La révision du PLU de Tours ne permettra pas de respecter les objectifs du plan climat |
Commençons par un retour sur expérience de l'enquête publique du PLU de 2011 : sur les 25 recommandations du commissaire-enquêteur, aucune ou presque n'a été prise en compte. Se rendant probablement compte à quel point la mairie de Tours avait méprisé son travail et les remarques citoyennes qu'il avait collectées, le même commissaire avait procédé différemment pour le PDU de 2013. Il n'avait émis aucune recommandation (dont la prise en compte est facultative) mais exprimé sept réserves (obligatoires à respecter), allant même jusqu'à écrire que ses réserves "devront être acceptées par le responsable du projet, sinon mon avis sera considéré comme défavorable". A l'unanimité, les responsables politiques ont approuvé les sept réserves. Six ans plus tard, aucune n'est mise en œuvre et le Tribunal Administratif d'Orléans qui devrait être garant de la bonne exécution de ces promesses ne s'en préoccupe pas. Donc quoique fasse le commissaire-enquêteur, désigné pour servir de relais à l'expression des citoyens, qu'il s'exprime en recommandations ou réserves, la commune et la métropole de Tours n'en tiennent pas compte. Et aucune autorité ne leur impose de les respecter. Dans ces conditions, à quoi bon participer à cette enquête publique ? Pour porter témoignage d'un profond désaccord citoyen envers une politique qui est davantage dirigée par des lobbies, notamment immobilier, que soucieuse de la qualité de vie des citoyens. Et en espérant, quand même, que quelques points de détail puissent être pris en compte. En huit années de participation aux enquêtes publiques sur Tours, hormis des points accessoires, je n’ai vu qu’une seule fois la prise en compte de l’avis des participants à une enquête publique : le sauvetage de la "closerie" à Tours Nord, à côté de l’église du Christ Roi. La crise des "gilets jaunes" a récemment montré à quel point les citoyens sont conscients de ce manque d'écoute et de démocratie. Le désintérêt qu’ils montrent envers ces enquêtes publiques est une conséquence du fait qu’elles n’aient rien changé dans la politique locale lors de ces vingt dernières années. Les référendums locaux pourraient être un moyen de leur redonner la parole. Aucun n'a eu lieu à Tours depuis 1978 et pourtant d’importants dossiers d’aménagement se sont succédés et auraient probablement été rejetés s’il y avait eu consultation. 2) Une politique urbaine anti-écologique Le PADD du PLU de 2011 avait quatre orientations, la quatrième étant de développer la trame verte. J'avais alors posé la question de l'importance de sa quatrième et dernière place. A une question que j’avais posée au rédacteur du document, celui-ci m'avait alors assuré que les quatre orientations avaient la même importance. Enfumage : la trame verte ne s'est pas développée, elle a même régressé et le phénomène se poursuit. Ce n'est pas en plantant quelques arbustes que l'on remplacera la biomasse d'un arbre adulte abattu. La politique de plantation forcenée n'est qu'une démarche d'éco-blanchiment visant à masquer des abattages injustifiés, notamment de peupliers, de saules pleureurs, de platanes (bientôt boulevards Béranger et Heurteloup). Récemment 14 cèdres centenaires ont été abattus dans le jardin des Prébendes, sans aucune volonté d'en sauver quelques uns alors que tous n'étaient pas malades, défigurant ainsi pour longtemps ce jardin patrimonial classé. Et que dire, alors que les périodes de canicules augmentent, de la rue Nationale surchauffée avec seulement quelques arbrisseaux en pot ? Un commissaire-enquêteur avait demandé d'arborer le haut de la rue Nationale et la Mairie a refusé. Et la multiplication des arbres en pots, notamment les palmiers : une honte en matière de bilan carbone, avec des arbustes qui gaspillent de l'énergie (élevage en serre, transport en camions) alors qu'ils devraient être des puits de carbone ! Et tous ces endroits où on pourrait planter des grands arbres et où on préfère des arbustes ou arbrisseaux, parfois en bacs (place Châteauneuf…), ou des parkings minéralisés (place de la Préfecture…). En matière