Citations du site Citations.
Variantes de deux images d'Epinal aperçues au chapitre 14
(lien).
Abélard avec rouleau, détrempe sur parchemin, origine française, date inconnue (Detroit Institute of Arts, USA, lien)
Librairie Abélard à Montolieu (Aude, France) (flickr Anne-Marie Falgas, lien) (+ photo, site)
Librairie Abélard à Toronto (USA) (flickr hot_toddygal, lien).
Illustration pour une pièce de théâtre de Michael Meeuwis, "Eloisa et Abelard", au Trinity College de Toronto (USA).
"Notez le cendrier plein et le gribouillage coquin sur le parchemin" (flickr Noosh S-W, lien Gazette Drouot).
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Voici deux miniatures que l'on trouve quelquefois associées à Abélard et Héloïse. Mais l'étaient-elles dés leur création ? Il est facile de prendre une image de deux amoureux du Moyen-âge pour les associer aux deux célèbres amants, surtout s'ils ont un air professeur-étudiant ou moine-nonne.
La première, ci-contre, provient du livre de 1839 illustré par Jean François Gigoux, avec cette légende :
"Fac-Similé de manuscrit de la bibliothèque du roi sur lequel les lettres ont été traduites".
Joanna Fronska de l'IRHT-CNRS nous indique le manuscrit d'origine, daté entre 1301 et 1325, ayant appartenu à Pétrarque (déjà présenté en début de chapitre 9) (BnF, ms. lat. 2923) (lien, avec consultation intégrale) (avec d'autres lettrines dessinées :
1
2
3) :
Pour la deuxième miniature, ci-contre, l'auréole d'un saint ne saurait être attribuée à Abélard...
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Frontispice de la première édition imprimée des oeuvres d'Abélard et d'Héloïse : "Petri Abaelardi [...] MDCXVI", c'est-à-dire 1616. La phrase "Omnia mea mecum porto" est un emprunt à Cicéron, qui met en scène Bias de Priene, l'un des sept Sages de la tradition grecque, au moment où il doit fuir sa patrie : "Nam omnia mecum porto mea", c'est-à-dire "En réalité tout ce qui est à moi je le porte avec moi". Cette phrase exprimait un idéal philosophique de rejet des biens matériels. Reprise à son compte par l'imprimeur Nicolas Buon, elle pourrait renvoyer aux livres qui constituent cet "omnia mea" portatif. La ville à l'arrière-plan est en flammes et les deux autres personnages visibles transportent de lourds paquets (BnF, lien).
Nombreux détails sur cette édition en cette page dédiée du site pierre-abelard.com.
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A gauche, gravure Gustave Staal 1860 (lien).
Au Paraclet, Abélard fit sculpter une statue du Dieu Triple en Un. En est-ce une représentation, conservée au Musée de Provins ?
(lien). A droite, vers 1680, huile sur cuivre non signée, moine de l’Ordre de Saint Benoît en passion, censé être Abélard (lien, photos :
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"Abélard reçoit Héloïse son épouse au couvent du Paraclet".
Boîte en papier maché, France XIXème siècle,
diamètre 6,5 cm, hauteur 2 cm.
(lien).
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Abelardo ad Eloisa (liens :
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4).
Abelardo y Eloisa, Madrid 1858 (lien).
Héloïse, Abélard et Astralabe rentrant du Pallet, retournant vers Paris. Abélard pensif. (Jean Gigoux 1839).
Anselme de Laon (chapitre 12) et Foulques de Deuil (ci-après) (J. G.)
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L'éloquence d'Abélard
(liens :
1
2).
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Abélard (Jean Gigoux 1839).
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Pierre le Vénérable (Jean Gigoux 1839).
Début de l'épitaphe de Pierre le Vénérable sur la tombe d'Abélard
Le Socrate des Gaules, le Platon de notre Occident, l'Aristote de notre âge, celui qui fut égal, pour ne pas dire supérieur, à tous les logiciens que jusqu'ici ait vu le monde, le prince de la science connu de toute la terre, le génie pénétrant doué de ressources infinies, qui par le raisonnement et la force de l'éloquence triomphait de ses adversaires, tel a été Abélard.
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Jean Gigoux 1839, en illustrations précédentes et suivantes. Ci-dessus Abélard enfant, étudiant, soucieux, malade de dépression (au point de rentrer au Pallet chez ses parents en 1105-1106). Ci-dessous Abélard à la Montagne Sainte Géneviève, puis enseignant Ezéchiel.
