Héros quotidiens des années 50 et 60
M. le Marquis
© David
Jean David (1915-1988), marseillais, dessinateur d'humour, publicitaire (en particulier des bandes verticales sur le cinéma), fripon (V. Magazine) et politique (Le Méridional), fit deux incursions remarquables dans la bande dessinée.
La première est Les nouveaux mystères de Paris, sur scénario de Claude Dupré, dans Lectures pour tous, bande nonsensique fourmillant de détails, soumise hélas à des difficultés de parution (changement de format, couleurs...). Le style est ici inspiré de de l'américain Al Capp.
Sa seconde prestation est plus classique, puisqu'elle a la forme d'une bande muette pour la presse quotidienne : Monsieur le Marquis (485 bandes). C'est un noble de petite taille, âgé, au flegme anglais, mais très très entreprenant auprès des femmes, un délicieux Don Juan sexagénaire. Le dessin très stylisé fait penser au dessinateur américain Otto Soglow (Le petit Roi).
Jean David a également réalisé d'assez nombreuses bandes verticales de présention de films (Notre film raconté). Dans Midi-Soir, quotidien de Marseille d'après guerre, il a dessiné La famille Attentus (nous ignorons s'il s'agit de bandes ou de planches).
Par ailleurs, sous le nom de Joduc, dans les années 50, pour Le Patriote, il réalisa deux bandes d'une facture très "Caniffienne" (Milton Caniff, l'auteur de Steve Canyon) : Le corsaire bien-aimé (106 bandes) et La Chartreuse de Parme (126 bandes) (aussi distribué par Opera Mundi).