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Cette page de titre est aussi annotée, en bas à gauche : « Ne se vend pas à Paris », ce qui semble être une boutade (parodie d'une mention ordinaire à l'époque). Il est très peu probable que ce fut édité. C'est seulement à ce manque de "reproduction" qu'on peut lui retirer la qualification de bande dessinée, car par ailleurs tout y est, l'enchaînement des cases, le narration, le mariage du texte et des images, les mouvements... Il y a même un côté fantastique avec un homme-poisson et un singe-homme. Et pour les "centenaristes" partisans acharnés du ballon, il y a de nombreuses cases qui en ont un !!...
La date 1847-1848 semble valable, mais Dominique Thura s'interroge sur l'auteur de ce cahier. D'abord, la BD et les croquis sont-ils du même auteur ? Ensuite, une signature apparaît sur certains croquis, « G. Droz », ce qui correspondrait à Gustave Droz, peintre et illustrateur, fils d'un sculpteur et petit-fils d'un graveur suisse, ce qui pourrait expliquer l'inspiration évidente de Töpffer. Le problème, c'est que Gustave Droz avait 16 ans en 1848. Et, même pour quelqu'un élevé dans le milieu artistique, l'ensemble apparaît très mature...
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