoine arboré

      J'ai parlé dans mon livre du rôle de l'Aquavit dans la défense du patrimoine arboré à Tours (voir ici). Cette association a longtemps demandé que soit connu un inventaire des arbres de la ville. Sur cette page de son site, elle montre que c'est possible à Bordeaux, dans le détail de ses 27.000 arbres et avec la possibilité d'utiliser ces données. Pour en arriver là, il faut une volonté d'ouverture, de transparence et des outils informatiques, qui existent donc. Tout cela s'appelle l'Open Data.

      D'autres villes le pratiquent, comme Montpellier ou La Rochelle. A Tours, l'Aquavit souligne qu'on est loin du compte, dans une position très fermée et rétrograde. Comme quoi une municipalité socialiste et verte telle peut avoir une gestion plus réactionnaire et coupée des citoyens qu'une municipalité de droite comme Bordeaux. Je vous invite à visiter le dossier Open Data de l'Aquavit, et en bas de page à suivre un lien pour signer la pétition du "Collectif OpenData de Touraine".

    19. Le 23 novembre 2012
      Planter des arbres pour qu'ils meurent rapidement ?

      Les services municipaux avaient noirci la situation des arbres du mail du Sanitas pour justifier leur abattage (voir cette page sur les 177 arbres abattus). Ils avaient été plantés dans du machefer, une terre de très mauvaise qualité, c'est pour cela qu'ils étaient - soi disant - moches et en mauvaise santé. Cela aurait dû signifier que les nouveaux arbres seraient plantés dans des conditions bien meilleures, avec un apport conséquent de terre de haute qualité nutritive. Pas du tout. Les travaux ont dégradé la qualité des sols, sans aucun égard, sans se soucier du futur emplacement des arbres. Et voilà qu'arrivent les nouveaux sujets à planter, avec une dernière occasion d'améliorer le sol. Pas du tout. Voyez la photo ci-dessous, il n'y a aucun apport de terre, les pousses sont dépotées et mise dans un trou à peine plus gros que leur motte. Il semble que cela soit réalisé par des ouvriers de travaux publics plutôt que par des jardiniers. Tout cela n'est bien sûr pas indiqué sur l'article de la NR (ici) chargé de faire croire aux Tourangeaux que les nouveaux arbres remplaceront les anciens. Là où on a remplacé une promenade pour piétons par une promenade pour tramway, sans toucher à la place excessive prise par l'automobile tout autour.


      En complément, vous pouvez lire cet article du Monde intitulé "Les deux tiers des arbres dans le monde sont menacés de dépérissement" (et sa suite). Les arbres que l'on vient de planter au Sanitas, à la va-vite, en dépit du bon sens, vivront-ils longtemps ?...

      Le même jour, 22 novembre, les jardiniers de la ville plantaient, comme l'an dernier (voir ici), des arbres morts (sapins de Noël) place Jean Jaurès, cette fois-ci sur un gazon brûlé par les désherbants...

      P.-S. important du 13 décembre 2012 :
      Rédiger ce blog m'expose à des erreurs, ma perception peut ne pas être juste, elle est seulement honnête. C'est le cas pour ce chapitre. La responsable des espaces verts de Tours m'a signalé que bien avant la plantation de ces arbres, le terrain avait été préparé par le creusement de fosses de 10 à 15 m3 remplies de ce que l'on appelle du "mélange terre pierre". Je vois en page 5 de ce dossier que c'est composé de 65 % de pierre et 35 % de bonne terre, avec une couche superficielle de terre-compost et un dispositif d'arrosage. La couche superficielle y est peut-être, j'ai des doutes sur le dispositif d'arrosage. D'ailleurs je m'étonne qu'il y ait besoin d'arroser des arbres (sauf après plantation). Il est vrai qu'avec 65 % de cailloux, c'est sec... Je vois que des réserves de ce genre sont exprimées sur cette page de discussion où je lis aussi "Cette technique est récente, il faudra voir dans 100 ans (si ils durent jusque-là...) ce qu'en disent les arbres !". Quoiqu'il en soit, c'est beaucoup mieux que je ne le craignais et c'est cohérent avec ce qui avait été dit...

