Le soutien de la mairie de Tours à un projet abusif de construction
Comment un promoteur filou a tenté d'éviter les recours, arrivera-t-il à ses fins ? La Justice administrative rétablira-t-elle la situation ? |
Cette "Partie 1" s'inscrit dans la suite suivante :
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A) Le piège du promoteur filou
Il bluffe pour faire croire que l'affichage règlementaire a eu lieu et empêcher les demandes d'annulation |
Un exemple de densification abusive qui dénature un quartier
Pour cette opération immobilière portant sur un terrain de 1049 m2 :
Par de telles opérations, cet ancien quartier ouvrier de Tours, très pollué par la circulation automobile, notamment celle de l'autoroute A10, perd de sa biomasse, ce qui lui assurait malgrè tout un cadre de vie agréable et dépolluant. Les espaces verts sont porteurs d'une biodiversité (chauve-souris, oiseaux de toutes sortes) qui se réduit significativement... |
B) Comment échapper au piège
Comment prouver qu'il n'y a pas eu un affichage continu durant deux mois |
La mémoire, entre celle du poisson rouge et celle de l'éléphant...
Cette petite enquête m'a surprise sur la façon par laquelle les gens mémorisent la présence ou l'absence d'une information, ici la présence d'un panneau. Sur les 12 personnes interrogées, les réactions ont été très disparates :
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C'est bien un filou... Pourquoi donc traiter de filou ce promoteur plutôt malchanceux ? Quand il a appris que le panneau règlementaire avait disparu (par le double de la lettre que j'ai envoyée au maire), à supposer qu'il soit honnête, il m'aurait écrit quelque chose comme ceci : "Je ne savais pas que le panneau avait été enlevé. Mais je considère, sauf preuve du contraire, qu'il est resté en place durant deux mois à partir du 14 janvier, date à laquelle j'ai procédé à un constat d'huissier". S'il avait été très honnête, il aurait reconnu qu'il n'avait pas vérifié que l'affichage était resté continu durant deux mois. A la place, il n'a montré aucune surprise de l'absence du panneau, il n'a pas mentionné le constat d'huissier et m'a seulement écrit (en plus de rejeter en bloc mes autres arguments) cette formule emberlificotée : "Votre sollicitation est tardive et votre argument relatif au caractère caché et illisible de l'affichage n'emportera pas la conviction". Il savait donc dans quel piège j'étais tombé, il souhaitait que j'en reste prisonnier... Ceci étant dit, il m'apparaît probable que bien d'autres promoteurs sont aussi filous... Mais celui-ci est vraiment malchanceux, il est tombé sur un blogueur qui peut dénoncer publiquement ses agissements (mais je l'avais averti, il a eu tort de prendre le risque de me laisser dans le piège...). |
Ce promoteur s'appelle "NGI Promotion" Il utilise aussi le nom de "NGI Immobilier". Puisque la mairie n'a pas répondu favorablement à ma demande de recours gracieux, puisqu'il persiste dans son opération de vente, alors qu'il est maintenant établi que l'affichage règlementaire n'a pas eu lieu et que des recours sont lancés, je nomme ici, le 25 juin 2013, ce promoteur aux méthodes très criticables, pour ne pas dire plus. J'ai contacté les vendeurs pour qu'ils se rendent compte du fait qu'ils procèdent à une vente alors que l'affichage règlementaire n'est pas terminé et qu'un recours est engagé. Je leur ai demandé de retirer l'opération immobilière de la vente. J'en ai trouvé trois :
Je ne cite pas (tout du moins actuellement) les noms de rue et de quartier concernés, car ça pourrait arriver ailleurs dans la ville de Tours, et dans d'autres villes... P.-S. du 16 juillet 2013 : l'association AQUAVIT les ayant cités, je le fais aussi, il s'agit du 31 rue du Dr Fournier dans le quartier Velpeau. |
Et les autres habitants ?
Quand j'ai appris l'existence de cette opération immobilière, je n'ai pas essayé de voir si d'autres habitants pouvaient lancer eux aussi un recours. D'une part, j'estimais que mes seuls arguments suffisaient, que partir dans une sorte de collectif serait très lourd, que c'était déjà assez compliqué et chronophage comme ça, d'autre part je savais que la configuration des lieux ne s'y prêtait pas. En effet les voisins les plus touchés étaient des locataires et j'étais finalement le seul propriétaire particulier à jouxter les lieux. Je me suis aperçu plus tard que les autres propriétaires particuliers, même s'ils étaient séparés par des garages du terrain à construire, étaient très impactés par le manque d'ensoleillement et la présence de vis à vis. Et ils étaient aussi inquiets des conséquences de la disparition de l'espace vert. Contre mon gré, pour trouver des témoins confirmant l'absence d'affichage, j'ai élargi mes contacts et j'ai ainsi fait connaissance avec trois propriétaires particuliers eux aussi lésés par cette opération, même s'ils en sont séparés par des garages. Outre la gène occasionnée par la hauteur des trois "maisons de ville", le nouvel immeuble est tellement haut et surtout profond qu'il mettra des cours et des fenêtres à l'ombre une bonne partie de la journée. Nous sommes donc actuellement quatre propriétaires habitants à demander à la mairie l'annulation du permis de construire et, si nécessaire, nous nous associerons pour un recours auprès du Tribunal Administratif. Si nous devons en arrivons là, outre le soutien probable de l'AQUAVIT, association agréée, d'autres personnes, peut-être nombreuses se joindront à nous (car j'ai appris que les locataires peuvent agir autant que les propriétaires, même s'ils se sentent moins concernés)... |
