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Tours, le 7 août 2012
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C'est pour cause d'intermodalité que la ligne de tramway, contrairement à ce qui était prévu dans le Plan de Déplacement Urbain (PDU) de 2003, a fait un détour par la gare de Tours. Le voyageur du XXIème siècle n'a plus le temps de parcourir 300 mètres à pied, en achetant une brioche au passage et en trainant dans quelques magasins, comme ça se faisait au XIXème et au XXème siècle. Il est pressé et n'est pas là pour flâner, c'est comme ça. Le PDU, qui aurait dû être révisé dans les 5 ans (avant 2008, c'était aussi prévu en 2010...), ne l'est toujours pas en 2012 et la mairie n'a pas perdu de temps à une telle révision, surtout que les Tourangeaux auraient pu s'y opposer...
Cette juxtaposition des lignes de tramway et de train, certes déjà utile, devrait acquérir une pertinence plus forte si une ou plusieurs lignes de tram-train pouvaient à l'avenir y aboutir, notamment une ligne provenant de St Pierre des Corps (ou de plus loin), incluant l'actuelle navette. Voici donc la ligne de tramway qui vient tout près de la gare et de ses voies numérotées H, I, K et L et donc des quais HI et KL, très utilisés. Sur ce côté Ouest de la gare, il était naturel d'imaginer un passage très facile d'un quai à l'autre, sans aucun obstacle comme du côté Nord à l'entrée principale ou du coté Est de la rue Edouard Vaillant. Hé bien non, pas du tout, figurez-vous qu'entre le quais de train et de tramway, il faudra contourner... une palissade !! On peut deviner que la SNCF (ou RFF), habituellement réticente aux demandes des municipalités, est à la base de cette bêtise kafkaïenne. Comment a réagi la mairie de Tours (ou le Sitcat, présidé par le maire...) ? Plutôt que de dénoncer ce tracas inutile et mettre en place une structure très légère en attendant que SNCF-RFF revienne à de meilleurs sentiments (lors d'une collaboration pour le tram-train, par exemple...), elle a préféré ériger une grande palissade, et pas n'importe laquelle, une "oeuvre d'art" réalisée par un artiste de réputation mondiale, rien que ça ! Voyez, ci-dessous, à droite, combien cette palissade de Daniel Buren sera belle ! | 
D'après le plan du dossier d'enquête de 2011
(les flèches sont ajoutées, le nord est en haut). Le cheminements rouge sera interdit, il faudra utiliser le vert. |
Extrait de "Tours plus, le mag", hors-série de janvier 2012, vue depuis le quai de tramway  
Vue de puis le quai de gare KL le 7 août 2012. Et plus tard, en photo-montage, quand la palissade (ajourée...) de Buren sera érigée. 
Et voici le blabla de comm' pour maquiller le détour obligé de la palissade en "passage quasi direct" (extrait de "Tours plus, le mag", hors-série de janvier 2012) On note au passage la délicatesse avec laquelle l'ancien bâtiment a été rasé : "déconstruit". A choisir, n'était-ce pas mieux qu'une palissade, même de Buren ? [Ci-dessous vue de 2008, Google Street] 
La sortie Ouest rue Edouard Vaillant (très utilisée) est tellement plus simple... et elle a été tellement moins onéreuse à ouvrir... |
Certes, ce n'est pas aussi contraignant qu'un détour de 300 mètres, mais le lèche-vitrines n'est vraiment pas là... Ce pourrait être simplement cocasse, une mesquinerie inutile, s'il n'y avait un coût... de l'ordre de 3 millions d'euros pour les seuls aménagements Kafkaïens concernant la SNCF (sans le coût des oeuvres d'art, semble-t-il). Tandis qu'un peu plus loin au sud, la reconstruction promise d'une passerelle (la passerelle Fournier, lien entre deux quartiers) est jugée beaucoup trop chère avec ses 6,8 millions d'euros (étude de 2010). Ah, si Buren avait voulu l'habiller... On peut aussi évoquer les grosses sommes d'argent dépensées pour la comm' de ce tramway que le monde entier sera censé nous envier...
14 septembre 2012 : les travaux sont annoncés.
L'accès ne sera pas du tout direct pour les voyageurs des quais HI et KL.
Pour les autres, ça sera certes plus direct, mais pour un coût exhorbitant,
alors que le détour par là où sera la palissade ne coûtait pas grand chose.
Et, bien sûr, ouvrir ce passage ne nécessitait pas de fermer l'autre...
Lien : Jean Germain : "mécène de Daniel Buren" ?. Les interventions de Daniel Buren sur le tramway y sont estimées à 2 millions d'euros, mais connaîtra-t-on un jour ce chiffrage ?
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