d'espaces verts, la seule opération vraiment positive de ces dernières années est l'opération "Fleurs de trottoir" qui, tout de même, apparaît marginale en matière de biomasse et de rafraîchissement de l'air. Le PADD de 2019 se prétend encore plus soucieux d’écologie que celui de 2011, mais, en cette matière, il est aussi peu crédible. D'une part, il ne reconnaît pas l’échec des intentions de 2011, d'autre part, il n’établit aucune contrainte forte. Cette fois-ci, six orientations sont retenues et à nouveau la préoccupation écologique et le bien être des habitants restent la dernière d'entre elles et donc la dernière des priorités. Cela signifie notamment qu'à nouveau les volontés des aménageurs (transcrites dans les OAP…) primeront sur la qualité de vie. Il faut savoir que, en cas de litige sur une opération immobilière, le Tribunal Administratif d'Orléans ne prend pas en compte ce qui est écrit dans le PADD. Donc tous les beaux discours sur cette sixième orientation traitant du bien-être sont sans aucune obligation de mise en application. Pour qu’une orientation soit juridiquement opposable, elle doit s'appuyer sur le "règlement". Son accès est compliqué et aucun lien n'est opéré avec le PADD, si bien qu'il n'est pas facile de relier les grandiloquentes prétentions et les applications sur les permis de construire et d'aménagement. Prenons quelques exemples : "mailler le territoire en espaces verts", "préserver les cœurs d'îlots végétalisés", "accroître la protection du patrimoine arboré et des ensembles végétaux participant à l'ambiance urbaine et à la biodiversité", "promouvoir une trame végétale". Cela va-t-il permettre de sauver les 120 beaux arbres du quartier des casernes ? Les platanes des boulevards Heurteloup et Béranger ? Prenons le cas de la zone UCb de mon quartier. D'une part, les arbres remarquables protégés y sont rares, d'autres part : Rien dans ce qui est écrit dans le règlement ne répond à l'objectif PADD de "préserver les cœurs d'îlots végétalisés". Un propriétaire pourra donc bétonner sa partie de cœur d'îlot et, quelques années plus tard, y construire… Alors que faudrait-il faire ? Protéger tous les cœurs d'îlot végétalisés d'une façon proche de la protection des jardins publics, exiger 75 % d'espace en pleine-terre sur le non-bâti et un pourcentage bien plus fort que 15% sur les parcelles à construire… De façon plus générale, il conviendrait de s’opposer aux intérêts immobiliers, par exemple à Tours Habitat qui, dans son avis en page 70 des avis extérieurs s'oppose aux 50 et 80 cm de terre pour arbustes et arbrisseaux et écrit : "Certains produits comme les bacs-végétalisés utilisés pour les toitures terrasses ne nécessitent pas d'entretien, ce qui ne serait pas le cas d'un espace arbustif ou planté". Cette attitude est à proscrire, il faudrait un maximum de plantation en pleine terre. C'est aussi une protection contre les inondations, pour rendre les sols plus perméables. 3) Inondations : la sécurité des citoyens n'est plus prioritaire En 1856, la ville de Tours a été inondée. En 1860, le perré ouest du canal reliant le Cher à la Loire a été renforcé en "digue du canal", ce qui a permis que Tours ne soit pas inondée en 1866. Cette digue reste opérationnelle, "très peu dégradée" d'après la dernière "visite technique approfondie périodique" de 2011 et d'après l'étude de l'AQUAVIT, en aquavit37.fr/ 2015digue/rapport2.html. Si une étude de dangers de 2013 a révélé des interrogations, elle n'a pas conclu à la nécessité de supprimer cet ouvrage. Mais un atelier d'urbanisme des ministères de l'urbanisme et de l'écologie s'est appuyé sur certains éléments de cette étude pour affirmer que la digue est fragile et dangereuse. Il s'en est suivi un déclassement de l'ouvrage sans aucune consultation des Tourangeaux. Le recours déposé par l'AQUAVIT a seulement permis de retarder une "mise en transparence" qui devait se faire "à court terme". Elle ne pourra désormais se faire qu'après consultation de la population. Le jugement stipule en effet que l’arrêté de déclassement "n'autorise pas, par lui-même, la réalisation de quelconques travaux, ni de construction, ni de