C) D'autres filouteries du promoteur, envers la mairie
Présentation incorrecte des lieux, rajout de vert sur les toits comme leurre d'espace vert... |
Le plus grand espace vert détruit dans le quartier depuis 30 ou 40 ans... Les constructions d'immeubles sont courantes dans le quartier, mais celui-ci a la particularité d'être accompagné par la destruction de presque 1000 m2 d'espace vert (et une recomposition d'environ 180 m2), ce qui est une surface inhabituellement grande. J'ai consulté plusieurs habitants, nous n'arrivons pas à nous souvenir d'une destruction aussi importante d'espace vert dans le quartier, à part l'abattage des platanes de la place où se tient le marché en 1998, mais ce n'était pas une opération immobilière. Pareillement, le fait de construire des maisons individuelles au milieu d'un espace vert est exceptionnel. Deux cas sont à signaler dans les années 70/80. Là, avec ce projet, il y en a trois d'un coup. Au regard du passé et du bâti existant, cette opération apparaît démesurée, il y a rupture dans l'évolution du quartier, la densification s'accèlere brutalement en détruisant un cadre de vie. |
D) La mairie et sa lecture partiale du PLU
Le règlement et le PADD ne sont pas respectés |
Les divers recours
Outre le recours gracieux auprès de la mairie, que j'ai déclenché, et le recours en contentieux auprès du tribunal administratif, que je suis prêt à déclencher, il existe un recours des tiers que l'ont peut déclencher jusqu'à un an après l'achèvement des travaux et il est possible de lancer une action en justice (juge de proximité, tribunal d'instance, voire de grande instance). En ce qui concerne l'attitude des mairies, elle est très variable, entre celles qui se mettent du côté du promoteur et celles qui soutiennent les habitants. Ainsi, on m'a cité un exemple en région parisienne (Ponthierry St Fargeau), ou un habitant s'est rendu compte que la construction voisine était plus haute qu'il le croyait, bien qu'elle soit conforme au permis de construire qu'il avait négligé de consulter. Il s'est plaint à la mairie qui a annulé le permis et obligé le promoteur à raser la construction. Vu de Tours, ça semble se passer dans un autre pays... |
Image de droite, il apparaît que le règlement du PLU impose un retrait d'au moins 4 m pour un bâtiment ne dépassant pas 6 m de hauteur (mesures en bas à droite de l'image), c'est quand même beaucoup plus raisonnable... Sauf que ce n'est pas valable sur une largeur de 15 mètres à partir de la rue. Il y a aussi un biseautage de 45 degrés qui permet d'élever avec un léger retrait. Il apparaît que dans le cas présent tout ait été calculé pour bâtir au maximum au plus près des limites autorisées sans aucunement tenir compte des gênes causées. Imaginez que vous habitiez la maison mitoyenne... |
Les flêches rouges représentent les nouveaux vis-à-vis, les zones jaunies l'ombre du matin, les zones bleuetés celles du soir, toutes les deux quand un mur d'1 mètre de hauteur provoque une ombre de 1,50 m. Même deux fois moins longue, l'ombre est encore très gênante.
Imaginez que vous soyez un voisin impacté... De nouveaux vis-à-vis, votre jardinet ou votre cour déjà très ombrée qui l'est bien davantage... Ces deux critères, et il y en a d'autres, portent-t-ils atteinte à l'intérêt des lieux environnants ? Ces zones et directions sont approximatives, en particulier (comme on le voit dans les deux vues "Avant et après" plus loin), le nord est décalé vers la gauche, ce qui accentue l'inclinaison des ombres du crépuscule. |
La recommandation n°12 du commissaire-enquêteur du PLU
En 2011, la mairie avait refusé presque toutes les recommandations du commissaire-enquêteur, notamment la douzième qui demandait de "Conditionner la construction sur une même parcelle publique ou privée au maintien de l’îlot de verdure, s’il existe". Je le rappelerai dans le mémoire adressé au Tribunal Administratif, si on doit y aller. Et je demande à ce que ce soit inscrit dans le SCOT (Cf. ma déposition à l'enquête publique). |
E) C'est contraire à la Charte de l'environnement, au plan climat, au SCOT
De belles proclamations qui n'empêchent pas de bétonner la ville... |
Le coeur vert des îlots des particuliers tourangeaux
