Héros quotidiens des années 50 et 60
L'Agence S.D.D.F. (Société de Diffusion du Dessin Français)
Ecoutons Marijac présenter cette agence dans ses Souvenirs (Glénat 1978).
« (en 1946...) j'avais créé la S.D.D.F., agence de presse où les dessinateurs avaient 50% des parts. Je commis l'erreur de ne pas prendre assez d'actions. Finalement cette société fut liquidée au profit de Hachette sans que je puisse efficacement intervenir.
Pour le Dessin Français, contre l'invasion étrangère !
Les dessinateurs français venaient de perdre une chance d'être pris au sérieux et de s'autogestionner eux-mêmes comme le font les syndicates américains.
A son début, lorsque j'étais gérant de la S.D.D.F., j'avais réussi à placer, non sans mal, plusieurs bandes dessinées quotidiennes dans la grande presse plutôt réticente : Lariflette de Laborne au journal La Liberté de Clermond-Ferrand (...) A Paris, j'avais également placé Les Misérables de Niezab dans France Soir.
(...) Je démarchais aussi à l'étranger : Angleterre, Suède, Italie, Espagne, Hollande, Brésil et aux U.S.A., où je réussis à placer Le fils du boucanier dessiné par Mathelot qui parut dans un supplément du dimanche d'un grand journal new-yorkais ».
Outre Laborne et Niezab, la S.D.D.F. a diffusé Bressy, Cazanave, Calvo, Bourdin, Gigi, Galland... jusqu'en 1948. On trouve ausi son symbole, une cocotte en papier, dans des revues enfantines (le dessinateur Bob Dan, en particulier). Les dernières bandes portent le double copyright S.D.D.F. et Paris-Graphic.