Bras d'honneur et cynisme pour imposer la construction de tours |
A part quelques points jugés très positifs, le public a exprimé la crainte et même la peur :
[...] A quelques exceptions près, l’immense majorité des observations conteste, parfois avec virulence, les signaux urbains forts porteurs d’identité prévus par le projet. La tour prévue à la gare doit être abandonnée, car elle s’intègre mal au site. |
Mon rôle est de transmettre au conseil municipal le mécontentement exprimé par le public. C’est fait plus haut. Il est aussi de formuler mon avis personnel.
En fait, c’est la hauteur des tours et leur proximité avec des monuments, eux aussi porteurs d’identités, qui posent problème. La tour Vinci, selon ma mesure sur les plans, serait à 25 m du mur Ouest de la gare. L’immeuble de 29 m à la place du parking Heurteloup serait très près de l’hôtel de ville. A mon sens, un signal urbain identifie une ville, un quartier. Il peut être petit ou grand, haut ou bas. La Petite Sirène identifie Copenhague ; le Mannken Pies, Bruxelles ; la Tour Eiffel, Paris. Un signal urbain est un repère comme le signal d’un port. Or, on n’a pas besoin de deux repères ou de deux signaux urbains l’un à côté de l’autre. En conséquence, je ne suis pas favorable à la tour Vinci, à l’immeuble de 29 m près de l’hôtel de ville et à la tour en haut de la Tranchée, car la Tranchée est un signal urbain qui monte vers le ciel. Or, l’étendue et la beauté des ciels de Touraine est une des caractéristiques attachantes de la région. Par contre, les tours des Deux Lions seraient cohérentes avec le caractère contemporain du quartier, ainsi que d’autres tours en entrée de ville. Rappelons que des tours figurent sur les armoiries de la ville de Tours. Les premières tours de la ville étaient des tours militaires, d’où le nom de la ville. |
Alain Beyrand
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