En pages 16 et 17 de mon livre, reprise sur cette page voisine, je développe un chapitre intitulé "L'écologique particulier tourangeau", où j'explique notamment que "A l'intérieur des rectangles de rues bordées des alignements de maisons, un espace vert cloisonné en jardins et cours, avec une bonne biodiversité, constitue un petit écosystème, plus ou moins en relation avec ceux des pâtés de maisons voisins. Ils permettent de vivre en ville en restant au contact de la nature. La qualité de vie dans notre cité repose en bonne partie sur cet habitat". Je rappelle aussi cette citation de René Perrin en 1982, dans l'ouvrage collectif "Regards sur l'agglomération tourangelle" : "Malgré leur cloisonnement, ces cœurs d'îlots ont une certaine unité du fait des grands arbres qui y ont été plantés. Avec les arbustes et buissons qui les accompagnent, ils constituent une masse de verdure importante, totalement isolée de la rue, très accueillante pour diverses espèces d'oiseaux. […] Cependant ce type d'occupation de l'espace est menacé […] L'existence de la masse végétale réalisée par la juxtaposition des petits jardins privés est mal prise en compte dans les documents d'urbanisme". |
Un petit écosystème insoupçonné à protéger en ville
Avec la réalisation de cette opération immobilière sur ce carré de verdure, la bio-diversité en ville est sacrifiée. Le vomume aérien surplombant cet espace vert conséquent est très prisé des oiseaux avec notamment des verdiers d'Europe, dont l'espèce est protégée en France depuis 1981. Revenus au printemps de leur long voyage dans le sud de l'Afrique, les martinets noirs, remplissent l'espace de vols rapides et tourbillonant. Ils dorment en volant... Le spectacle des courses poursuite dans le ciel donné par ces superbes migrateurs marquent les soirées d'été.Les adultes semblent entrainer les jeunes à leurs futurs voyages de milliers de kilomètres. Bien que non protégée en France, l'espèce est en cours de raréfaction. Un peu plus tard, à la tombée de la nuit, c'est le tour des chauve-souris avec leur vol moins assuré, zigzaguant entre les arbres à basse altitude. Ce sont probablement des pipistrelles et même si c'est l'espèce la plus commune en France, elle est protégée. Sauf à Tours ? Depuis 2004, il est possible de délivrer une autorisation administrative permettant de déroger à cette protection. Ca n'a pas été fait. Je me demande si, sur ces bases à conforter, il ne serait pas opportun de faire appel au Conseil Régional pour que le coeur de cet îlot, et aussi celui des îlots voisins, proches aussi de l'autoroute, soient classés au titre de la biodiversité et de la trame verte, afin qu'ils échappent à toute urbanisation, même pour faire des garages ou des parkings. |
Les préoccupations essentielles du SCOT
Au delà de la protection de la biodiversité, la trame verte et bleue contribue au bien-être de l'homme et à son besoin de nature. La ville de demain sera plus dense, aussi les collectivités locales doivent favoriser l'acceptation de cette densité par une présence plus visible de la nature en ville. Le végétal, l'eau, la présence de faune deviennent des préoccupations essentielles dans les projets urbains. [Page 14 du document d'orientation et d'objectif] |
Une densification prétexte à l'entassement et à la destruction d'espaces verts
L’AQUAVIT admet la densification comme une réponse adaptée au fléau de l’étalement urbain ; mais elle déplore qu’elle devienne prétexte à l’entassement de part et d’autre des infrastructures nouvelles de transports publics (tramway, Bus à Haut Niveau de Service) et à la destruction des derniers espaces verts de nos quartiers. Nous remarquons qu’en 1954 l’espace urbanisé par habitant représentait 265 m2 dans la partie anciennement urbanisée de l’agglomération et atteint aujourd’hui 540 m2 à l’issue de la phase d’étalement urbain. C’est donc avant tout dans les périmètres issus de l’étalement contemporain qu’il faut introduire ce principe de densification. [extrait de la déposition de l'AQUAVIT au SCOT 2013] |
Trente ans de forte densification
J'ai vu beaucoup de projets immobiliers autour de chez moi, mais celui-ci est sans conteste le plus outrancier, le plus destructeur d'espace vert. Sur cette page voisine extraite de ma déposition à l'enquête publique du PLU en 2011, titrée "Demande de restriction des conditions de densification le long du tramway" (et nous ne sommes pas dans ce couloir de tramway soumis à une densification accrue), je présentais la photo suivante (prise de chez moi, les arbres situés sur les deux tiers à droite sont sur le terrain prévu d'être détruit) : Sur l'ensemble du bâti le plus haut, toutes les constructions de plus de 30 ans sont en jaune, celles récentes de moins de 30 ans sont indiquées en rouge. Cela constitue plus de 50 %. L'horizon bâti qui était très dentelé il y a trente ans s'est égalisé par le haut. On se rend compte que la densification est déjà forte et continue depuis longtemps. On ne peut pas continuer comme ça... Il est à souligner que, lors de l'enquête publique de 2011 sur le PLU, le commissaire enquêteur avait en partie pris en compte les demandes de moindre densification des habitants et que la mairie avait rejeté ses recommandations. |
F) Interrogation sur les contrôles municipaux
La mairie laisse-t-elle libre cours aux promoteurs ? |
Un manque d'étude d'impact
A mon sens, un tel projet aurait du inclure une étude d'impact qui permettrait d'avoir des éléments tangibles pour juger du respect des articles 11.1.1 et 11.1.2 du règlement UC. Une telle étude est en partie réalisée sur cette page :
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Des risques d'inondation à connaître...