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Précédemment, par Jean Gigoux 1839 : Héloïse et les nonnes d'Argenteuil arrivant au Paraclet, trois représentations d'Héloïse, puis Abélard maugréant dans l'abbaye de Saint Gildas. Ci-dessous Guillaume de Champeaux, Bernard de Clairvaux, le pape Innocent II, Pierre le Vénérable. Après la translation du corps d'Abélard au Paraclet, le mausolée, et la dernière illustration de Gigoux, terminant le deuxième tome.
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En 1910, le journaliste
Héloïse et Abélard à l'extérieur et en intérieur (Portail de Notre-Dame de Corbeil, aujourd'hui à Saint-Denis,
Manuscrit de la Bibliothèque de Tours, portail de Notre-Dame de Chartres, idem).
Le lit d'Héloïse, froc bénédictin d'Abélard, arrivée du cercueil d'Abélard au Paraclet
(Bibl. Strasbourg, BnF, Bibl. Impériale)
Marie-Amélie Chartroule de Montifaud écrivait sous le nom de Marc de Montifaud. En 1883, elle a publié trois fascicules d'une histoire galante "L'abbesse du Paraclet", avec trois eaux-fortes de A. Aubry.
Extraits du texte :
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(liens :
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"Les trois docteurs" : Anselme de Laon, Abélard et Foulques de Deuil
(Louvre, lien).
Lettre de consolation de Foulques de Deuil à Abélard
[extraits de page du site pierre-abélard.com avec cette introduction de Michael Clanchy : "Prieur de Deuil, monastère voisin d'Abélard à Saint-Denis et d'Héloïse à Argenteuil, il est possible que Foulques ait écrit dans l'intérêt des Montmorency, les protecteurs de Deuil, ou de l'évêque et des chanoines de Notre-Dame de Paris."]
Cette petite partie du corps que, par un jugement de Dieu et par un bienfait, tu as perdue, elle t'a nui et, tant qu'elle t'est restée, elle n'a pas manqué de te nuire : ta propre diminution te l'apprend mieux que je ne pourrais te le démontrer. Tout ce que te rapportait ta parole, si l'on excepte ce qu'il te fallait pour ton entretien, tu ne cessais, ainsi qu'on me l'a dit, de l'engloutir dans le gouffre de l'impureté; la dure avidité des courtisanes te ravissait tous tes biens... Ta grande pauvreté semblerait le prouver; en effet on a raconté que de toute cette richesse il ne restait que quelques guenilles lorsque le malheur t'a frappé. Tu souffres en ce moment du dommage causé à ton corps et, selon la vanité du siècle, tu t'estimes amoindri. Donc, mon frère, ne te plains pas, ne t'attriste pas et ne te laisse pas troubler par cet accident ainsi qu'il est dit, t'apporte tant d'avantages et qui est irréparable.
Tu avais confié tes membres au repos et au sommeil et tu ne te préparais à accomplir aucun mal lorsque des mains et un fer fatal n'hésitèrent pas à répandre pour rien ton sang. La bienveillance du vénérable évêque (de Paris, Gilbert 1116-1123) a pleuré ta blessure et ton dommage; dans la mesure du possible, il s'est efforcé de vaquer à la justice. Elle a pleuré la foule des chanoines généreux et des nobles clercs. Ils ont pleuré les citoyens de la Cité : ils jugeaient que ce crime était pour eux un déshonneur et que leur ville avait été souillée par l'effusion de ton sang. Pourquoi rappeler les plaintes de toutes les femmes qui, à l'annonce de cette nouvelle, inondèrent de larmes leurs visages parce qu'en toi elles avaient perdu leur chevalier. On eût dit que chacune, par le sort de la guerre, eût à déplorer perte de son époux ou de son ami. Un homme heureux ne sait pas qu'il est aimé. Pour toi, presque toute la Cité se morfondait de douleur.