    20. Le 14 décembre 2012
      A Tours Nord, la trame verte régresse inconsidérement

      Ce n'est certes pas nouveau, le coteau très vert de la Loire sur l'ancienne commune de St Symphorien a déjà beaucoup perdu de sa verdure et ça continue. C'est ce qui est expliqué en cette page.


    21. Le 28 février 2013
      Abattages inexpliqués en catimini

      Ils étaient trois peupliers à l'ouest de la passerelle Fournier, au Sanitas, trois peupliers semblables. L'un d'entre eux a été abattus, celui du milieu. Ce qu'il en reste, au début février 2013, montre qu'il semblait en très bonne santé. On a déjà vu (ici) qu'à Tours, n'importe quel prétexte est bon pour abattre les peupliers...


      Dans les jardins publics, des arbres disparaissent aussi mystérieusement, comme en ces deux emplacements du Jardin Botanique.


      D'autres abattages aussi inexpliqués ont eu lieu récemment, notamment au Sanitas, mais je ne l'ai su qu'avec retard et sans précisions. Les mauvaises habitudes sont bien ancrées, l'arbre est toujours considéré comme un mobilier urbain qu'on déplace (abattre et replanter) au gré des humeurs...

      Pourtant, pourtant, et c'est nouveau et exceptionnel, deux platanes du boulevard Heurteloup seront abattus pour une cause clairement expliquée (maladie du chancre coloré qui les fragilise) :


      A quand un avertissement sur le site Internet de la ville (pratique de "l'opendata") pour expliquer tous les futurs abattages de NOS arbres ?

      P.-S. du 9 mars
      Un de mes correspondants confirme cette recrudescence des abattages épars :
      Lors de mes déplacements dans le Sanitas, je repère encore des traces d'abattages récents, éparpillés un peu partout et assez loin des points chauds du chantier du tram ou des grands axes de circulation. Ce matin : trois platanes au bord de l'aire de jeux rue santos dumont. Malgré tout le cynisme que je peux imaginer, je n'arrive pas à comprendre le sens de ces coupes isolées : aucune place de parking ni aucun immeuble à mettre à la place de ces arbres qui étaient sur un trottoir, et qui étaient sains. Il ne reste que la dendrophobie [= "arboriphobie"].

      Et un autre correspondant confirme des opérations semblables (là avec des panneaux indicatifs) dans le quartier Cathédrale/Mirabeau :
      Dans mon quartier:
      • place F Sicard un panneau pour l’abattage de 2 arbres. Square où il y a à peine 10 ans plus de 700 personnes ont signé un manifeste pour la sauvegarde du charme de ce jardin.
      • parc Mirabeau, un panneau sur le sophora centenaire de l'entrée nord-ouest. Un élagage pourrait suffire à notre société qui veut bien prendre des risques en voiture, en mangeant des pesticides, en se chauffant au nucléaire mais pas en passant sous un arbre... Ce parc a été récemment défiguré par le terrain de sport. Là aussi une enquête vers 1998-1999 avait montré que les 400 répondeurs voulaient garder ce jardin qu'ils aimaient en l'état. Il existe dans une des branches (visible depuis le conservatoire) le trou d'un pic. Un pic en centre-ville...! Ce manque de respect est consternant.
      • école Mirabeau (2 peupliers paraît-il, mais je n'ai pas remarqué le panneau).
      Nos "aménageurs" laissent ici s'exprimer leur haine de la nature. Ceux-là même qui aimeraient vivre sur une planète stérilisée.


    22. Le 2 mars 2013
      Suite de la destruction du patrimoine arboré de l'hôpital Bretonneau

      Inexorablement, le patrimoine arboré de l'hôpital Bretonneau est mis à sac. Après l'allée des marroniers, après le tilleuls du Vieux Bretonneau, c'est une rangée de tilleuls qui est abattue. Les voitures pourront plus facilement se garer. Plus de détails, avec photos, sur cette page.