Sans même être un promoteur, supposez qu'un particulier achète une maison avec un terrain par où passe un ruisseau enterré, ou même un terrain à côté d'un endroit où passe un tel ruisseau, il est important qu'il en soit averti. Il risque sinon ce qui est arrivé à un voisin récemment : il a imprudemment creusé et aménagé sa cave. Résultat, elle a été inondée deux fois en trois ans. Certes il n'avait pas déposé un permis de construire, mais même s'il l'avait fait, il aurait pu être accepté. Surtout, auparavant lors de l'achat de sa maison, il aurait dû être averti que le ruisseau de l'Archevêque passe sous le garage de la maison voisine. A mon avis, la mairie est en cause, elle devrait marquer le tracé du ruisseau enterré sur le cadastre. Les digues et le ruisseau de l'Archevêque Par ailleurs, nous sommes en zone inondable, à environ 375 mètres d'une digue de Classe A, d'une hauteur de plus de 5,10 mètres, qui longe l'autoroute (anciennement canal du Cher à la Loire). Deux documents administratifs régentent de telles zones :
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Des permis de construire accordés sans contraintes
Je ne sais pas comment ça se passe dans d'autres communes, je suis néophyte dans l'étude des permis de construire, mais j'ai été surpris à la lecture de l'acceptation du permis par la ville. Elle est très courte et n'impose pas grand chose au propriétaire des lieux. Rien n'indique dans quelle mesure il doit respecter la demande qu'il a présenté. Va-t-il planter des arbrisseaux ou des grands arbres ? Ou se contenter de gazon et de quelques pots de fleurs ? Voire détruire tout espace vert pour ajouter des places de parking sauvages ? Cela me rappelle quelques constructions récentes du quartier, où les bouts de verdure des débuts ont disparu... Ou des espaces de constructions récentes avec un grand et agressif panneau publicitaire mobile, là où il pourrait y avoir un sympathique bel arbre... |
G) La suite des évènements
Bonne ou mauvaise ? |
Le 9 juillet 2013 - Promoteur et mairie, quelles drôles de méthodes !! |
Réponses floues sur les risques d'inondation
J'ai présenté ci-dessus les éléments du SDAGE et du PPRI qui amènent à ne pas construire à cet endroit. Sur ce sujet, la mairie dit avoir l'aval de la préfecture et du Directeur des Territoires. Mais elle n'a pas su montrer le moindre écrit l'attestant et dit même ne pas en avoir... |
L'affichage a duré du 14 janvier au 5 février maxi
Puisque le promoteur persiste a dire que son permis de construire a été affiché du 14 janvier au 14 mars, j'ai regardé dans mes anciens courriels quels rendez-vous j'ai eus, qui m'ont donnés l'occasion de passer devant l'affiche (outre mes déplacements hors rendez-vous). J'ai notamment trouvé le matin du 5 février (j'étais seul) et le soir du 15 février (j'étais avec mon épouse). Ces jours-là, l'affiche était absente. ca correspond aux témoignages que j'ai recueillis faisant état d'un affichage qui aurait duré de quelques jours à une quinzaine de jours. Et je précise qu'avant le 5 février, mon rendez-vous précédent était le 10 janvier. Je ne peux pas écarter le fait que je sois exceptionnellement passé une fois devant les lieux sans remarquer l'affiche alors qu'elle y était. Mais du 5 février au 14 mars j'y suis passé à de multiples reprises et il est impossible que je ne l'ai pas vue alors qu'elle aurait été là. Et ce constat est corroboré par tous les témoignages que j'ai recueillis. |
La météo confirme, l'affiche est très probablement tombée le 1er février
A regarder la météo passée, puisqu'un témoin l'a mise en cause, il y a lieu de croire que l'affiche est tombée lors des pluies du 1er février, continues, faibles à modérées, accompagnées d'une humidité de 90 à 100% et d'un vent allant jusqu'à 30 km/h en moyenne horaire. Cf. ce tableau extrait du site de météo France. Ensuite, outre le 2 février et jusqu'au 22 avril, il n'y a guère que deux journées, les 10 et 11 avril, où il a fait vraiment mauvais, et c'était moins mauvais que le 1er février. La météo corrobore donc pleinement ce que j'ai affirmé sur cette page, en accord avec les témoignages recueillis, elle désigne la date du 1er février, voire du 2 février. Chacun peut vérifier ces données météorologiques. |
La ville prend davantage de précautions là où il y a moins de danger d'inondation
Extrait de la page 34 du Bilan à mi-parcours - Plan Climat 2011-2014 : "Sur l’opération des Casernes évoquée supra, la Ville de Tours anticipant les prescriptions du PPRI et allant même au-delà de ce qui est envisagé, ne construira pas de logements en rez-de-chaussée et concevra ce nouveau quartier en prévoyant un écoulement des eaux de surface très performant". Comment se fait-il que la mairie autorise des logements en rez-de-chaussée dans un quartier davantage exposé aux risques d'inondation que celui des casernes ? |
Anecdote révélatrice
Les deux habitants qui sont venus avec moi à la dernière réunion ont été frappés par la méconnaissance des représentants de la mairie sur la qualité de l'espace vert qui sera détruit. Pour essayer de le faire comprendre à M. Devineau, l'adjoint à l'urbanisme, l'un d'entre eux lui a envoyé par mail trois ou quatre photos prises de chez lui. Quel réponse croyez-vous qu'on lui ait apportée ? M. Devineau lui a répondu qu'il transmettait les photos au promoteur... |
Le 16 juillet 2013 - Multiplication des recours |
Monsieur le Maire de Tours,
Vous noterez que nous prouvons de façon très tangible que l'affichage réglementaire commencé le 14 janvier s'est terminé le 1er ou 2 février et n'est donc pas valable. Comme il n'a repris que le 17 ou 18 mai, les demandes de recours gracieux qui vous ont été adressées fin juin sont valables. Jusqu'à fin août, vous pouvez donc annuler ce permis de construire. Etant donné que, de façon incompréhensible, votre service Urbanisme a émis un "avis de non recours" sur cette opération immobilière, je vous prie d'annuler au plus vite cet avis et de signifier à ses destinataires l'existence des recours gracieux qui vous sont adressés, du recours en contentieux au Tribunal Administratif et aussi du recours gracieux que l'AQUAVIT a adressé au Préfet d'Indre et Loire le 15 juillet. J'espère que votre service Urbanisme cessera de soutenir sans réserve un promoteur ayant usé d'un procédé malhonnête (soutenir que l'affichage du 14 janvier aurait duré deux mois) et comprendra que l'application des documents administratifs sur lesquels nous nous appuyons amène à agir de façon beaucoup plus équilibrée que d'accepter un projet immobilier porteur de si forts déséquilibres. |
La première réponse écrite de la mairie
Depuis l'envoi de mon recours le 22 avril et les quatre autres jusqu'au 4 juillet, hormis quelques courriels pour les rendez-vous, nous n'avions jamais reçu de réponse écrite de la mairie. La première est arrivée ce mercredi 17 juillet, datée du 10 juillet, en réponse au recours réceptionné le 26 juin. Ce n'est qu'un avis de réception indiquant que l'adjoint à l'urbanisme s'efforcera de répondre avant le 26 août, mais c'est déjà important puisque ça montre, cette fois-ci clairement, que la mairie ne se base plus sur l'affichage incomplet du promoteur. Elle ne le soutient plus à 100% et cela devrait annuler son "avis de non recours". Pourtant, la vente continue, sûrement sans qu'on dise aux acheteurs potentiels que des recours ont été lancés |
Le 19 juillet 2013 - Rassemblement de riverains |
Et si le ruisseau de l'Archevêque revenait à l'air libre !?...