Tu perds le fruit et les avantages d'une si grande peine. Tu fais du pontife de l'église parisienne, des chanoines et des frères de ton monastère des ennemis déterminés et acharnés contre toi. Faire de vains efforts, a dit l'historien, et ne rien obtenir si ce n'est la haine : c'est la pire des folies. Si tu réclames une vengeance dont ton âme est avide et qu'elle désire, ne te laisse pas ronger ni consumer par une douleur perpétuelle ; car cette vengeance est en grande partie accomplie. En effet ceux qui t'ont nui ont été mutilés eux‑mêmes et ont eu leurs yeux arrachés. Quant à celui qui nie que la chose ait été faite à son instigation (Fulbert), il a été privé de tous ses biens.
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Avec et sans...
La statue d'Abélard, au Louvre, avec ses mains.
Modèle en plâtre.
(lien).
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Lucien Métivet pour le journal "Le Rire" (lien).
Héloïse - Qu'avez-vous, ami ? Vous semblez chercher quelque chose...
Abélard - Non, C'est le menu que... le menu qui me la coupe.
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"Heloisa a Abelard", 1973, pièce de théâtre tchèque, photo Ivan Šimáček (lien).
Le couple d'artistes américains Pet et Wella Anderson a réalisé, sous forme de cartes de visite, des croquis au crayon de morts qui s'inspiraient d'une communication supposée avec les défunts eux-mêmes, par spiritisme ; photo de William Shew 1874
(lien).
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Bas-relief de François Bayeux, en illustration de son site "Lumière sous terre"
(lien).
A droite; scène où Abélard en appelle au Pape Innocent II, après sa condamnation au concile de Sens en 1141.
Panneau de l'abbaye de Stams, près d'Innsbruck en Autriche. Détails sur cette page du site pierre-abelard.com.
Héloïse et Abélard à Paris, au 54 rue Notre-Dame-de-Lorette (liens :
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2).
Porte du 3 bis rue d'Athènes, Paris 9e
(lien)
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Cartes illustrées par Augusto Rodrigues 1977 (lien).
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Tasse et sa soucoupe offrant, dans des médaillons, les portraits d'Héloïse et d'Abélard. Photos :
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Diamètres 6,3 et 13,7 cm.
Porcelaine d'origine allemande. Date 1791-1800 (liens : 1
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1836, "Héloïse et Abeilard", drame d'Auguste Anicet-Bourgeois et Francis Cornu². A gauche Fulbert, Héloïse et Abélard.
Autres estampes :
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(BnF, lien Gallica).
Gravure de E. Weyner et de John Boydell (1719-1804), d'après John Raphael Smith, Londres 1777.
Au centre, Héloïse et Abelard, 2006. "Illustration en forme de carte à jouer pour support visuel d'annonce de festivités
et concours d'écriture autour d'Heloïse et Abelard, « Et si on parlait d'amour dans le pays du vignoble nantais",
pour le musée du vignoble nantais au Pallet
(lien). + gouache seule. A droite, estampe par H. Godin (BnF).
Anonyme de fin du XIXème siècle, tableau 178 x136 cm , intitulé "Peter Abelard and Heloise" (Gallerie Proantic, lien).
Portrait à l'huile "Héloïse & Abélard", par Christine Nusber 1971
(eBay, lien).
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Ce tableau de Gabriel Von Max 1905 nommant ces singes Abélard et Héloïse, 41 x 36 cm, a acquis une bonne notoriété (The Jack Daulton Collection, liens :
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Au point de servir de référence pour un autre tableau, de Colette Colascione 2018, titré "Une dame à la maison avec les singes Abélard et Héloise", 43,2 x 35,6 cm
(Nancy Hoffman Gallery, lien).
Signalons aussi "Abelard et Heloise" chat et chatte, livre écrit par Wendy Waite, illustré par Dana Stratton (couverture, lien).
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Comme exemple ultime et paradigmatique de ce qu'on appelle la "passion amoureuse", Stendhal cite deux personnages médiévaux, Abélard et Héloïse. Une passion amoureuse précurseur de l'époque dans la mesure où la marque indiscutable de cette relation était double.
D'une part une attirance sexuelle forte et reconnue, d'autre part une admiration inconditionnelle de la femme pour la valeur intellectuelle et, si l'on veut, morale de l'homme. Héloïse est le prototype de la femme à écouter car elle a beaucoup à dire sur la passion, surtout à une époque où la passion était considérée comme "un sentiment qui s'empare de nous, c'est une impureté de l'esprit loin de la "voie souveraine de l'amour" dont parle Paul" et comme le commente Augustin (la référence est l'épître aux Corinthiens, 12, 31).
