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Retour à la page sur les Arbres Retour à la page sur Tours et ses arbres après 2012 Décembre 2023,
Photos de 2003, 2010 et 2012. Article et photos parus sur le site krapooarboricole.wordpress.com le 24 mars 2010 (lien) :
Photos de 2004 (lien) et de 2008 (Wikipédia lien) Il est un des trois conifères à épines caduques, avec le mélèze et le cyprès chauve. Celui-ci était beau et bien placé. L'abattage a eu lieu en 2023, de façon très discrète. Je l'avais vu en novembre 2022 sans rien remarquer, comme d'habitude... La coupe ne montre aucune anomalie (photos de novembre 2023) : Un jardin botanique sans métaséquoia est-il encore un jardin botanique ? Sur une page voisine, sur le jardin botanique, en reprise de mon livre de 2012, j'avais déjà ouvert un chapitre "5.31b - La perte d'influence du Jardin Botanique" en parlant de l'absence de pin Wollemi, autre espèce découverte récemment (en 1994, le métaséquoia l'a été en 1941) que les jardins botaniques ont tenu à acquérir... mais pas celui de Tours... Et cet abattage intempestif n'est pas une exception, j'avais déjà parlé d'un février, de glycines, d'un cèdre de l'Atlas, la liste serait longue. On n'attend pas que l'arbre soit mort, on ne cherche pas à le sauver, on a l'impression que pour un oui ou pour un non, hop on utilise la scie guillotine. Pareil au jardin des Prébendes où huit cèdres ont été abattus d'un coup, sous prétexte que ceux malades étaient dangereux et que ceux qui ne l'étaient pas ne pouvaient qu'être déstabilisés, c'était certain (voir page voisine, en 2018)... Au fond, au centre, le métaséquoia coupé, au premier plan un autre arbre coupé, à droite un arbre marqué de rouge, promis à l'abattage. Novembre 2023. Peut-on croire que, dans un espace aussi réduit, il soit justifié d'abattre trois arbres ? 2009, jardin botanique, abattage d'un arbre avec de belles feuilles, un beau tronc, de belles branches, en un lieu pour animaux, interdit au public. 2002, jardin des Prébendes, un superbe poncirus. Il a été abattu sans qu'on le sente venir. Etait-il dangereux ? Il n'y a plus de poncirus dans les jardins publics de Tours (autre photo de cet arbuste, à Nantes). Ces arbres ne sont pas seulement ceux du service des parc et jardin, ils sont ceux des Tourangeaux, ils sont des végéraux amis que nous apprécions et que nous voudrions voir traités avec attention. Nous voudrions les voir vieillir plutôt qu'être euthanasiés dès que quelque choses ne plaît pas à ceux qui s'estiment experts et n'ont rien à cirer d'un arbre malade. Pourtant, nos compagnons végétaux peuvent parfois mettre un ou plusieurs siècles à mourir et même sans être dangereux. Je veux dire par là que, même si le métaséquoia était mort pour ne pas avoir recréé ses épines au printemps dernier, il ne fallait pas l'abattre aussi rapidement. La coupe saine de son tronc, sa base conséquente, son système racinaire important montrent qu'il n'était pas dangereux à court terme, on pouvait donc le laisser ainsi pendant quelques années (voire planter un autre métaséquoia à côté, comme s'il y avait une passation de relais) et l'abattre ensuite. C'est un arbre extraodinaire, par son histoire et par son allure à nulle autre pareille. Les Tourangeaux pouvaient être fiers d'avoir un si beau spécimen, le seul dans la ville. Cela fait maintenant une quinzaine d'années que je suis attentif à ce phénomène et je l'affirme sans ambage : il y a dans la mairie de Tours, notamment dans le service Parcs et Jardins, des "assassins d'arbres". Des tueurs en série. Je ne parle pas des manieurs de scie mais de ceux qui décident la mort. Ils font souvent leurs coups en douce, parfois communiquent en prétendant, à tort ou à raison, qu'il n'y a pas d'autre choix... Quand donc seront-ils mis hors service ? Hors sévice... Il y a certes eu quelques progrès avec l'élection d'un maire d'un parti écologique, il a entendu la mobilisation populaire pour sauver les arbres du boulevard Béranger (lien Aquavit), il fait des plantations bienvenues, mais il n'a pas évincé les assassins en série... Dans les futures victimes, on a les alignements d'arbres de l'avenue Jean Royer pour faire place à un tramway dispendieux dont le coût serait beaucoup plus utile à régénérer l'étoile ferrovière (communiqué Aquavit du 20 juin 2023). Ces arbres ont été plantés assez récemment, mais comme l'indique le titre de mon livre, à Tours on ne les laisse pas viellir... Y compris quelques uns des plus beaux specimens de nos plus beaux parcs. Ne croyez pas pour autant que je suis jusqu'auboutiste. Je sais qu'un arbre peut devenir malade, qu'il peut mourir, qu'il peut devenir dangereux, je sais que certaines circonstances peuvent amener à l'abattre, j'en ai moi-même abattu (en fait des arbustes - moins de 7 mètres). Mais on peut le faire d'une manière beaucoup moins expéditive. Si c'est possible (c'est-à-dire s'il ne devient pas dangereux), on peut laisser un arbre mourir. D'ailleurs, c'est ce qui se fait actuellement au jardin des Prébendes où chacun peut voir que depuis un ou deux ans deux séquoias sont moribonds. Si j'avais vu l'an dernier que le métaséquoia était mort , je ne m'exprimerais pas de la même façon aujourd'hui. Il était quand même moins dangereux qu'un séquioa beaucoup plus âgé et haut (donc potentiellement plus dangereux), il n'y avait pas urgence. Il faut laisser le temps au public de s'habituer à la mort de ses amis végétaux. Et même, pour certains cas, on peut garder la carcasse morte et en faire une oeuvre d'art. Je l'ai vu récemment dans une commune proche de Tours, Saint-Roch : Photos de 2023. Page sur le chêne de Saint-Roch, chêne pédonculé planté en 1790 comme arbre de la liberté. Autres pages : 1 2 3. Vers 2008, le conseil municipal a décidé de le transformer en statue, pour ainsi "redonner une nouvelle vie au vieux compagnon". Un arbre mort peut être un habitat pour les oiseaux et les insectes, il peut servir de support pour des plantes grimpantes (lien). Il faut savoir que, plutôt que d'en venir à des méthodes expéditives, on peut prendre soin des arbres mal en point et en sauver une bonne partie. Dans mon livre, je montrais un exemple que je trouve emblématique, à Chanceaux près Loches, l'allée de platanes de La forêt des Livres : 3 arbres abattus, au lieu des 18 prévus. Quand on veut, on peut... Il existe plusieurs techniques de consolidation, par exemple le haubanage. Il faut agir au cas par cas... Les arbres sont des êtres vivants, à haute intelligence, comme les humains et certains animaux, même si c'est de façon très différente. Ils sont les végétaux les plus développés, des bienfaiteurs de l'humanité, de notre environnement, de la vie sur terre. Je rappelle le premier conseil du célèbre botaniste Francis Hallé : respectons les.
Alain Beyrand
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