L'enjeu |
Un patrimoine arboré de qualité |
Chauveau C1, 5 platanes Ce sont les plus beaux sujets, sûrement les plus vieux (l'Est au fond). Il y a lieu de croire que les autres platanes deviendront aussi somptueux que ceux-ci. Ils auraient mérité d'être préservés dans le récent PLU. | Chauveau C2, 17 arbres, surtout des platanes Vue de la rue du Plat d'Etain. Le Nord au fond. |
Beaumont B1, 19 platanes L'Est au fond. Un bel espace vert à aménager... | Beaumont B2, 53 platanes L'Ouest au fond. Les arbustes devant ne sont pas comptés. |
Beaumont B3, 18 tilleuls Le Sud au fond. | Beaumont B4, 5 platanes et 6 autres arbres L'Ouest au fond. |
Des intentions louables déjà gâchées |
Encore un simulacre de concertation ? |
Ma première déposition |
Quand un particulier acquiert un terrain, il l'aménage en prenant en compte l'existant pour garder et mettre en valeur le plus intéressant, notamment les beaux arbres. Nous agissons presque tous ainsi au nom de l'environnement, du patrimoine, de la qualité de la vie. La mairie de Tours énonce ici les mêmes intentions. Nous savons mettre en oeuvre ces préceptes, il suffit d'aménager l'espace en prenant en compte dès le départ la préservation des éléments patrimoniaux. La mairie de Tours ne sait pas faire ça, pas du tout. Depuis des années, elle rénove en commençant par abattre tous les arbres. Et elle fait presque pareil pour ce nouveau quartier des casernes, car seuls quelques uns subsisteront, au hasard des espaces laissés libres par un plan d'aménagement qui ne les prend pas du tout en compte.
J'ai compté 125 arbres, surtout platanes et tilleuls, centenaires ou presque. J'ai étudié leur devenir, en superposant le plan d'aménagement avec l'actuel plan. Il y aura peu de survivants. Je vous invite à lire ma démonstration : pressibus.org/casernes Je demande que ce projet soit remanié en basant les aménagements sur la préservation du patrimoine arboré. Cette année 2011, encore plus qu'avant, on abat beaucoup trop d'arbres dans notre ville sans qu'il y en ait vraiment besoin (pour la même raison : leur préservation n'est pas planifiée au départ). Puisse ce projet montrer que l'on part dans une autre direction. |
Le mal est déjà fait ! |
Les propos que j'ai adressés et que j'adresse à l'architecte |
Monsieur l'architecte, je m'adresse à nouveau à vous, après notre premier échange d'hier. Que pouvez-vous faire pour améliorer la situation ? Pas grand chose, me semble-t-il, vous êtes prisonnier du cahier des charges, vous êtes prisonnier de votre projet qui a été accepté. Vous pouvez certes essayer de sauver un peu plus d'arbres (je vous recommande surtout C1 et B1), mais les progrès ne peuvent être que très limités. Je doute qu'une démission de votre part soit une solution. Si vous le pouviez, vous auriez sans doute un remplaçant qui travaillerait sur les mêmes bases. Je ne vois actuellement que le refus de la Déclaration d'Utilité Publique au terme de l'enquête d'utilité publique. J'ai énoncé ici assez d'arguments pour que soient reconnus le manque de concertation et le fait que ce projet est bâti sur de mauvaises bases. Certes, ici à Tours, les dès m'apparaissent pipés, j'ai eu l'occasion de le constater, au moins sur deux projets, mais j'espère que ce n'est pas général, je me souviens avoir rencontré un commissaire-enquêteur qui m'assurait que seule la pertinence des arguments comptait (avant qu'il se retire, pour raisons de santé...). Oui, il ne reste que ce refus de la DUP, Monsieur l'architecte, et peut-être pourriez-vous, d'une façon ou d'une autre, agir en ce sens ?
Comme c'est parti, mon action, comme les précédentes, ne sera probablement pas isolée et ce projet que vous souhaitiez très positif risque d'être vu négativement par une population de plus en plus rétive aux méthodes municipales. Songez au précédent d'un tramway qui est maintenant de plus en plus souvent appelé corbillard, tant ce n'est pas le transport que nous voulions. Songez aussi que le défaut environnemental que je dénonce n'est probablement pas le seul défaut structurel. Hier, j'ai trouvé fort intéressante l'intervention qui suivait la mienne, visant à rejeter les automobiles sur les pourtours du nouveau quartier. C'est une hypothèse qui aurait pu être creusée s'il y avait eu une concertation avant la rédaction du cahier des charges. Je regrette bien sûr de dresser un tableau si sombre pour un projet qui au départ bénéficiait de très forts atouts. Je peux vous rassurer un peu en vous disant que le terrible abattage qui s'annonce sera moins catastrophique que celui qui vient d'avoir lieu au quartier du Sanitas (ici). Autour de ces casernes, en effet, il y a de nombreux jardins particuliers (sur la vue du ciel on aperçoit bien ces multiples îlots verts), et les Tourangeaux savent individuellement soigner leur patrimoine arboré. On est aussi plus loin de l'autoroute. Il y a donc un peu moins de pollution, davantage de chlorophylle, davantage de quoi lutter contre les îlots de chaleur. Mais quel dommage d'avoir ainsi interdit un mieux vivre, celui de vivre au milieu d'arbres centenaires. Rendez-vous compte, un quartier avec plus d'une centaine d'arbres bientôt centenaires ! |
Abattage de la moitié à trois quarts des arbres |
Confirmation des doutes sur l'irrégularité du projet des casernes |
Alain Beyrand
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