démolition" (communiqué de l'Aquavit, aquavit37.fr/comm.html, en date du 10 juillet 2018). La seule étude scientifique qui fasse référence en la matière est l'étude de dangers de 2013 qui concluait en proposant "deux scénarios d'aménagement : soit une mise en transparence, soit la réalisation de travaux de confortement pour qu'elle puisse remplir son rôle de protection. Des solutions intermédiaires sont également possibles. Cela suppose de mener une étude pour définir le devenir de la digue du canal et les travaux consécutifs à accomplir. Cette étude nécessitant une concertation approfondie, elle pourra également s'inscrire dans le cadre d'élaboration d'une stratégie locale" (cf. aquavit37.fr/ 2015digue/rapport2.html chapitre 15). Tant que cette "étude nécessitant une concertation approfondie" n'est pas réalisée, il convient de laisser intact l'ouvrage. La SLGRI, Stratégie Locale de Gestion du Risque d'Inondation, sans consultation de la population, a hélas repris les directives de l'atelier d'urbanisme parisien. C'est ainsi qu'il est écrit en page 10 du PADD : "une réflexion sera engagée pour la mise en transparence d'une partie de la levée du canal" et "Prendre en compte le changement de statut de la levée du canal pour favoriser le maillage urbain entre Tours et Saint-Pierre-des-Corps". Cette phrase montre à quel point la sécurité des habitants passe au second plan derrière les priorités des aménageurs. La priorité n'est plus de se protéger des inondations, elle est de "développer une culture du risque", "Favoriser l’écoulement des eaux en levant les obstacles en rendant perméable les sols". Rendre perméable les sols, certes, mais on a vu que, dans le règlement, 15 % d'espace en pleine terre sont très insuffisants. Quant à lever les obstacles, c'est impossible : à supposer même qu'on mette en transparence la digue du canal, il resterait l'obstacle des voies ferrées (surélevées) et de l'avenue de Grammont. C'est donc un leurre. Le but est de faire un cadeau au lobby immobilier au mépris de la sécurité des habitants, comme c'est sous-entendu en page 112 du rapport de présentation : "La levée de l’ancien canal et la construction de l'autoroute ont limité fortement le maillage urbain entre Tours et Saint-Pierre-des-Corps. Le déclassement de la levée de l’ancien canal en tant qu'ouvrage de protection et la possibilité d'y aménager des perméabilités, à court terme, ouvrent de nouvelles perspectives pour améliorer et créer de nouvelles relations entre les villes. La priorité concerne le réaménagement de la levée du canal pour établir une continuité au niveau du point Zéro (au-dessous de l'autoroute)." Le tracé des ruisseaux de la Dolve et de l'Archevêché, en bas de page 17 du rapport de présentation tome 1, est erroné : il est presque rectiligne et en contradiction avec la carte du haut de page ! Il s'appuie probablement sur la base de données numérisée Carthage. Les services municipaux peuvent, évidemment, trouver le tracé véritable. Il est oublié que cette digue protège aussi Saint Pierre des Corps et ses sites SEVESO en cas d'inondation par l'aval (scénario n°2 de l'étude de dangers 2013). En cette même page 10, il est écrit "Localiser une grande partie de la production de logements en dehors de la zone inondable" : en quoi cela est-il transcrit dans le règlement ? Notamment en mon quartier UCb ? A part la diminution de l'emprise des constructions de 60 % à 50 %, je ne vois rien qui aille en ce sens. Il faudrait des objectifs et des points de contrôle réguliers pour les atteindre. Et comment "développer une approche responsable, collective et partagée de prise en considération" quand on veut détruire la digue qui avait empêché l'inondation de la ville en 1866 ? Nous sommes en pleine défiance, ceux qui obéissent aux aménageurs et ignorent la sécurité d'une digue qui a fait ses preuves (et à laquelle tenaient les maires Royer et Germain) ne sont pas crédibles. 