"Tout le monde courait pour te voir quand tu apparaissais en public et les femmes te suivaient des yeux en tournant la tête si elles te croisaient dans la rue (...) Quelle femme n'a pas envié mes joies et mon lit ?. [...] Par-dessus tout, deux choses en vous fascinaient : la grâce de votre poésie et de vos chansons, des talents vraiment rares chez un philosophe comme vous (...) Vous étiez jeune, beau, intelligent". Et plus loin : "Mon amour pour toi était si illimité et sans limites que je me suis privé de tout, même de moi-même, pour avoir le seul objet de mon désir (...) j'ai tout fait pour te montrer que le seul maître de mon corps et de mon âme était toi". Les caractéristiques connotatives de la passion amoureuse apparaissent clairement dans ces lignes : le désir physique ; le fait de ressentir l'amour comme une force irrésistible (mais non surpuissante) et non extérieure à l'amant ; la reconnaissance que l'aimé vaut plus que l'amant et qu'il est plus noble et plus puissant que l'amant malgré les reproches, la souffrance et la jalousie de ce dernier. Jusqu'à la fin. "J'ai tout fait pour t'obéir, pas à Dieu, ce n'est que pour toi que j'ai pris le voile monastique".
La relation entre Abélard et Héloïse est paradigmatique de la passion amoureuse en ce qu'elle met en évidence ce que l'on pourrait appeler le fait rédhibitoire : l'amour entre un homme et une femme ne peut être que réciproque et l'on ne peut qu'aimer ceux qui nous aiment vraiment ("Amor che nullo amato amar perdona"). En effet, Abélard et Héloïse parlent dans leur épistolaire d'un amour vrai, pas d'un amour courtois, pas d'une abstraction. Ils ne parlent pas de ce qui se passe en dehors de deux corps et de deux âmes (qui font partie du même corps). Ce n'est ni de l'engouement ni de la volupté ; c'étaient deux êtres faits l'un pour l'autre mais surtout deux êtres qui aimaient pour la première fois.
{...] Une autre caractéristique paradigmatique saillante de l'amour d'Éloïse pour Abélard est le désintéressement. "Tu as gardé le silence", écrit Héloïse en réponse à Abélard dans la Lettre II, qui est une lettre de reproche à Abélard pour n'avoir rien compris à ses raisons de ne pas désirer le mariage, "la plupart des raisons pour lesquelles je préférais l'amour au mariage, la liberté au lien nuptial".
La passion amoureuse, dit Héloïse, n'est pas institutionnalisable. A la fois dans le sens du mariage, mais surtout dans le sens où la passion ne peut exiger un échange comme une demande. C'est le don absolu. Héloïse ne veut rien en retour, sauf être laissée libre d'aimer celui qu'elle aime et celui qui l'aime.
Une certaine pression idéologique anti-mariage est certainement présente au Moyen-Âge et Héloïse en est un ardent porte-parole : "mieux vaut être amant qu'épouse" répète-t-elle souvent dans ses lettres. Mais ce qui surprend, c'est la positivité qu'elle attribue au plaisir sexuel : "Nous avons traversé toutes les étapes de l'amour, écrit-elle depuis le couvent, et si dans l'amour quelque chose peut être inventé, nous l'avons inventé. Notre plaisir était d'autant plus intense que nous ne l'avions pas connu auparavant et nous ne nous en lassions pas...". Pourtant, Eloïse, dans sa culture et son intelligence, sait subordonner le plaisir sexuel à l'amour lui-même dans l'échelle de son critère de mérite. Dans l'une de ses nombreuses lettres de reproches, elle a l'occasion d'écrire : "Voici ce que je pense et ce que tout le monde soupçonne : ce sont les sens et non l'amour qui t'ont lié à moi, je t'ai attiré physiquement mais je n'étais pas vraiment aimé de toi". Et Héloïse n'a jamais l'occasion de regretter son amour adultère : la passion, comme disent les poètes, ne peut être jugée que par son propre jugement intérieur et Héloïse se sent et est vraiment innocente.
