De 1841 à 1903, archives paroissiales de Saint Martin la Fosse
(Saint Martin de Bossenay et La Fosse)


Actuelles communes de St Loup de Buffigny, La Fosse-Corduan, St Martin de Bossenay

Le hasard m'a fait rencontré une personne ayant récupéré des registres d'actes paroissiaux de la paroisse de Saint Martin la Fosse. Elle a eu l'amabilité de me les prêter pour que je les mette à disposition de tous. C'est ce que je fais ici.

Ces archives sont constituées par des "petites", feuilles volantes ou petits feuillets, de 1841 à 1868, avec des manques, et des "grosses", livre, de 1869 à 1903, sans page manquante.

Il faut comprendre que ces archives, postérieures à la révolution, ne font pas référence comme les archives communales, mais elles permettent d'avoir une information parallèle qui peut s'avérer intéressante.

J'avais l'ambition de faire un relevé précis. Je l'ai commencé, pour les 6 premières années, mais la charge de travail que cela représente m'y a fait renoncé. Merci à Patrick Paturot qui a pris le relais. Cela permet d'avoir ici en format pdf : et, sur le site aube-archive.com : Vous avez aussi à votre disposition :

Voici maintenant quelques notes du curé, à commencer par la météo de décembre 1867 :



Eté 1868 :
Une note historique sur la cure :
Je suis arrivé à Saint-Martin de Bossenai le 25 septembre 1869 en qualité de curé, après avoir desservi pendant 19 ans la paroisse de Coursan canton d’Ervy. Que Dieu épargne à mes successeurs les mesures déloyales, violentes et arbitraires qui m’ont amené ici.

Récit de la guerre de 1870.
Dans la nuit du 26 au 27 aout 1870, grande panique et fuite désordonnée de tous les villageois dans la direction du midi de la France. Des personnes se sont enfuies jusqu’à 200 lieues, tout le monde croyait avoir les prussiens derrière soi, et ils étaient à peine entrés dans le département de l’Est.
Dans la guerre de 1870, les allemand sont arrivés à St Martin le jour même de St Martin 11 novembre à midi.
Ils étaient au nombre de 200 cavaliers. Ils ont vécu et couché chez les habitants et sont partis le lendemain samedi à 7 heures du matin ; c’était le corps du Prince de Hesse qui était couché cette même nuit chez Mr RIGAUD curé de Marigny.
Le samedi 12 dans la journée environ 15000 hommes et 134 voitures ont défilé à Bossenay se dirigeant sur Avant.
Le lundi 13 novembre 120 piétons sont arrivés à St Martin. Ils y ont séjourné jusqu’au mercredi 15 à huit heures du matin.
Plusieurs ont assisté à la messe le mardi avec beaucoup de piété.
Du 1er au 8 décembre, le canon s’est fait entendre sans interruption du coté d’Orléans.
Le 5 janvier 1871, nouveau passage de soldats allemands à St Martin au nombre d’environ 60. Ils venaient d’Estissac et emmenaient avec eux les maires d’Origny et d’Orvillers. Ils n’on rien dit, rien demandé à personne.
Le huit du même mois (de janvier 1871), solennité de l’Epiphanie, passage de prussiens à Bossenay au nombre d’environ 160. Trois cavaliers se sont désaisis pour venir à la mairie.
Il n’y avait plus à St Martin ni maire, ni adjoint, ni conseil municipal ; Ils y ont emmené Aristide GUINAND en costume de meunier jusqu’à Bossenay ; Il est revenu quelques instants après et les ennemis ont continué leur route se dirigeant vers Nogent.
Le 26 janvier 1871, passage de prussiens, perquisitions à domicile et jusque dans les voûtes de l’église dont la porte a été enfoncée ; incendie de Conflans et Marcilly-sur-Seine.
Du 15 au 28 mars 1871, passage continuel de troupes allemandes retournant sur le Rhin. Tous les villages environnants y compris La Fosse ont été inondés pendant deux jours. Pas un soldat ne s’est arrêté à St Martin.

Et pour finir, la cloche qui ne veut plus sonner :
Le 7 janvier 1871 au premier coup de cloche pour annoncer la mort de l’excellente demoiselle Angèle GUINAND, le battant est tombé. Le baudrier a été refait à neuf par le cordonnier LHUILLIER – BOSSUAT et le maréchal DOUINE – COLSON.

Pour me contacter : Alain Beyrand
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