De Futuropolis à Ringardopolis
1951 - Arabelle
la dernière sirène chez Vénus
L'histoire
La dernière sirène vivante s'appelle Arabelle, et elle est très belle, avec ou sans sa queue de poisson qu'une opération chirurgicale lui permet de quitter pour des jambes humaines (et, plus tard, de retrouver une double queue).
En 1951, un an après le début de ses aventures quotidiennes, elle part en expédition sur la planète Vénus, avec son singe ouistiti Kouki et son ami Fleur-Bleue (son fiancé John Bimbleton restant sur terre).
Sur le désert qu'est Vénus se trouvent des cactus et des femmes guerrières qui se querellent. Arabelle et ses compagnons y remettent de l'ordre et rendent le pouvoir à Vierge XXVII.
De retour sur Terre, accompagnée des douze plus belles Vénusiennes, Arabelle est acceuillie triomphalement (200 tonnes de confettis à New-York !). Après un discours remarqué à la tribune des Nations Unis, un "plan Arabelle" est lancé pour repeupler Vénus.
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En France, les éditions Denoël ont édité un album en 1964 (Paris by night), les éditions de poche en ont édité quatre en 1967 et 1968 (ci-dessus la couverture du 4ème), et Glénat en a édité un an 1978 (Le monstre du Tonsberg).
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Les publications et les épisodes
Arabelle, la dernière sirène a paru tous les jours de 1950 à 1962 dans le quotidien France-Soir, dont le tirage était alors très important (jusqu'à plus d'un million d'exemplaires). En tout 3550 bandes. Dans les années 50, le succès est considérable : la publicité et les chansonniers s'en emparent. Il s'étendra à l'étranger, du Japon au Brésil en passant par l'Egypte. En France, Arabelle fut repris dans plusieurs quotidiens régionaux. En 1954, le texte, qui était sous les images, passe dans des ballons et les épisodes portent toujours un titre (16 aventures jusqu'en 1962).
Dans Le Journal du Dimanche publia 53 autres "planches du dimanche" en 1957/58. Il y eut aussi deux épisodes inédits pour le journal Tintin en 1972 (88 planches, n°1218-1233, 1245-1257) et un autre pour Tintin sélection n°20 (1973, 16 p.).
L'épisode de Science-Fiction qui nous intéresse occupe deux épîsodes, le premier sur terre et Vénus, le second sur terre.
- Arabelle, la dernière sirène chez Vénus : bandes 340 à 408 (juin à août 1951)
- Arabelle la dernière sirène (sans autre titre) : bandes 409 à 427 (août à septembre 1951)
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Vénus, son paysage typique, sa faune et sa flore...
Dans son site sur les héros quotidiens, Pressibus consacre une autre page à Arabelle.
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L'auteur
Jean Ache (pseudonyme de Jean Huet) (1923-1985) est de 1946 à 1949 un des principaux collaborateurs du journal OK, avec notamment Tonton Molécule, et de Mon Journal avec Achille, Lastuce et Crémolet.
Pour la grande presse, de 1948 à 1957, il anime trois séries (Archibald, Agénor et Amanda)dans France Dimanche. A la même époque, il travaille aussi pour Libération (Gil Blas en 1955) et surtout France-Soir où il réalise la plus célèbre de ses séries, Arabelle la dernière sirène.
De 1958 à 1966, Jean Ache dessine pour Le Journal de mickey Nic et Mino (scénario de Claude Dupré). Dans les années 70, il anime Supershoot pour Footy, Ortax le robot pour Pistil et surtout il reprend Pat'Apouf pour Le Pélerin, de 1973 à 1985.
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Partout des célibataires veulent apporter leur contribution à la réussite du "plan Arabelle" en émigrant sur l'étoile du Berger.Les guerres en cours cessent faute de combattants. Seuls sont évincés les hommes mariés...
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