4) Emplacements réservés : bonnes intentions, mauvaise application Il y a eu un gros effort pour protéger le bâti. Le fait notamment de protéger les "particuliers tourangeaux" (description en page 4 des fiches typologiques) est une excellente chose. Hélas, c'est très mal appliqué. Il suffit de prendre la portion de la rue où j'habite : Sur cet exemple, pour lequel je demande bien sûr que mes suggestions soient prises en compte, on se rend compte que la mise en application est médiocre. Les "particuliers tourangeaux" sont pourtant aisément reconnaissables, il suffit de suivre l'indication en page 4 des fiches typologiques. Comment sur un principe aussi simple a-t-on pu, au moins autour de chez moi, arriver à des classements aussi peu compréhensibles ? Je souhaite que le commissaire enquêteur soit particulièrement attentif pour que soient corrigées les anomalies qui lui sont signalées. Surtout qu'il n'est même pas besoin de se déplacer, avec Google Street ou un logiciel comparable, la vérification est facile, tout du moins pour des cas localisés pas trop nombreux. En dehors de notre quartier, je trouve incompréhensible et inquiétant que la façade de l'ancienne mairie de Saint Symphorien ne soit pas protégée. 5) Arbres protégés : un relevé insuffisant Sur mon quartier, je constate que le nombre d'arbres protégés est très faible, ce qui correspond à la minéralisation du quartier et au manque d'attention et de respect envers les arbres âgés. Il est toutefois possible de faire mieux. Ainsi, prède chez moi, outre l'arbre déjà indiqué, deux frènes et quatre tilleuls devraient être protégés. Au bout de la rue de la Fuye, à l'ouest de la rue Edouard Vaillant, sur le terrain SNCF, il y a un espace vert qui n'est pas signalé (ce qui est lourd de sens…) et qu'il conviendrait de protéger… (est-ce lui qui est signalé en bas de la page 37 des OAP ? Alors pourquoi n'est-il pas protégé ?). Il n'y avait pas un tel relevé au PLU précédent, il y a donc là un réel progrès. Mais, de même que pour le bâti protégé, pourquoi la mairie n'a-t-elle pas publié en avant-projet ces cartes il y a six mois en demandant aux habitants d'exprimer leurs demandes de correction ? Et maintenant qui le sait ? Quel média en a parlé ? 6) Emplacements réservés : pour quelles véritables raisons ? En ce qui concerne, les espaces réservés, la raison est souvent bien exposée. Ainsi la réservation de l'espace Verdun (p 95) est rassurante pour que soit mise en place une garde correspondance train-tram (et ça va dans un sens favorable à l'étoile ferroviaire…).. Mais, par exemple pour la rue d'Estienne d'Orves p 58, 59, qu'il est prévu d'élargir, il y a lieu de s'étonner de l'intérêt d'élargir une rue peu fréquentée et d'accès difficile. Peut-être est-ce à cause de la digue du Canal qui longe cette rue ? 7) Non à une tour près de la gare (îlot Vinci) La gare de Tours est un monument historique protégé. Ce PLU montre la volonté de construire une tour de 54 mètres de hauteur à côté. Les Tourangeaux s'étaient mobilisés en 2012 contre ce projet. Il semblait enterré et le revoilà… Par une réserve, le commissaire-enquêteur peut mettre un terme à cet acharnement de bétonner n'importe comment le cœur de la ville. Il est néanmoins indispensable d’envisager un aménagement architectural digne de ce nom sur ce site, en cohérence avec la gare, le centre des congrès, les beaux immeubles voisins. 8) Oui à l'étoile ferroviaire Voilà des dizaines d'années que les pouvoirs publics déclarent qu'ils veulent "valoriser l'étoile ferroviaire". Mais ils préfèrent se lancer dans des dépenses insensées de lignes de tramway intra-urbaine en refusant de décongestionner les entrées-sorties de la ville de Tours des bouchons automobiles réguliers au bilan carbone complètement contraire au plan climat. Et là, surprise, en page 239 du tome 1 du rapport de présentation, nos élus deviennent "défavorables" à une étoile ferroviaire qui ouvrirait la ville sur ses environs. Il y a même écrit qu'elle empêche la desserte des communes périurbaines. C'est un revirement par rapport au PDU de 2016 et à ceux qui l’ont précédé. On comprend hélas pourquoi : il y a des "perspectives spectaculaires sur ces espaces", le lobby immobilier est toujours plus gourmant. Pourtant de l'espace, il en existe : supprimer l'aéroport de Parçay Meslay. C'est améliorer le bilan carbone et offrir de l'espace aux