Qu'en est-il des bandes quotidiennes belges d'expression française dans les années 50 et 60 ?
En Belgique, il y a deux bandes dessinées, celle flamande et celle francophone. Elles ne sont pas sans interactions, mais chacune a son histoire et ses règles de vie.
La bande dessinée flamande née pendant l'occupation s'est principalement développée à la libération où les éditeurs de journaux ne demandaient pas mieux que de mettre des jeunes dessinateurs au travail.
Du côté francophone, les jeunes dessinateurs, quelquefois par le biais du dessin animé se sont présentés chez les éditeurs d'illustrés et d'hebdomadaires familiaux : de Bravo à Héroïc-Album en passant par Spirou, il y avait pléthore ! Tous ces illustrés, ou presque, avaient leur édition néerlandaise pour la partie flamande du pays.
En conséquence, les éditeurs flamands n'ont quasiment pas eu l'occasion de concurrencer cette masse d'illustrés. A trois exceptions près (KZV , Ons Volkske et 't Kapoentje) les illustrés flamands se résument à des tentatives éphémères. Par contre, la presse a suivi l'exemple des journaux francophones : la plupart des journaux flamands disposaient d'un supplément hebdomadaire pour le jeunes.
Des situations francophones et flamandes inverses
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