Ce rassemblement de voisins me rappelle une remarque que j'avais adressée au maire le 22 avril lors de mon premier recours : "Plutôt qu'un handicap, la présence du ruisseau de l'Archevêque est une chance qui peut se révéler précieuse. Comme cela se fait dans des villes éprises d'écologie urbaine, il est possible de creuser un peu pour faire revenir à la surface une partie de ce ruisseau et ainsi agrémenter le carré de verdure d'un cours d'eau qui serait apprécié par la faune, la flore et bien sûr les habitants. Cela pourrait s'étendre à d'autres îlots… Plutôt qu'un "passage des abeilles disparues", on aurait un "jardin du ruisseau retrouvé"...". A y réfléchir à nouveau, je me demande si un promoteur intelligent pourrait y trouver son parti en regroupant ce jardin avec l'autre grand jardin mitoyen (éventuellement une partie d'un troisième) et en monneyant l'accès d'un terrain d'environ 2000 m2 aux habitants de l'îlot, assez nombreux, qui n'ont pas d'espace vert ou un très petit... A condition de percer quelques murs, on doit pouvoir ménager un accès direct pour chacun, sans passer par la rue... Projet de remise à l'air libre du ruisseau de l'Archevêque à Tours Ouest Le dessin ci-dessus est extrait de l'étude d'impact du nouveau quartier des casernes Beaumont-Chauveau, illustrant le "projet A", l'un des trois envisagés (mais c'est le "projet C" qui a été retenu). Il était accompagné du texte suivant : "Il s’agit de « restaurer la vocation naturelle du site », d’amener « la nature au cœur de la ville », de constituer un « parc habité ». [...] Un vaste espace vert au nord (le « parc à fourrage ») crée un nouveau parc urbain avec la transformation du « Ruisseau de l’Archevêché » en un petit canal à ciel ouvert avec une terrasse (promenade) qui le domine". Je me doute que cela poserait des problèmes techniques, surtout pour une ouverture si courte, mais il est bon sur une page si lourde de faire une pause pour légèrement rêver... |
Le 2 août 2013 - NGI Promotion emploie les grands moyens pour me censurer |
Décidément, NGI Promotion a une attitude très procédurière
Le 14 mai j'écrivais par mail au responsable de NGI Promotion "je suis à votre disposition pour vous rencontrer ou en discuter par téléphone". Le 9 juillet, ci-dessus sur cette page, je proposais "d'aller ensemble interroger riverains et passants". Mais pour NGI Promotion, toute discussion était impossible, je n'étais qu'un imposteur qui se dressait sur sa route et qu'il fallait à tout prix écarter. Jusqu'à passer par un Tribunal de Grande Instance. Cette attitude est à rapprocher d'une autre. Les habitants du Passage des Abeilles sont remontés contre NGI Promotion qui a usurpé le nom de leur passage pour l'attribuer, à une centaine de mètres à son futur passage privé. Ayant découvert, comme presque tous les riverains, l'opération immobilière par les grandes affiches de vente, l'un d'entre eux s'est adressé directement par téléphone au responsable de NGI Promotion le 7 mai 2013 pour contester le nom attribué à cet ensemble. La discussion a été impossible, la réponse était d'aller voir l'avocat de NGI !! Quant à la lettre collective envoyée le 29 mai 2013 par les habitants du Passage des Abeilles à la mairie de Tours, elle n'a toujours pas reçu de réponse à ce jour du 5 août, malgré une relance le 29 juillet. |
Le 10 août 2013 - Tel sera pris qui croyait prendre ? |
Filou, vous avez dit filou ?