    23. Le 6 mars 2013
      L'élimination de tous les arbres du carreau des Halles

      Le 8 octobre 2012, je signalais ci-dessus que des abattages étaient prévus sur le carreau des Halles, mais que la rangée ouest était "conservée". Tout a été rasé. Des militants du CODAT sont montés dans les arbres en signe de protestation. J'ai placé le reportage et les photos sur cette page dédiée.

    24. Le 17 mars 2013
      Encore des arbres abattus pour le tramway (à Joué)

      Dans mon inventaire des abattages le long du tramway, et dans celui de l'enquête publique de 2010, il n'était pas prévu d'abattre les muriers du parvis du lycée Jean Monnet, à côté (mais pas "juste à côté"...) de la station terminus du tramway à Joué lès Tours. Un correspondant me signale qu'ils ne sont plus là, comme on le comprend sur ces photos.



    25. Le 29 mai 2013
      Le turnover des arbres-meubles, gare aux dégâts !

      "La durée de vie d'un arbre en ville peut atteindre 80 ans", telle est l'affirmation municipale délivrée dans Tours Infos de février 2013. C'est comme si on disait "La durée de vie d'un homme peut atteindre 18 ans". Dans de bonnes conditions de vie, les arbres, pour une bonne partie d'entre eux, sont pratiquement immortels. Le plus vieux recensé, un houx royal en Tasmani, a 43.000 ans (source : "Du bon usage des arbres", Francis Hallé, Actes Sud 2011). Mais à Tours on peut à peine atteindre les 80 ans (il y en a tout de même de plus vieux, dans les jardins et quelques boulevards) et la moyenne est bien plus basse, probablement de 40 à 50 ans. Après on abat et on "replante", ce qui est censé maintenir la trame arborée. Nous en voyons de nombreux exemples ces temps-ci. Autour du tramway, que ce soit sur l'avenue Maginot (ceux abattus avaient été plantés 5 ans plus tôt !), sur les places Choiseul et de la la Tranchée, sur le boulevard Winston Churchill. La mairie considère que c'est la même chose pour le mail du Sanitas, sauf que ce ne sont plus les piétons qui déambulent entre les arbres mais les rames de tramway.

      On abat et on replante pratiquement au même endroit, comme si on réorganisait le mobilier dans sa maison. C'est ainsi qu'on gère l'arbres dans les artères de Tours. Et aussi, de façon moins flagrante et généralisée, dans les jardins. Neuf arbres abattus ce printemps dans les Prébendes, c'est beaucoup, je doute qu'ils soient tous devenus dangereux d'un coup. Et au square de la Préfecture, sur un seul emplacement, j'ai vu trois arbres se succéder en cinq ans.

      Plus récemment, le turnover a frappé le carreau des Halles (cf. page voisine, des marronniers cinquantenaires) et, c'est plus surprenant (il n'était pas prévu de "replanter"), la station de tramway Jean Jaurès (cf. page voisine, des platanes centenaires). On plante là où on avait abattu sous des prétextes fallacieux (notamment les racines gênantes...) et les nouveaux sujets ne prendront jamais l'ampleur de ceux disparus. Progressivement, on asseptise la ville.

      Je reviens sur l'article de Tours Infos de février 2013 (il est ici). La municipalité semble s'adresser à elle-même et clame, comme je pourrais le faire, "Patrimoine arboré : gare aux dégâts !". On y lit : "Tours a défini un barème d'évaluation de la valeur d'un arbre calculé en fonction du prix de référence de l'espèce, de l'état et de son intérêt esthétique, de sa localisation et de sa dimension. Par exemple en alignement dans le centre-ville, de 18 m de haut et de 68 cm de diamètre, sain et en bon état, est estimé à 7.800 euros". Chiffrons donc les milliers d'arbres abattus par la ville et calculons le coût des dégâts. Et il faut y ajouter celui des "replantations"...

