Héros quotidiens des années 50 et 60
Les bandes verticales - Panorama
Les bandes verticales sont nées en 1950 dans France-Soir : Le Crime ne paie pas et Les Amours Célèbres vont connaître de très nombreux épisodes sur des textes de Paul Gordeaux (puis Robert Mallat et Yves Grosrichard) et sur des dessins de toute une équipe de dessinateurs talentueux.
Opera Mundi utilise la même recette pour diffuser les séries Les grandes erreurs judiciaires, Les destins hors série, Les Reines tragiques, Le mystère de la semaine etc. Elle y adjoint ensuite des adaptations de romans sur 100 à 300 bandes, principalement dessinées par Blondeau, Bressy, Degournay. Dans les années 70, ce seront OSS 117 de Degournay puis Fahrer, et Les missions de Francis Coplan de Pierre Le Goff.
Si Intermonde Presse n'a pratiquement pas diffusé des bandes verticales, ce n'est pas le cas de Paris-Graphic, Presse Service Magazine et Mondial Presse (avec le matériel de Paris-Jour, dessiné par Bourlès, Frisano..., et en mettant aussi en vertical certains bandes horizontales).
La presse de province a, assez souvent, créé des bandes verticales. Le cas le plus poussé est celui de La Dépêche du Midi, qui, de 1954 à 1963, a utilisé une véritable équipe de scénaristes (Roquebert, Caubet, Coulaud, Doucet...) et de dessinateurs (Bernardi, Pradal, Rey).
D'autres journaux ont aussi créé des bandes verticales, plus ou moins longtemps : Nord Matin (Lechantre et Van Rompney au dessin, Kah au texte), La Nouvelle République (Jaquemin et l'atelier NR), L'Est Eclair (Demoulin)...
Typiquement français, une voie sans issue
La dernière création de bandes verticales semble dater de 1983 (La luxure du matin - Opera Mundi - Bressy - Le Parisien). Ce genre, typiquement français, à la lisière de la bande dessinée, est tari.
Il a poussé à l'extrême le principe des bandes à texte sous l'image, en refusant d'établir une continuité entre les cases, pour qu'elles ne soient que l'illustration d'un texte, rien de plus. Les dessinateurs de bandes verticales se répartissent, d'ailleurs, entre illustrateurs (Mant, Carloti...) et dessinateurs de BD.