"Sarko était un finaud, Hollande est un filou", c'est ce que dit en sa première page Le Canard Enchaîné du 7 août 2013 dans un article intitulé "Si Versailles m'était compté...". Viendra-t-il à l'idée de la Présidence de la République de traîner le Canard devant un juge des Référés ? Non, bien sûr, tout simplement parce que le contenu de l'article justifie l'emploi du mot "filou". D'ailleurs, il suffit sur Internet d'effectuer une recherche dans un moteur de recherche sur ""mot filou" diffamation" pour trouver 3 occurrences. En remplaçant "filou" par "voyou" il y en a 328, avec "malhonnête" 35, "menteur" 195, "roublard" 3. Comme je l'ai déjà dit, j'ai utilisé un mot plutôt aimable, avec un peu de dérision et de caricature, pas de quoi casser une patte à un Canard, même sans chaînes... |
Un jugement encourageant du Tribunal de Grande Instance de Tours
La Nouvelle République du Centre-Ouest du 10 août 2013 vient de publier un article Orange a six mois pour enlever le relais de Chambon. On y apprend que "Le juge des référés du tribunal de grande instance de Tours a statué fin juillet. La décision est claire : elle donne raison à " la propriétaire attaquée "sur tous les points". [...] "C'est là que le jugement se retourne totalement contre Orange". Pareillement, le même tribunal pourrait me donner raison sur tous les points que je ne manquerai de présenter, retournant ainsi totalement le jugement contre le promoteur... |
Un jugement encourageant du Tribunal Administratif d'Orléans
La Nouvelle République du Centre-Ouest du 6 août 2013 vient de publier un article Projet immobilier à Veigné : le riverain gagne. On y apprend que "Les juges ont considéré que le requérant était bien fondé à soutenir que le dossier de demande de permis de construire était insuffisant" parce qu'il ne permet pas à "l'autorité compétente d'apprécier l'ensemble des critères énumérés par les dispositions de l'article R.431-10 du code de l'urbanisme". Or, en ce qui concerne l'opération immobilière de NGI Promotion, il y a le même défaut et nous l'avons pointé sous une forme légèrement différente d'absence d'étude d'impact. La demande de permis de construire de NGI élude de nombreux sujets, comme je l'ai montré ci-dessus. Cela signifie, une fois de plus, que notre recours a de bonnes chances d'être accepté et cela explique, une fois de plus, pourquoi NGI Promotion essaye par des moyens procéduriers d'éviter que le recours soit jugé. |
Le 12 août 2013 - De la difficulté de vendre du logement neuf à Tours |
Le cerisier en fleur au printemps 2013.
J'ai pris cette photo quelques jours avant d'avoir connaissance de l'opération immobilière. Tout le voisinage profite de la beauté de cet arbre. Les oiseaux l'apprécient beaucoup aussi... |
Les accenteurs mouchets à la rescousse
Après la chauve-souris et le verdier d'Europe, c'est l'accenteur mouchet qui se révèle être un familier de l'îlot vert. Il ressemble à un moineau domestique, mais en plus fin, avec un dos brun rayé de marques noires. Il est discret, mais c'est probablement l'espèce d'oiseau la plus représentée dans l'îlot. Il bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981. Il est donc interdit de détruire, altérer ou dégrader son milieu. |
Le 29 août 2013 - A Tours, les risques d'inondation sont mal pris en compte |
Sous plus de quatre mètres d'eau lors des inondations de 1856 !
Voici un extrait de la carte des inondations de 1856, extrait du site du PPRI, avec l'indication du lieu à construire. C'est une reconstitution sur la topographie actuelle. On se rend compte que les lieux sont particulièrement exposés, et davantage que dans le quartier des casernes, où, comme je l'ai indiqué, des mesures sont prises pour les rez-de-chaussée. Outre la présence aggravée du ruisseau de l'Archevêque, que j'ai déjà signalée, il y a lieu de s'interroger sur la solidité de la digue, là où elle est percée. Les dispositifs de fermeture qui seraient alors actionnés tiendraient-ils leur rôle ? Le fait que la mairie n'ait fourni aucune explication écrite n'est pas seulement incompréhensible, c'est aussi inquiétant... Le nord est à gauche. |
Recommandation n°6 : diminuer l'offre de logements en zone inondable
Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, cette page permet de préparer notre argumentaire devant le Tribunal Administratif d'Orléans. J'ai déjà présenté la recommandation n°12 du commissaire enquêteur du PLU de 2011. Sa recommandation n°6 montre aussi un opposition aux constructions en zone inondable (on est en zone UC) : "Considérant que le PLU constitue une opportunité pour anticiper les futures dispositions du PPRI révisé dans le sens d’une plus grande réduction de la vulnérabilité des personnes et des biens et, en particulier, que le remplacement et l’extension mesurée des constructions peuvent être admis dans la mesure où ils ne génèrent pas une augmentation significative de la population vulnérable et où les logements nouveaux sont conçus de manière à ne subir aucun endommagement, le développement urbain en zone inondable doit être reconsidéré. En conséquence, il conviendrait de supprimer le secteur t dans les zones inondables des zones UC et US, diminuer l’offre de logements sur les sites d’orientations concernés et en tenir compte dans la révision du PLH en cours". Ce n'est certes qu'une recommandation, mais elle s'ajoute aux dispositions déjà citées. En accordant un tel permis de construire, avec notamment trois maisons individuelles de plain-pied sur un léger remblais, la mairie de Tours passe outre les alertes se basant sur le SDAGE et le PPRI révisé. |
Le 13 septembre 2013 - Abus immobiliers et liberté d'expression |
Le 17 septembre 2013 - Après avoir manqué son piège, le promoteur se piège-t-il lui-même ? |
Heureusement que la mairie a joué son rôle !