    26. Le 5 juillet 2013
      Le point de vue de la mairie

      Sur cette page, je laisse la mairie s'exprimer sur sa gestion des arbres de la ville et je fournis quelques éléments de réponse. Rien de surprenant, l'approche comptable du mobilier urbain qu'on déplace domine...

    27. Le 18 juillet 2013
      Casernes Beaumont-Chauveau : à terme, une dizaine de rescapés ?

      Les choses ne s'arrangent pas du côté du nouveau quartier des casernes. L'enquête publique révèle que sur les 120 platanes et tilleuls, 30 à 70 seront sauvés et apparemment moins, une dizaine... Je développe le sujet sur ma déposition. J'y dénonce un vice de forme, les études ayant été effectuées sans que soit connue l'existence d'un patrimoine arboré. Sur cette page, je laisse la mairie s'exprimer sur sa gestion des arbres de la ville et je fournis quelques éléments de réponse. Rien de surprenant, l'approche comptable du mobilier urbain qu'on déplace domine...

    28. Le 25 août 2013
      Le prétexte de la mauvaise santé pour le Haut de la rue Nationale

      Du côté de la rue Nationale, les craintes se précisent aussi. La mauvaise santé des arbres est mise en avant et deux arbres ont été discrètement abattus. C'est ici.

    29. Le 27 août 2013
      Le suicide de l'orme de la gare + Le bilan arbres du tramway

      Comment un arbre peut-il se suicider ? Ou l'a-t-on suicidé ? Vous saurez tout sur ce drame survenu près de la gare de Tours. Je poursuis en montrant que d'assez nombreux sujets plantés sont morts, au moins du côté de Joué lès Tours. Je termine en essayant de faire un bilan arbres de la première ligne de tramway de Tours. C'est sur cette page, avec de nombreuses photos.

    30. Le 7 septembre 2013
      Les platanes du boulevard de Preuilly sont-ils condamnés à mort ?

      Le scénario du boulevard Tonnellé se répète, on construit des immeubles au ras des platanes qui ont été très sévèrement élagués. Dans quelques années, ils seront déclarés dérangeants et dangereux et seront supprimés... Décidément on ne veut pas prendre en compte la présence d'arbres centenaires en notre ville... La suite sur cette page avec photos.

    31. Le 16 octobre 2013
      Pour la mairie, des "arbres remarquables peuvent être repositionnés" !! (PSMV)

      Le Plan d'Aménagement et de Mise en Valeur (PSMV) du secteur sauvegardé de Tours (en d'autres termes les règlements urbanistiques du vieux Tours) est soumis à enquête publique. La mairie veut visiblement se libérer de toute contraintes, que ce soit en matière de patrimoine arboré et en matière de constructions neuves. Elle va même jusqu'à dire que des alignements et des arbres "peuvent être repositionnés" ou supprimer les pelouses de la place Jean Jaurès. J'ai réalisé une longue déposition, principalement sur le patrimoine arboré, mais aussi sur le patrimoine bâti, elle est sur cette page, en espérant que le commissaire-enquêteur saura mettre un frein important à ces dérives.

    32. Le 22 mars 2014
      Sommaire des dégradations 2012 et 2013 du patrimoine arboré

      J'ai pris quelques retards dans la rédaction de cette rubrique. Il y manque par exemple le déclassement de tous les arbres du secteur sauvegardé, ils ne sont plus protégés (voir la page PSMV). En complément du livre "Tours et ses arbres qu'on ne laisse pas grandir", j'ai donc rédigé un sommaire des dégradations du patrimoine arboré en 2012 et 2013, et c'est hélas consistant, c'est sur cette page.

    33. Le 25 avril 2017
      Villa Rabelais (cité de la Gastronomie) : de beaux arbres abattus

      Un voisin m'a averti d'abattages incompréhensibles. Je suis allé sur place pour constater... Cette page.

      Alain Beyrand
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