[...] Dans une nouvelle réprimande à Abélard, Héloïse aborde la dialectique catullienne de la différence entre aimer et bien aimer. [...] "quand le désir a disparu, tout amour a disparu aussi". En fait, Abélard ne fait qu'aimer, tandis qu'Héloïse, en plus de l'aimer, veut aussi son bien. La passion va au-delà de l'amour précisément dans le sens de vouloir le bien de l'autre à la fois dans la réciprocité possible mais aussi dans le moment de l'impossibilité de la réciprocité du désir.
[...] L'amour est l'expérience d'identification du sujet. Nous venons de l'amour et les autres nous définissent par rapport à l'amour. Cela semble être l'héritage testamentaire d'Héloïse. (...]
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Niels Bo Bojesen 1956, Danemark (lien).
En un coup de baguette magique, le pichet de vin des amants nus de 1956 se transforme, en 2020, en un coffret-cadeau de trois bouteilles de vin "Chêne Bleu", sous la bienveillance des mêmes amants, en leurs habits religieux
(lien).
+ autres images 1
2
de coffret avec une bouteille "Astralabe fruit de l'amour" 2015.
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Pierre Abélard par François Marius Granet (musée Nervi de Gênes, Italie, lien)
Abélard à son bureau par Gilbert Stuart Newton 1833 (Royal Academy of Arts, Londres, Angleterre lien)
Tableau "Héloïse et Abélard" de Suzanne Lopata 1991, acrylique sur isorel, 57,5 x 54,5 cm
(lien).
Trois albums CD musicaux. Par le groupe Third Ear Band, la musique orginal d'un téléfilm allemand de 1976 "Abelard & Heloise" (mise en scène Fuchs) (lien). "Rage of the Heart", comédie musicale de Enrico Garzilli, reposant sur la vérité historique. Ecrit en 1977, première représentation en 1997 à Providence (Rhode Island, USA). "La rage du coeur met en scène et chante les hauteurs extraordinaires que le coeur et l'esprit humains peuvent atteindre" (liens :
1
2).
Chanson "Abelard and Heloise" de Prester John, premier titre de l'album We found Prester John 2020.
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Théâtre du Peuplier Noir (Colombes) "La coupe d'amour d'Héloïse et Abélard", 1999, texte et
mise en scène Jean-Pierre Muller, avec avec : J.-P. Muller Abélard et Frédérique Muller Héloïse
(lien).
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"Abélard - L'émasculation", film allemand de Franz Seitz, 1977. Deux jeunes femmes vont voir le tombeau d'Abélard et Héloïse, s'amourachent d'un homme, qui préfère une 3ème femme. Elles émasculent l'amant infidèle et défendent leur crime en citant des lettres d'Abélard.
(liens :
1
2 traduction de l'intrigue).
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"Heloiza i Abelard" par Irena Babel, théâtre Powszechny de Varsovie, 1962 (lien), avec Abélard, Héloïse, Fulbert, le duc d'Anjou, Margot, Serviteur, Jeune fille pieuse, Berta, Garlande, Trois bourgeois, Religieux, Contremaître, Soldat.
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"Heloise : faith, hope, and love" foi, espoir et amour, court-métrage de Fred Raimondo 2010, 30 mn,
tourné à Los Angeles
(liens :
1
2 avec clip de 2mn 25).
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"In extremis", pièce dramatique anglaise d’Howard Brenton, première représentation en 1997 à l’université Davis de Californie, reprise en 2006. Romance avec discussion tragique et philosophique. Avec Abélard, Héloïse, Bernard de Clairvaux (liens : 1
2).
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En 1970, l'Anglais Ronald Millar crée, d’après le roman à succès "Peter Abelard" (1933) d’Helen Waddell, la tragédie "Abelard and Heloise". Cette pièce est aussi un succès avec de nombreuses reprises. Voici celle du théâtre de Titirangi en Nouvelle Zélande, en 2015, dirigée par Liz Watkinson, présentée sur cette page d'où sont extraites les photos qui suivent. Avec d'abord une édition de 1952 du roman d'Helen Wadell.
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Une autre adaptation fut réalisée à Québec par le théâtre du Bois Coulonge, sur une traduction en français de Jacques Allard, jouant le rôle d'Abélard, décor de Paul Bussières. Illustrations d'après la page dédiée :
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L'opéra "Héloïse et Abélard" d'Ahmed Essyad, créé en 2000 par l'Opéra du Rhin à Mulhouse, joué au Théâtre Musical du Châtelet à Paris en 2001, présente deux "libres penseurs" face aux institutions du XIIe siècle, deux amants luttant contre un oncle tuteur qui fera finalement castrer, au nom de la morale et des institutions, celui qui n'est finalement qu'un simple rival.
