De Futuropolis à Ringardopolis
1962 - Tonton Eusèbe

Tonton Eusèbe
sur la planète Bouboule

Le véhicule d'exploration de Tonton
L'histoire
Au collège Saint Glin-Glin, l'élève Boniface s'ennuie. Heureusement, son oncle Eusèbe l'appelle pour l'accompagner sur son astronef dans une expédition sur la planète Mars. Mais le tonton s'est trompé dans ses calculs et il arrive sur une planète inconnue.
Grâce à son pistolet à rayons "atomicofrancoverbalisateurs" il fait parler un indigène (Dudulos) en français. Il apprend ainsi qu'il est sur la planète Nouboule, en proie à des guerres intestines.
Après avoir aidé au rapprochement des protagonistes, Eusèbe revient sur terre, au soulagement de Boniface qui aspire à une vie tranquille.
Mais les lecteurs ont aimé la planète Bouboule et ses délires mécaniques, et il faudrait 15 pages de plus pour faire un album... C'est la raison cachée qui fait qu'Eusèbe se rend compte qu'il a laissé sa montre sur Bouboule, et qu'il doit absolument aller la rechercher avec Boniface...

Les publications et les épisodes
320 planches de Tonton Eusèbe sont parues dans Coeurs Vaillants puis J2 Jeunes (après 1963) de 1957 à 1966  :
  1. Tonton Eusèbe bricole (3 p., 1957)
  2. Calme et repos (3 p., 1958)
  3. Ca mord (3 p., 1958)
  4. Une royale occasion (3 p., 1960)
  5. Tonton Eusèbe bricole !! (4 p., 1960)
  6. Les conquérants (4 p., 1960)
  7. Les fines gaules de Saint Glin-Glin (4 p., 1961)
  8. Vivent les vacances (4 p., 1961)
  9. L'Eusébienne (3 p., 1961)
  10. Une leçon d'histoire (6 p., 1962)
  11. Le Gagamiolateurosatellite (11 p., 1962)
  12. A toute vapeur ! (15 p., 1962)
  13. Paix aux Boubouliens (16 p., 1962)
  14. Le mystère de la cathédrale marine (1) (15 pl., 1963)
  15. Le mystère de la cathédrale marine (2) (15 pl., 1963)
  16. la tante d'Amérique (1) (15 pl., 1963)
  17. la tante d'Amérique (2) (15 pl., 1963)
  18. Le puzzle (18 pl., 1964)
  19. La guitare de Tonton Eusèbe (1) (15 p., 1964)
  20. La guitare de Tonton Eusèbe (2) (15 p., 1964)
  21. The Capricious (1) (15 p., 1964)
  22. The Capricious (2) (15 p., 1964)
  23. Le Pont Transatlantique (20 p., 1965)
  24. Chut ! Chut ! (20 p., 1965)
  25. Le monde aura soif (1) (20 p., 1965)
  26. Le monde aura soif (2) (20 p., 1965)
  27. Bon Moyen Courrier (24 p., 1965)
Les épisodes 10 à 16 ont été publiés en couleurs, les autres étant en noir et blanc ou en bicolore. Les épisodes 12 et 13 ont été réunis en album (non daté) par les éditions Fleurus.



Loufoqueries grandioses et merveilleux machiniste

« Il semblerait que Tonton Eusèbe ait désarçonné la rédaction de Coeurs Vaillants. Il s'agissait d'un univers de plus en plus typé, excité, avec des loufoqueries grandioses, qui mettent tout cul par dessus tête, genre navire-accordéon, marine à cheval ou police secrète en uniforme ! Dans La Cathédrale marine, "Andouillette enrhumée" manque de télescoper "Camembert agile". Il s'agit de navires... (...) On prie l'auteur de "ne pas aller dans le fantastique", de "vivre dans la réalité de tous les jours". Peine perdue, J. Lebert verse inexorablement dans le merveilleux machiniste. »
Ces propos ont été tenus par Sylvain Bouyer dans Les Cahiers de la Bande Dessinée n°76, dans un article intitulé "Un drôle d'Eusèbe", article ayant servi à la rédaction de cette page. Il y écrit aussi :
« J. Lebert oriente le récit du côté de la dépense. Le plaisir est celui du surgissement, de la prolifération.  Comme si l'auteur avait pour principe de produire le plus d'événements (visuels, anecdotiques) en le moins d'espace-temps possible. (...) Tout est prétexte à transformation et confère à la série sa tonalité surréaliste qui reste aujourd'hui la principale raison de la découvrir. »


L'auteur
J. Lebert (pseudonyme de Yves Gilbert, on ne sait pas quel est le prénom "J."...) (1937 - ) débute dans Coeurs Vaillants en 1956 et commence en 1957 Les aventures de Tonton Eusèbe. De 1971 à 1977, dans Formule 1 (suite de J2 jeunes), dans la même veine, il anime Lepépin (160 p.). Dans les mêmes journaux, il anime Pipe en bois (41 p., 1965-1971), Denis et Catherine (1969-1971) et Balthazar (25 p., 1973-1974). Dans Francs-jeux, il a crée Cap sur Kotiko en 1960. Il a aussi dessiné des planches didactiques dans divers journaux.
En 1977, des problèmes occulaires l'écartent de la bande dessinée.


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