Victorina, souveraine des Gaules
inspiratrice des empereurs Postume, Victorinus et Tetricus,
anticipatrice, avec Zénobie de Palmyre, de la tétrarchie
Qui connaît l'empire des Gaules et ses empereurs Postume et Tetricus qui régnèrent au IIIème siècle après J.-C ?
Pourquoi en cet empire, qui dura une quinzaine d'années, douter de l'existence d'une noble dame qui refusa le titre d'impératrice et se comporta en souveraine ?
L'existence de sa stèle funéraire (photographie ci-contre), va-t-elle enfin permettre que soit reconnue Victorina comme une personnalité essentielle de l'histoire d'un pays qui, bien plus tard, deviendra en partie la France ?
Cette page est extraite du chapitre "La dissipation des doutes sur l'existence de Victorina" de la page "Victorina, souveraine des Gaules", faisant suite à d'autres chapitres sur Victorina.
Voici une preuve irréfutable de l'existence de Victorina !
La découverte de la stèle funéraire de Victorina, révélée par le second livre d'Anne de Leseleuc en 2012, apporte une très solide preuve :
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Soulignons les éléments suivants :
- le fait que cette stèle ait été découverte dans une maladrerie, cimetière des victimes de la grande épidémie de peste en 274, ce qui correspond à une des trois hypothèses émises par Aurélien Victor [07],
- la majesté, qui transparaît de cette sculpture, et sa taille (1,12 m) montrent qu'il s'agit d'un personnage féminin de très grande importance,
- la présence de peinture pourpre confirme qu'il s'agit d'une Augusta et apporte crédit à ce que dit l'Histoire Auguste [08] sur Victorina (notamment son lien avec Zénobie),
- le diadème (bandeau d'origine grecque) et le torque (collier celte) apparaissent caractéristiques d'une femme gauloise de haute noblesse,
- la légende "Victorina" qu'elle soit d'époque ou plus tardive laisse peu de place à une autre interprétation,
- il apparaît que cette découverte de 1889 à Reims entre la rue de la Maladrerie et l'avenue Jean Jaurès, a d'abord été déposée au dépôt de Clairmarais (c'est le nom d'une rue de Reims) avant d'aller dans la collection du musée Saint Rémi de Reims, sans avoir été exposée publiquement (elle est absente de la Toile, en juillet 2019). Comme si elle était une stèle oubliée dans une réserve de musée...
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Confusion entre deux stèles ! Sous le titre "Stèle funéraire de Victorina", en août / septembre 2019, une page (ici mémorisée) du site de l'Académie de Reims, ayant trait à la salle gallo-romaine du Musée Saint Rémi montre (ci-contre à gauche) une stèle différente de celle de la photo du livre d'Anne de Leseleuc. Cela signifie-t-il que la stèle a deux faces ? Non. Est-ce une autre stèle mal légendée ? Oui ! Merci au Musée Saint Rémi de Reims d'avoir répondu à mes questions et d'avoir déclenché la correction de cette confusion (en cliquant sur ce lien, vous pouvez vérifier si elle est effectuée).
Ce chapitre sera mis à jour pour prendre en compte les éléments nouveaux sur la stèle de Victorina, dont on sait encore peu de choses... mais suffisamment pour rétablir l'existence d'une grande dame que le XXème siècle a ignoré pour des raisons peu étayées. Sur l'art funéraire en Gaule, on pourra consulter cette page du blog de Maryse Marsailly ou celle-ci de Nicolas Aubry, d'où est extraite la photo de droite (origine : Autun), stèle de l'ouvrier Martio avec ses outils et une inscription du même type que pour Victorina. | 
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