aménageurs. Cela permettrait de réduire la pression immobilière que l’on sent omniprésente en arrière-plan de ce PLU, au détriment de la qualité de vie des habitants et de la sixième orientation du PADD. 9) Réhabiliter plutôt que détruire-reconstruire Il est prévu de construire… Mais réhabiliter les logements chroniquement inoccupés semble hors sujet. Le SCOT prévoit pourtant de densifier la ville. Avant de construire, il convient d'abord d'habiter ce qui devrait l'être. Mais pour une commune, un logement neuf rapporte plus qu'un logement réhabilité… Pourquoi démolir la Rotonde ? (page 39 des OAP). Ce bâtiment est un bâtiment patrimonial faisant partie de l'histoire d'un quartier déjà très malmené, témoignage de l’histoire ferroviaire de la ville. Il convient de le réhabiliter. Il y a lieu de s’interroger sur l’absence d’OAP affectée à la place de la Tranchée (là où se trouve l’ancienne mairie de St Symphorien), alors que c’est un site exceptionnel qui ponctue l’axe emblématique de la ville. La façon dont sont présentées certaines OAP, notamment celles du Champ Girault, est inquiétante de sous-entendus. Sur un espace complètement occupé, on veut un "renouvellement du parc de logements", "redécouper les îlots", "promouvoir l'innovation architecturale", "gérer les espaces d'interface", le "renouvellement des bâtiments existants", "optimiser l'organisation du bâti". Tout ce vocabulaire en dit long sur l’avenir programmé de ce périmètre… On a le triste exemple d'immeubles du Sanitas qui auraient pu être réaménagés comme d'autres immeubles du même type et qu'on détruit pour que les aménageurs en fassent leur terrain de jeu et de profit. Le champ Girault et ses abords vont-il entrer dans l'œil du cyclone ? Le bilan carbone d'une destruction-reconstruction est portant très supérieur à celui d'une réhabilitation. 10) Ce PLU ne permet la réalisation des objectifs du plan Climat de l'agglomération Le plan climat de l'agglomération tourangelle a des objectifs très peu respectés : par rapport à 1990, la diminution du bilan carbone doit atteindre 20 % en 2020 et 75 % en 2050. En 2013, la diminution était minime et on ne trouve pas mieux que de multiplier par 2,5 le trafic aérien, anéantissant le gain qu'apportait le départ bienvenu de l'école de chasse. La biomasse régresse avec une incapacité chronique à protéger et planter des arbres à haute tige. La démolition-reconstruction est préférée à la réhabilitation, alors qu'un effort massif serait à effectuer tant ces dernières années l'isolation des bâtiments anciens a peu évolué. Avec ce PLU, même s'il présente quelques améliorations, on est sûr de continuer sur la mauvaise pente. Quand donc mènera-t-on enfin une véritable politique de réduction de notre empreinte carbone à la hauteur des enjeux ? Quand sortira-t-on de l'actuelle fuite en avant qui consiste à poursuivre les erreurs passées alors que l'on a besoin de changer radicalement de politique urbaine ? Le PLU devrait prendre en compte le Plan Climat, cette articulation essentielle est défaillante. 11) Un contrôle sur le permis de construire A côté de chez moi, des maisons ont été construites sans respecter les règles de sécurité en matière d'inondation, ni d'autres règles. L’adjointe à l'urbanisme, m'a répondu dans une lettre datée du 14 septembre 2018 : "Le service instructeur n'a pas à vérifier la véracité des informations déclarées par le pétitionnaire". Ainsi, un promoteur peut écrire des contre-vérités, elles ne sont pas vérifiées. Pire, lorsque le dossier est incomplet, par exemple les deux photos obligatoires pour montrer l'état d'un espace vert, ce n'est pas vérifié non plus, bien que ce soit très simple à faire. Alors à quoi sert un PLU si on ne s'en sert pas pour vérifier la "véracité" de la conformité des permis par rapport aux règles du PLU ? Les promoteurs ne sont pas tous soucieux du respect des règles. L'un d'entre eux a été jusqu'à construire chez un voisin et les responsables municipaux ont refusé d'intervenir quand on leur a appris… 12) Récapitulation des demandes précédemment exprimées Demandes précises : Demandes d'ordre plus général : Alain Beyrand, le 11 octobre 2019 |