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Retour à la page sur les Arbres Retour à la page sur Tours et ses arbres après 2012 Le 7 septembre 2013,
Avant (photo Google Street 2009) et après (septembre 2013) Il y a lieu de craindre que ce qui s'est passé boulevard Tonnelé, il y a cinq ans (voir page voisine), ne se répète avec les platanes du boulevard Preuilly : leur abattage complet pour divers prétextes dont celui de leur trop grande proximité avec des immeubles. Partout où un bout de terrain se libère, la ville bétonne et densifie l'habitat au maximum. Ici, boulevard Preuilly, la surface offerte par les anciennes usines de l'imprimerie Mame se prête à une opération immobilière d'envergure. Des immeubles sont en construction au raz d'un superbe alignement de platanes centenaires. En 2012, ils étaient quinze à être sévèrement élagués et complètement déséquilibrés. On 2013, on imagine sans difficulté la suite des opérations. Les creusements profonds pour les fondations et les parkings en sous-sols ont atteint le système racinaire. En surface les étages d'immeubles frôlent déjà le côté meurtri. Bis repetita, en accordant ce permis de construire, la mairie a déjà en vue le futur abattage... On connaît déjà les prétextes affligeants que nous servira la municipalité pour que l’abattage ne soit pas limité aux quinze platanes en vis-à-vis direct des nouveau bâtiment. L'autre côté de la chaussé mais aussi tous les arbres de la rue trépasseront. Tant qu'à faire, lorsque l’on mobilise les grands moyens comme à Tonnellé, l’opération de requalification se voudra totale. Les racines seront gênantes partout et en particulier pour les réfections des réseaux et l’on brandira la mise en place d'une piste cyclable en lieu et place de l’alignement des platanes.
Historiquement l’allée des platanes de ce boulevard matérialise une sortie de la ville de Tours vers la ville de la Riche. Ce réaménagement, comme il est parti, va délibérément éliminer un repère du passé. Un de plus dans la ville. Était-il possible de faire autrement et de préserver ces platanes ? Était-il possible de les valoriser en trame verte comme écosystème en corrigeant les erreurs urbanistique du passé ? Oui bien sûr, mais la qualité de la vie en ville est loin d’être objectif prioritaire de la municipalité. La culture urbanistique locale conduit à accroitre le nombre des contribuables par une densification brutale, sans nuances, de l’habitat. En opérant ainsi sur toute la ville on croit pouvoir financer ses constructions de prestige et entrer dans la ronde nationale et internationale des grands projets inutile imposés (GPII). Vaste fuite en avant, plus dure sera la chûte... Avant les travaux, l'affiche avait déjà prévu l'abattage des platanes...
Alain Beyrand
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