| Dangerosité des travaux du tramway à Tours |
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[...] malgré le barriérage du chantier du tramway. [...]
Il est, en effet, demandé aux passants de bien faire attention à respecter le barriérage. Des panneaux sont spécialement déployés pour indiquer le cheminement que les piétons doivent emprunter. Il est impératif de suivre l'itinéraire prévu. Hélas ! L'accident qui s'est produit, hier, démontre le danger qu'il y a à ne pas tenir compte de cette signalisation. L'enquête de la police démontre, en effet, que la victime a contourné les barrières puis a longé le camion sur plusieurs mètres avant de tenter de traverser la rue juste devant le capot du poids lourd. » |
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Après deux semaines d'absence, je reprends un contact tardif avec la presse locale parue dans cet intervalle.
Vos éditions du 10 et 14 mars derniers m'incitent à réagir contre la pensée formatée qui nous est administrée. L'accident sur le chantier du tram, qui a entraîné le décès d'un octogénaire, pour regrettable qu'il soit, était en effet prévisible. Non à cause de l'incivilité des piétons comme on peut le lire entre les lignes, dans les commentaires des "autorités", mais à cause des conditions de circulations déplorables qui sont réservées aux habitants de Tours dans certains quartiers. Les victimes en sont les piétons et les cyclistes pour qui les déplacements deviennent des parcours du combattant, (même s'ils ont passé l'âge du service militaire), avec des labyrinthes agrémentés de chausse-trappes, ornières, marches, et obstacles divers, sans parler de la boue et des graviers. La signalisation est parfois fantaisiste, pas toujours claire, insuffisante et parfois absente (elle présente d'ailleurs aussi aussi ce caractère pour les automobilistes qui peuvent être très déconcertés, surtout dans la pénombre ; je l'ai vu récemment Place Choiseul, avec un automobiliste s'engageant à contresens, bien malgré lui). Dans ces conditions, il ne faut pas s'étonner qu'une personne âgée ou se déplaçant avec quelques difficultés, ou bien un cycliste, soit tentée d'emprunter la chaussée réservée aux véhicules. Exemple concret pour un cycliste qui veut se rendre en centre-ville en venant du nord : la descente de la Tranchée est déjà en soi, un bel exercice ; ensuite, s'il choisit le pont Wilson, sachant qu'il sera obligé de le prendre à pieds, le choix de l'itinéraire est digne de Koh Lanta : s'il va trop loin, c'est fichu (quai de Portillon, puis pont Napoléon obligatoires, sauf à rebrousser chemin dans des conditions périlleuses). S'il a bien vu le passage de traversée du chantier, face à Dan Coiffure, franchissement des rails par un labyrinthe dément avec un vélo à la main, puis des deux voies de la Tranchée dans des conditions précaires, avant de continuer dans les obstacles du trottoir, puis la traversée aléatoire de la Place Choiseul, le pont Wilson, sur un trottoir étroit le vélo à la main, etc... Faites-le, c'est fun ! Avec un peu de chance, vous aurez droit aux engueulades d'un quidam que vous aurez gêné, ça aide à surmonter les difficultés ! Au lieu de se poser des questions déplacées du haut de sa chaire, et de se réfugier dans un langage de convenances, Monsieur Paroissien ferait mieux de se rendre sur place et de circuler dans les conditions imposées au citoyen et contribuable Lambda envers qui il ne fait pas preuve d'un grand respect, c’est le moins qu’on puisse dire." Jean Oger, le 30 mars 2012 |
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