Alors que cette affaire prend une tournure quelque peu rocambolesque avec un promoteur empétré dans son déni de réalité d'une affiche tombée par mauvais temps, il convient de rappeler que NGI Promotion a failli réussir à faire échouer toute tentative de recours, et d'une façon tout à fait irrégulière. En avril 2013, les riverains ont découvert l'opération de vente par de grandes affiches de vente. Déjà, moi qui suis un peu averti de ce que l'on peut faire, j'ai été étonné de ne pas voir, et avoir vu, l'affiche règlementaire. Le promoteur, averti par un double de mon recours gracieux en mairie, avait bizarrement esquivé : "votre argument relatif au caractère caché et illisible de l'affichage n'emportera pas la conviction". On aurait pu en rester là, après la rejet du recours gracieux, on serait passé longtemps après au tribunal administratif et on aurait perdu parce que seulement à ce moment là on aurait eu connaissance du constat d'huissier du 24 janvier, et on se serait trouvé à court de preuves pour démontrer que l'affichage n'avait pas duré deux mois... Il y a heureusement eu un grain de sable qui a fait échoué le piège. J'ai beaucoup insisté pour obtenir un rendez-vous au service Urbanisme de la mairie, je l'ai eu au bout d'un mois et demi et l'ingénieur qui nous a reçu nous a brièvement montré le constat d'huissier, expliquant pourquoi notre recours n'était pas étudié... Certes, il était dans son rôle, certes sur ce problème d'affichage la mairie a ensuite continué à être correcte, mais elle a tellement appuyé le promoteur par ailleurs et il lui était si facile d'oublier ce constat d'huissier... |
Un marché de l'immobilier sinistré à Tours pour 15 à 20 ans ?
Ce même 18 septembre, la NR publie un article intitulé "Le marché de l'immobilier en surchauffe ?" où un promoteur pointe : "le risque de voir le marché « sinistré » pour 15 à 20 ans si les choses continuent à ce rythme". Il dit que "Les premiers signes d'une sinistrose sont aujourd'hui perceptibles : les réseaux nationaux de vente commencent à se méfier de Tours, car ils craignent une saturation". La NR présente certes des avis contraires et il y a quelques mécanismes à actionner pour enrayer un tel phénomène. Toujours est-il que, dans un tel contexte, s'obstiner à vendre à un prix très élevé des logements dans une opération immobilière très contestable, avec à la base une irrégularité d'affichage, apparaît très risqué. Quant à la mairie de Tours, face à ce surplus d'opérations immobilières, il serait bon qu'elle écoute davantage les doléances des habitants et réponde favorablement aux recours gracieux qui lui sont adressés. Pour que seuls subsistent les projets les plus sains, notamment les moins destructeurs d'espaces verts et les moins dérangeants pour le voisinage. Cette remarque est aussi valable pour le Tribunal Administratif d'Orléans... |
Le 21 septembre 2013 - Vers une interdiction de construire dans les quartiers inondables ? |
Les déclarations de la mairie sur sa possibilité d'échapper aux contraintes du SDAGE
"Le SDAGE a institué le principe d’inconstructibilité derrière les digues sur une largeur égale à 100 fois la hauteur des digues. Cependant, dans l’attente des résultats des études de dangers sur les digues ainsi que de l’aboutissement de la révision en cours du PPRI, le Préfet d’Indre et Loire a défini une bande de vigilance de 300m venant se substituer au principe défini par le SDAGE. Ainsi durant cette période transitoire, il a été convenu de consulter les services de l’Etat et de se concerter avec eux sur tous les projets envisagés dans cette bande de 300m. Cette méthode mise en place depuis plus d’un an, a abouti sur des refus de permis ou des demandes d’études spécifiques préalables aux constructeurs avant délivrance d’autorisations." "se substituer au principe défini par le SDAGE" : à ma connaissance et celle de l'AQUAVIT, la préfecture n'a jamais écrit ça, tout du moins dans un document public ayant valeur juridique. Comme écrit ci-dessus (dans l'encadré du paragraphe F "Des risques d'inondation à connaître... "), elle a seulement exprimé des contraintes différentes pour le PPRI en cours de révision, sans annuler celles du SDAGE. La "bande de 300 m" ne se substitue pas à la bande du SDAGE (cf. cette page), ou alors c'est dans un document que nous ne connaissons pas. |
Les précautions exigées par la Direction Départementale des Territoires (DDT)
Cette lettre de juillet 2013 est adressée au maire de Tours. Elle présente trois révisions effectuées par le promoteur de ce projet sur Beaujardin à la demande de la DDT :
Il est aussi écrit : "Je vous prie de bien vouloir noter que l'accord sur ce projet particulier ne présume pas de la position future de l'Etat qui se traduira notamment à travers la révision du PPR" : si même avec des précautions ça pourrait ne pas être suffisant, que dire quand on n'a pas pris de précautions ? |
Le 12 octobre 2013 - De nombreux quartiers de Tours bientôt en zone d'aléa fort d'inondation |
De nombreux quartiers de Tours bientôt en zone d'aléa fort d'inondation