Liens :
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Adapté du roman de Christiane Singer "Une Passion" (1993), “Entre ciel et chair” est l'histoire vraie de deux amants mythiques : Héloïse et Abélard. L'abbesse Héloïse se retourne une dernière fois sur son destin —, ultime étape de la passion : la pacification. Un duo actrice et contrebasse ou violoncelle, dans un texte mêlant sensualité, spiritualité et émotion.
Depuis sa création au Festival Off d'Avignon en 2004 au théâtre du Petit Chien, après une première tournée (2005-2006), il a été repris à Paris au théâtre du Petit Gymnase (2006-2007), puis au théâtre de L'Aire Falguière (2010). En 2011, il est joué de nouveau à Paris, au Théâtre du Lucernaire, puis en tournée.
Liens :
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"Nous abordons l’histoire d’Abélard et Héloïse, personnages médiévaux, archétypes d’une aventure amoureuse passionnante et passionnée, reliant le monde laïc à la spiritualité, l’amour charnel à la dévotion divine, questionnant le sens de la fidélité, de l’engagement, celui du sacrifice, de la foi, du renoncement... Nous avons créé « Bonté divine » avec humour, intuition, abandon, coeur". Pascale Houbin et Dominique Boivin présentent leur spectacle de 2005 au Centre National de la danse de Pantin.
Liens :
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"Abelard i Heloiza", pièce de Andrzej Czernik 2015 (Pologne,
lien).
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Abelardo et Eloisa sont des personnages secondaires récurrents de la bande dessinée catalane "Dona Tomasa" créée en 1959 par Escobar (José Escobar Saliente) (1908-1994). Extrait de la présentation de l'album 2022, ci-dessus ) à gauche (lien) :
"Le protagoniste de la série, Dona Tomasa, est une veuve qui a reloué toutes les pièces de sa maison à un groupe hétérogène de personnes, comme le faisaient à l'époque les propriétaires âgés ayant peu de revenus. Chacun de ses locataires, qui varient au fil des ans comme s'il s'agissait d'une vraie maison de locataires, a sa propre personnalité et des caractéristiques bien définies, et donne lieu à une série de gags personnels qui en font les protagonistes de chaque épisode à part entière et, lorsqu'ils s'éteignent, les font quitter le "manoir". Au début, Tomasa est un personnage secondaire dont les relations servent à soutenir ces gags, mais au fil du temps, son intervention dans la série prend de l'importance.
Abelardo, Eloisa et Rosauro sont les premiers personnages de la série qui prennent de l'importance au point de devenir des personnages récurrents jusqu'à la fin de la série. Il s'agit d'un couple marié avec un bébé, originaire d'Alicante, qui, dans les premières tranches (ils apparaissent pour la première fois le 12 janvier 1959), vit dans la salle de bains et a ensuite droit à une chambre normale. L'enfant, Rosauro, qui peut à peine ramper, a de grandes et puissantes dents, émet des sons étranges et mange tous les matériaux durs qui lui tombent sous la main, que ce soit du marbre ou du fer."
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Abelard Snazz, surnommé "l'homme au cerveau à deux étages", est un génie dont les plans ne fonctionnent pas tout à fait comme prévu. Son prénom a probablement été inspiré par le demi-souvenir d'Alan Moore, le scénariste, d'avoir lu sur le philosophe Pierre Abelard, mais aucun lien explicite n'a été formulé. Alan Moore, plus tard scénariste de Watchmen, et le dessinateur Steve Dillon, ont créé cette BD de 1980 à 1983, dans le magazine anglais "2000 AD".
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Dans la collection "Mujeres celebres", "Les célébrités féminines", le fascicule "Eloisa, el gran amor de Abelardo" est paru en 1971 au Mexique, réalisé par Coralo et César Mayo Gutiérrez (lien). Il comporte 28 planches reprise sur cette page et ce fichier pdf.
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Ci-dessus, Abélard dessiné par
Vincent Sorel, texte de l'historien Florian Mazel. Page annexe de la bande dessinée " Chevaliers, moines et paysans - De Cluny à la Première croisade", tome 6 de "L'histoire dessinée de la France", 2019 (couverture, lien).
