A quand le retour des herbes sauvages ? |
Pour lutter contre la pollution des eaux, Rennes et son agglomération réhabilitent les «mauvaises herbes» et tentent de mettre les pesticides au rancart. Entre les pavés poussent les plantes sauvages. (cf. http://www.liberation.fr/page.php?Article=276805). Il y est question de la politique des espaces verts de la ville de Rennes qui, à cause des dégats des pesticides sur les nappes d'eau, a décidé de diminuer très fortement l'emploi des produits chimiques, surtout les désherbants. Leur dépense en ce domaine est passée de 180.000 francs en 1994 à 73.000 francs en 2004. Et les espaces verts ont pris un air plus naturel, avec davantage d'herbes folles, d'insectes etc. Question : La ville de Tours sait-elle quel est le montant de ces produits, essentiellement herbicides ? Si oui, merci de nous en communiquer la valeur. De façon plus générale, je fais part maintenant d'un sentiment personnel sur la tenue des espaces verts dans la ville de Tours. En résumé, j'ai l'impression que nous n'arrivons pas à sortir des "jardins à la Royer", proprets, tirés au cordeau avec des pelouses bien soignées. Certes je vois par-ci, par-là, des changements, notamment les rocailles alpines du Jardin Botanique, ou l'emploi plus diversifié de plantes (on trouve même des euphorbes). Toutefois, cela reste limité, et il y a même des avancées en sens inverse, avec des arbres en pots que l'on place et déplace suivant les saisons, c'est vraiment de la nature artificielle. J'ai l'impression que coucourir pour la ville la mieux fleurie de France a beaucoup d'effets pervers. Pourtant la ville dispose de grands espaces où nous pourrions profiter d'une nature plus sauvage, cela donnerait un bien plus grand intérêt aux parcs Balzac ou de Sainte Radegonde. Parfois, on a l'impression, comme par erreur, de tomber sur des lieux moins ordonnés. Prenez le talus qui borde l'autoroute sur le bord de la rue Etienne d'Orves. Il y avait au printemps 2004 de jolis muscaris et orpins (cf. photos ci-dessus). Quelques mois plus tard, les herbicides étaient passés et les orpins étaient à l'agonie... Je trouve que la ville de Tours a un formidable potentiel humain avec des jardiniers de grande qualité. Ne serait-il pas possible, comme l'a fait la ville de Rennes, de réorienter leurs travaux pour que nos espaces verts soient moins aseptisés et plus naturels ? |
Alain Beyrand
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