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Les miradors du Sanitas Big Brother is watching you Mirador (d'après Le petit Robert) : Poste d'observation et de guet ; Construction surélevée servant de poste de surveillance dans un camp de prisonniers |
La décision du conseil municipal de juillet 2009 avait été très contreversée. La majorité municipale, de gauche, s'était scindée en deux et la minorité de droite avait fait pencher la balance (je simplifie car ce n'est pas seulement une question de droite et de gauche). Sur le coup, les habitants n'ont pas compris la portée de cet acte. Maintenant que les caméras multi-directionnelles avec puissant zoom sont en place, les réactions commencent à s'exprimer, et un sentiment d'insécurité en arrive même à s'installer, car il y en a obligatoirement quand il y a des caméras... La première réaction a semble-t-il été celle de jeunes du quartier qui ont créé le collectif "Comité Populaire Des Nouveaux Malgré Nous" (CPDNMN) (voir ici sur maville.com leur interpellation du CVL Est).
Soyons plus précis sur le faits. Cette page de la Nouvelle République (NR) du 6 mars les explique pour le principal. Il est à noter que le bulletin municipal, qui logiquement aurait dû prévenir de ces installations, a été étrangement muet sur le sujet (c'est tellement mineur, n'est-ce pas ?), alors que le coût de mise en place dépasse tout de même les 300.000 euros et que le coût d'entretien apparaît élevé. Rendez vous compte que dix agents municipaux (même pas des policiers) se relaieront pour observer la population. Alors, bien sûr, on nous jure que tout cela est extrêmement surveillé, que ce n'est que pour la bonne cause, chacun sait qu'avec le temps ce genre de précaution disparaît. Il reste le fait que des caméras sont en place avec un large chant de vision et que des individus choisis par le pouvoir en place observent ce qui se passe, hé oui, comme dans le roman "1984" de George Orwell, ça se met en place à Tours. Ces caméras jouent le rôle de miradors avec des gardiens, comme s'ils étaient sur place, qui surveillent nuit et jour ce qui se passe... La salle de contrôle. C'est une retouche de la photo de la NR, avec l'ajout de deux futurs écrans, le reste est déjà en place. En bas, à gauche, on devine deux hauts-parleurs, qui laissent croire que les caméras sont doublées de micros... Notez cet encadré de la NR qui rend perplexe : "La loi autorise les particuliers à accéder aux images qui les concernent. il faut en faire la demande écrite auprès de la direction de la prévention et de la gestion des risques, à la mairie de Tours"... (au passage, peut-être y-a-t-il là un levier pour gripper un peu le système en montrant qu'on ne peut pas accéder à toutes les images qui nous concernent ?) Entrons maintenant dans le détail des lieux surveillés. Au Conseil de la Vie Locale de Tours Est, il a été dit que l'installation des caméras avait été faite à la demande des commerçants. Voyez ce plan fait à partir de Google et d'une carte de repérage des caméras effectué par le CPDNMN. Les caméras sont en rouge. Les commerces sont dans les deux rectangles bleus. Deux caméras étaient largement suffisantes pour les surveiller. Alors pourquoi y-a-t-il 7 autres caméras ? Pourquoi le jardin Theuriet (rectangle vert) est-il entièrement surveillé par deux caméras ? |
L'article de la Nouvelle République du 6 mars 2010 intitulé "Vidéosurveillance : quatre secteurs sous contrôle" est-il entièrement exact (à quelques détails très mineurs près) ou contient-il des informations fausses et lesquelles ? |
Alain Beyrand
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