Les dossiers d'enquête publique de septembre-octobre 2013 sur le Plan de Sauvegarde et de Mise en valeur (PSMV) du secteur sauvegardé de Tours amènent des précisions sur ce que sera le PPRI, et qui est déjà à prendre en compte (document "Rapport de présentation, partie 1, pages 46 et 50) : "A partir d'une hauteur de submersion d'un mètre, l'aléa sera qualifié de fort. Le centre-ville de Tours serait donc, dans un PPR révisé, classé pour l'essentiel en aléa fort, alors qu'il est en aléa faible ou moyen dans le PPR actuel". Donc le quartier Velpeau, comme d'autres, est à considérer comme situé en aléa fort. Il s'ensuit que : "Le premier principe conduira, à l'intérieur des zones inondables soumises aux aléas les plus forts, à veiller à ce que soit interdite toute construction nouvelle et à saisir toutes les opportunités pour réduire le nombre des constructions exposées". Puis : "Un principe d'inconstructibilité sera appliqué dans les zones d'aléa fort. Le SDAGE prévoit toutefois qu'afin de préserver le caractère urbain des centres-villes, le remplacement et l'extension mesurée des constructions peuvent être admis dans la mesure où ils ne génèrent pas une augmentation significative de la population vulnérable et où les logements nouveaux sont conçus de manière à ne subir aucun endommagement". Et il est rappelé le principe du SDAGE : "Dans l'attente de la réalisation des études de danger des digues, pour prendre en compte leur risque de rupture, les constructions nouvelles seront interdites dans une zone située à l'aplomb des digues sur une largeur de 100 mètres par mètre de hauteur de digue" Et de préciser encore : "D'une manière générale, dans le centre urbain, les projets de revalorisation ou de réorganisation urbaine pourront s'envisager à la condition d'être assortis de prescriptions adaptées pour réduire la vulnérabilité des personnes et des biens, minimiser les effets d'une crue, réduire le coût des dommages, améliorer le passage de l'eau par rapport à la situation antérieure, dans l'esprit du SDAGE sur la réduction de la vulnérabilité du bâti et la sécurité des personnes". Bien d'autres quartiers de Tours sont concernés, notamment Beaujardin, Febvotte, Prébendes, puisqu'il est précisé : "Les différents sites en reconversion tels que les casernes Beaumont et Chauveau devront faire l'objet d'une attention particulière car ils sont situés en zone inondable, dans un secteur qui pourrait être classé à un niveau d'aléa fort dans le PPRI révisé.". Les quartiers avec des zones en bleu seront probablement placés en aléa fort (cliquez sur l'image pour l'agrandir) Ce document très récent confirme donc qu'en accordant le permis de construire la mairie de Tours n'a pas suivi ces recommandations pourtant déjà existantes. Je me rappelle encore comment l'ingénieur de la ville avait écarté d'un revers de main le simple fait que j'ose dire que la présence du ruisseau de l'Archevêché ne pouvait pas être ignorée dans le permis de construire... Nous connaissons la vulnérabilité de nos maisons face aux inondations provoquées par de gros orages ou de très fortes précipitations, mais que dire si une digue cède ! La mairie n'aurait pas dû ignorer qu'il y a des précautions à prendre et arguer sans le prouver que certaines règles ont été substituées par d'autres moins contraignantes. |
Le 21 octobre 2013 - Les intimidations judiciaires et financières du promoteur |
Un résumé pour comprendre rapidement
Cette page devient très longue et un résumé intermédiaire aidera certains lecteurs. Cette chronique traite de deux sujets qui s'enchevêtrent mais restent bien distincts :
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Le 12 novembre 2013 - Le déni de réalité du promoteur et de ses deux autres sociétés |
Ce projet immobilier est contraire aux dispositions du SCoT
Je l'avais déjà dit, mais ça se confirme avec les conclusions de l'enquête publique sur le SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) de l'agglomération tourangelle, le présent projet immobilier du 31 rue du Dr Fournier ne prend pas en compte les risques d'inondation, alors qu'on savait que ceux-ci seraient accrus. Il y est en effet écrit de :
Cette précaution, qui on l'a vu a été prise dans le quartier voisin (hauteur de 50,80 mètres), ne l'a pas été, au mépris des recommandations du Préfet coordonnateur du bassin de Loire-Bretagne. Face à ces exigences répétées de sécurité, les explications vagues de la mairie seront-elles convaincantes devant le Tribunal Administratif d'Orléans ? |
Le 4 décembre 2013 - Le promoteur échoue dans sa tentative de censure |
Le 22 décembre 2013 - Pourquoi les permis de construire ne mentionnent-ils plus les ruisseaux enterrés ? |
Le livre de Rouillé-Courbe autorise également un essai plus original, curieusement inédit cent trente-six ans après sa parution : la profondeur de l’eau dans Tours au plus fort de l’inondation, 3-4 juin (fig. 4).La carte montre bien, au sud de la plate-forme alluviale insubmersible du Vieux Tours épargné, le niveau de la nappe, soulignant longitudinalement le sillon du ruisseau de l’Archevêque, transversalement l’obstacle opposant à l’écoulement le remblai de l’avenue de Grammont. L’eau, qui atteignait une profondeur de deux à quatre mètres dans le quartier des Prébendes et de trois à cinq mètres dans ceux de la Fuye, Beaujardin, Sanitas et Liberté, atteignait 5,50 mètres à l’angle des rues Edouard-Vaillant et de la Tour-d’Auvergne. |
Amener et valoriser la nature en ville
Au delà de la protection de la biodiversité, la trame verte et bleue contribue au bien-être de l'homme et à son besoin de nature. La ville de demain sera plus dense, aussi les collectivités locales doivent favoriser l'acceptation de cette densité par une présence plus visible de la nature en ville. Le végétal, l'eau, la présence de faune deviennent des préoccupations essentielles dans les projets urbains. Offrir un maillage d'espaces de nature dans le tissu urbain et considérer les espaces publics comme une composante du projet permettant l'expression de la biodiversité. Les PLU veilleront à donner accès à la "nature pour tous", ce principe vise à penser l'espace commun, non seulement comme lieu récréatif, mais aussi comme site d'expression de la biodiversité ; ce patrimoine commun permet de rendre la densité acceptable dans des quartiers urbains où la nature est rare et précieuse, |
Le 10 mai 2014 -Le Tribunal Administratif d'Orléans donne raison au promoteur |
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Un très étonnant jugement du Tribunal Administratif d'Orléans Il est possible de commencer par cette nouvelle page. |
Alain Beyrand
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