Ci-contre, "Abelardo ed Eloisa", aquarelle par Mario Voltaggio 2019, 24 x 33 cm
(lien).
Ci-dessous, à gauche, "Eloisa e Abelardo", lithographie de Tono Zancanaro 1984, 50 x 70 cm
(lien).
A droite, "Abelardo y Eloisa", peinture par Roberto Gutiérrez Currás 2020, 42 x 52 cm
(lien).
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Deux "Abelard and Heloise" d'auteurs anonymes postés sur Pinterest par Galen Weeks (liens : 1
2). Et aussi un collage (lien).
Ci-dessous, encore posté par Galen Weeks, "Heloise et Abelard" par Arwen Gernak sur DeviantArt (liens :1
2).
| Commentaire du lien 2 ci-dessus par hyneige :
"Merveilleusement triste histoire que celle d'Héloise et d'Abélard qui m'a inspiré ce dessin".
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Helen King Boyer 1952, 21,4 x13;7 cm (lien)
"Abelard i Heloiza", Jerzy Skarżyński 1987, 90 x 51 cm (Pologne,
lien).
"Abelard and Heloise", Maja Berezowska (Pologne 1898-1978), avant (26 x 21 cm, lien) et après (1956, lien).
Paolo Perrotti et Giovanni Merloni (lien).
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Ben Nicholson 1950, "Abelard and Heloise"
(National Gallery of Canada, lien)
Rachael 8amen 2010 "Heloise"
(Flickr lien)
Folha de S. Paulo, Caderno Ilustrada, "Eloisa e Abelardo"
(Flickr Ricardo Cammarota 2014 lien)
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Perte de boules vue par Daniela Hurezanu 2004 (lien).
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Anh Glou 2012 (lien)
2009 (lien)
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Raymond Winger, "Abelard and Heloise" (Flickr Joan 2008, Chicago Cultural Centerlien)
Dessin de Dilvo Lotti 1914, reprise pour la pièce "Eloisa e Abelardo" de Franco Enriquez, jouée en 1978 et mise en scène
par Franco Enriquez
(lien).
Peinture de Salvatore Martini (1823-1882) 135 x 97 cm, Palais Royal de Naples (lien).
A droite, composition trouvée sur flickr Arlel, avec en légende ces mots d'Héloïse : "Tant que votre présence m'est refusée, donnez-moi au moins par vos paroles - dont vous avez assez et à revendre - quelque doux semblant de vous-même"
(lien).
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Estampe allemande (lien).
Samuel Shelley 1784, graveur John Raphael Smith (lien **).
Je voudrais, mon amour, que votre amour fût moins sûr de moi, afin que vous fussiez plus inquiet. Mais plus je vous ai donné de raisons de confiance dans le passé, plus vous me négligez maintenant. A chaque instant de ma vie, Dieu le sait, j'ai toujours craint de vous offenser, et non pas d'offenser Dieu. J'ai cherché à vous plaire, plutôt qu'à lui.
Si Auguste, empereur du monde entier, jugeait bon de m'honorer par un mariage, et me conférait toute la terre pour la posséder à jamais, il me serait plus cher et plus honorable de ne pas être appelée son impératrice [imperatrix], mais votre putain [meretrix].
Même pendant la célébration de la messe, où nos prières devraient être plus pures, des visions lubriques de ces plaisirs s'emparent de ma malheureuse âme, au point que mes pensées se portent sur leur dévergondage plutôt que sur les prières. je devrais gémir sur les péchés que j'ai commis, mais je ne peux que soupirer pour ce que j'ai perdu.
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Héloïse dans une lettre à Abélard, traduit du latin en anglais par Mary Martin McLaughlin
avec Bonnie Wheeler, puis de l'anglais en français par deepl.com. Ce passage de la
première longue lettre d'Héloïse à Abélard a déjà été montré auparavant au
chapitre 10, dans le livre de 1840, en une traduction plus austère
(lien).
Il est mille fois plus facile de renoncer au monde qu'à l'amour. Je déteste ce monde trompeur et infidèle, je n'y pense plus, mais mon cœur errant vous cherche toujours, et il est rempli d'angoisse de vous avoir perdue, malgré toutes les forces de ma raison.
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Abélard à Héloïse (même lien).
Musée d'Arts de Nantes (lien) (chapitre 14, 1847).