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Voici la déposition de l'AQUAVIT, Association pour la QUAlité de VIe dans l'agglomération Tourangelle.
La première ligne du tramway de Tours
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Nous sommes satisfaits, qu'enfin le projet de tramway ait atteint le stade de l'enquête publique. Comme dans beaucoup d'autres agglomérations, les élus ont du arrêter le choix d'un mode de transport collectif. La décision s'est faite attendre. La réalisation devra être à la hauteur du temps passé.
Pour l'AQUAVIT, le choix modal est le bon. Restent quelques réserves qui nous tiennent à cœur sur :
Le tracé : Avec un tracé aussi peu rectiligne, le tramway va devoir souvent ralentir pour prendre des courbes. Certaines sont particulièrement serrées : avenue Maginot, rue Charles Gilles, place de la Liberté, aux "2 Lions" au niveau de l’université. Parfois, on a même l’impression que c’est l’option avec le plus de courbes qui a été retenue, par exemple pour la liaison entre la place Pilorget et le rond point des Trois Rivières .Nous craignons que cela entraîne des nuisances sonores. Le partage de la voie avec les autres modes de déplacements est un autre facteur de ralentissement. Avenue Maginot, le tramway va même devoir partager la voie avec les voitures. Il ne s’agit donc pas d’un transport en site propre intégral. Difficile, dans ces conditions d’être rapide et par conséquent, attrayant pour les usagers. Notre principale attente est de disposer d'un moyen de transport urbain tramway performant. A ORLEANS, entre la gare et "La Source", certains bus vont aussi vite que le tramway.
Les vélos : Faute de place suffisante, les cyclistes vont devoir partager la voie avec les voitures sur le Pont Wilson et avenue Maginot. Il s’agit d’un facteur d’insécurité constamment dénoncé par tous les cyclistes. Nous suggérons la suppression d'une file de voitures sur le Pont Wilson et la création d'une trémie au sud du Pont Mirabeau pour libérer le tracé du tramway d’un maximum de voitures.
L'impact sur le cadre de vie : Aux remarques précédentes s'ajoute la crainte de dégâts collatéraux importants.
- Sur le patrimoine arboré : Il est triste que les poètes forts en prose "d'un quatrième paysage" n'aient pas plus de respect pour les arbres, ne les considérant que comme objets d'aménagement urbain. Quelle plus value pour les habitants du Sanitas, si l’arrivée du tramway les prive de leur plus bel alignement d’arbres ? Le boulevard de Lattre de Tassigny est assez large pour pouvoir éviter de sacrifier autant d’arbres.
Avenue de Grammont, ce ne sont pas moins de 40 platanes qui sont menacés par le projet alors qu’elle n’est que partiellement empruntée par le tramway. Une alternative moins destructrice a t’elle été étudiée ? L’étude de Monsieur Alain BEYRAND démontre que ce massacre est évitable.
- Sur le bâti : Du 7 au 19 juin une exposition sur le futur Pan Local d’Urbanisme de Tours s’est tenue dans le hall de la mairie de TOURS. Pendant une semaine, elle a fait face au chapiteau où a lieu l’enquête publique sur le tramway. Un panneau expliquait que dans une zone de 400 mètres de chaque côté de la ligne de tramway, on allait "développer l’intensité urbaine". En clair, le tramway devient un prétexte pour continuer à bétonner la "capitale des jardins de la France". L’été le chant des oiseaux va être remplacé par le ronronnement des climatiseurs et les habitants qui n’auront pu partir, attendront la fin de la chaleur avec impatience.
Il est urgent que nos édiles, si prompts à "se peindre en vert" prennent en compte l’intérêt de la chlorophylle pour le bilan carbone. Les arbres sont importants dans la perception de la ville mais aussi pour la régulation de la température (évapotranspiration). A quoi bon engazonner le passage du tramway, si l’on supprime des alignements remarquables d’arbres et tous les jardins ?
Oui au tramway, mais non au sacrifice du patrimoine arboré et bâti !
Le président, Jean-Michel Bouillet
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