© Vernes / Attanasio

Après l'intermède A l'assaut de l'Everest, retour de Mousse et Boule qui laissent à nouveau la plume au tandem vernien pour une nouvelle exploration à partir du n°595 : Fawcett le naufragé de la forêt vierge.

Il y a deux siècles et demi, un commando d'aventuriers découvre par hasard dans les forêts vierges du Brésil une cité abandonnée à l'aspect fort ancien. Ils relateront cette expédition dans un document officiel que découvrira l'explorateur Fawcett dans les archives de Rio de Janeiro. Ce dernier partira à son tour et, malgré sa grande expérience du Matto-Grosso, y laissera ses os ainsi qu'un de ses fils et un cousin de celui-ci. Voilà crûment dite l'affaire.

Mais il plane sur cette histoire tout un mystère. D'une part, Fawcett était persuadé de partir à la découverte d'une cité antédiluvienne. Un poil d'Atlantide, deux grammes de civilisation supérieure, un trésor possible, un âge d'or, des vestiges incompréhensibles, un lieu introuvable, etc... voilà pour les aromates.

Une pléiade de coureurs de brousse, de chicleros, d'aventuriers de tout poil prétendront avoir retrouvé Fawcett, disparu en 1925. La parution de ses mémoires, mises au propre par son fils Brian en 1952, relanceront l'affaire. Ensuite, elle tombera dans le domaine vernien : un épisode de Bob Morane (n°21, Sur la piste de Fawcett) et le présent récit.

L'histoire m'avait quand même bien allumé étant gamin car je m'étais promis de retrouver cette cité à mon tour. Les aléas de la vie firent que je devins bouquiniste BD, domaine où le parasitisme et les animaux féroces sont quand même d'un abord plus aimable que dans la forêt amazonienne. Par contre, la fièvre de la recherche et de la collection est bien plus maligne que les fièvres tropicales de l'endroit.

Attanasio nous livre quelques rares images de la cité perdue, légèrement pompées sur les architectures maya et aztèque qui fleurirent à plusieurs milliers de kilomètres du Brésil. Qu'importe la rigueur, pourvu qu'on ait l'ivresse ! Fin au n° 634.

Dominique Thura - Pressibus