Les orpins de mon jardin
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Les bordures de ma grand-mère
Ma grand-mère avait un très beau jardin et elle aimait beaucoup les "plantes grasses". Il y en avait, en particulier, dans ses bordures de massif, avec des rosettes vertes dans tous les sens et des fleurs d'un rose surrané... Je les avais oubliées, mais j'en ai retrouvé le souvenir intact quand j'ai considéré une bordure d'un coin du jardin à ma mère, voyez :
C'était bien l'orpin à ma grand-mère ! Et comme je réaménageais mon petit jardin de ville, je n'ai pas manqué d'y transplanter quelques touffes.
De l'orpin au sedum
Parallèlement, j'avais mis en place du "sedum spectabile" dont l'allure me plaisait bien... Et comme j'aime connaître précisemment ce que je plante, j'ai fait quelques recherches pour aboutir à la conclusion que le "sedum spectabile" (sans doute 'brilliant') est un "orpin des jardins" et que l'orpin de ma grand-mère est un "sedum spurium" (sans doute 'coccineum'). Ce genre sedum s'avère donc très éclectique et je n'ai pas manqué de trouver d'autres specimens aux caractéristiques différentes...
C'est ainsi qu'en parcourant tous les marchands de vivaces de ma ville, j'ai vite disposé de plus d'une trentaine d'orpins, que j'ai disposés dans un coin de mon jardin pour les plus grands et le long des bordures les plus ensoleillées pour les plus petits.
Il disposent certes d'une terre beaucoup trop riche pour leur besoin, mais c'était pareil chez ma grand-mère, et puis ça doit être peu important, ce sont des plantes solides. Elles semblent d'ailleurs faciles pour le jardinier inexpérimenté que je suis : faciles à transplanter, à bouturer, elles se développent bien, tout en restant maitrisables...
Autre avantage : les orpins sont photogéniques, même pour un photographe inexpérimenté. Bref, ces petits plantes m'aparaissent fort sympathiques. Reste à voir comment ça va évoluer dans le temps...
Du sedum au phedimus
Internet est un outil formidable quand on s'intéresse à un domaine particulier et je l'ai donc pleinement utilisé avec le mot "sedum". Je me suis alors rendu compte que depuis une dizaine d'années seulement, le genre "sedum" qui comportait quelques 600 espèces a été éclaté en plusieurs genres. L'orpin de ma grand-mère ne s'appelle donc plus sedum spurium 'coccineum' mais phedimus spurius 'coccineum'. Le changement de nom est parfois plus importnat comme le sedum reflexum qui devient petrosedum rupestre ou le Sedum alboroseum qui devient Hylotelephium erythrostictum. Ces nouveaux noms très récents ne sont encore presque pas utilisés.
Pour simplifier, les orpins hauts s'appellent maintenant hylotelephium, les orpins bas sans rosettes restent nommés sedum et les orpins bas ou moyens avec rosettes s'appellent phedimus. D'autres nouveaux genres sont concernés, j'ai parlé du petrosedum rupestre, qui est un orpin moyen sans rosette.
Les variantes (comme 'coccineum') sont généralement inchangées, mais leur notation est parfois flottante, je ne suis pas sûr (je ne crois pas...) que les dénominations que j'utilise soient toujours exactes (il y a aussi des choix, j'ai préféré 'autumn joy' à 'Herbstfreude').
Après réflexion, j'ai décidé d'utiliser les nouveaux noms dans mes pages de photos et j'ai titré ma page sur les orpins et non pas sur les sedums. Sedum a en effet maintenant un sens beaucoup plus restrictif, alors qu'orpin garde une envergure bien plus large. Du sedum acre (orpin âcre ou orpin brulant) à l'hyliotelephum spectabile (orpin de jardin) en passant par le phedimus spurius (orpin de ma grand-mère), il est un terme rassembleur recouvrant l'ancien genre sedum. (et il est à noter que ce nom existe dans d'autres pays, surtout sous l'orthographe orpine)
Quelques liens
Bien sûr, je me suis appuyé sur quelques sites pour mieux connaître les orpins, voici les principaux.
Alain Beyrand
(site commencé le 8 octobre 2003)
Page d'accueil des sites Pressibus
Les ginkgos de Touraine