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Cette page de mon blog sur le CVL Tours-Est est un complément à la page Grands arbres, sur un sujet élargi.
A propos du projet de développement présenté par la municipalité
Une trame verte sur la ville de Tours, vraiment ? |
Sommaire
Le 19 septembre 2009, une réunion inter-CVL (les quatre Conseils de la Vie Locale), a permis aux services municipaux d'exposer le futur plan d'urbanisme pour la ville. On retrouve le contenu de cet exposé sur les pages du site Penser Tours ou dans le document pdf à télécharger ici.
Techniquement, il s'agit du PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable). Le PADD exprime le projet urbain de Tours. Il définit une politique d'ensemble et précise les projets d'aménagement. Ce document fait partie intégrante du Plan Local d'Urbanisme (PLU) qui remplace le Plan d'occupation des sols (POS).
Visiblement, le maître mot du PADD est Développement. On est donc en plein dans la philosophie ambiante de poursuivre la sacro-sainte croissance en l'habillant à la sauce verte qui permet de continuer sur notre lancée comme si notre planète avait des ressources sans limites. Je ne vois aucune volonté tangible de faire en sorte que l'on vive à Tours de façon vraiment différente. Par exemple, la municipalité continuera allègrement à gaspiller presque 300.000 euros par an pour illuminer la ville et les étoiles autour de Noël, elle continuera à dépenser 400.000 euros par an pour aménager des massifs quasi-artificiels fleuris en toutes saisons, elle continuera à dépenser de grandes sommes pour soutenir des sports professionnels. Tous ces développements très éphémères et coûteux se feront sous la peinture du Développement durable... Il s'agit en priorité de poursuivre l'action des années passées, celles des deux rois-maires Jean, Royer et Germain, comme si l'on était encore dans les années 60, comme si l'on ne devait pas changer d'époque. Il est dit que, plus que jamais, la ville doit être ambitieuse, rayonner, être un lieu phare, un pôle incontournable, c'est la première des priorités. Bien avant celle de faire une ville pour ses habitants, une ville du bien vivre, une ville qui s'adapte aux évolutions de la société et abandonne les errances des années passées.
L'orientation 4 "Harmoniser la ville et son environnement" m'apparaît donc être la quatrième roue du carrosse. J'y vois tout de même des éléments dignes d'intérêt s'ils entraient vraiment en application ou mieux encore s'ils devenaient vraiment prioritaires...
Que l'on me comprenne bien : je ne suis pas en opposition avec le fait que le ville continue sa croissance. Je soutiens la croissance des villes et la décroissance des campagnes, notamment parce que les villes se révélent plus économes en énergies. Mais je n'ai pas l'impression que ce PADD entre dans ce cadre, il reste dans une optique classique de croissance générale.
De plus la croissance préconisée porte en grande partie sur le centre-ville (entre Loire et Cher). Je crois qu'il vaut mieux y ralentir les actuels aménagements qui dégradent trop fortement le cadre de vie, notamment par la réduction des espaces verts et l'augmentation des encombrements automobiles.
Mettre en plein centre-ville (comme ci-contre à côté de la gare) un immeuble très haut, c'est y multiplier les accès en voitures (même si le tramway et le train passent à côté), tout du moins tant que la crise énergétique ne sera pas vraiment aigüe, ce qui peut durer assez longtemps... Coincée entre Cher et Loire, la ville est submergée d'embouteillages et il convient de ne pas dégrader cette mauvaise situation.
De même, depuis au moins 15 ans, les quartiers du centre-ville sont régulièrement densifiés par la création de "résidences" de 4 étages, pratiquement sans espaces verts et avec une place de parking par logement (alors que ça correspond assez souvent à deux voitures). Continuer en ce sens ne provoquera à court et moyen terme qu'une dégradation des espaces verts par habitant et des embouteillages (et donc un accroissement de la pollution urbaine).
Le développement devrait prioritairement porter sur le nord et le sud. Je pense qu'il est bon de ne plus construire de zones pavillonnaires mais des maisons rapprochées avec des très petits espaces verts particuliers. Et même parfois de hauts immeubles si leur bilan énergétique est satisfaisant (des progrès ont été faits, mais ce n'est pas encore bon...)
Ce n'est que lorsque la crise énergétique s'aggravera avec une diminution sensible de la circulation automobile qu'il sera temps de densifier le centre ville et de récupérer des espaces de stationnement pour multiplier les espaces verts. Bref remplacer dans le centre-ville l'actuelle croissance sauvage par une croissance harmonieuse en profitant d'une forte diminution des véhicules automobiles individuels.
Commençons par les manques révélateurs :
- Rien sur l'arrêt de la pollution sonore n°1 que sont les passages d'avions militaires d'entrainement sur l'agglomération. Il est à noter que les responsables municipaux évoquent leur départ dans quelques années. Qu'ils l'écrivent !
- Rien sur la limitation de la publicité. Comment peut-on parler d'améliorer notre environnement sans réduire les agressions publicitaires, à commencer par celles qui sont mobiles et lumineuses ?
- Rien pour limiter fortement la pollution lumineuse (cf. page voisine)
- Rien sur l'accès à l'Internet à fibre optique pour la population, rien sur la mise en ligne des données administratives pour éviter des déplacements et faire en sorte que notre administration soit plus transparente
- Pas assez sur la mobilité en vélo (notamment des axes à définir et développer, des emplacements de garage à vélo dans les constructions neuves et rénovées, des lieux de stationnement près de chaque arrêt du tramway, leur transport par tramway...)
- Rien permettant de croire à la sauvegarde des arbres des casernes Chauveau et Beaumont. Ils risquent de finir comme les tilleuls de l'hôpital Bretonneau, victimes d'un autre réaménagement.
- Rien sur la notion d'écosystème urbain
- Rien pour transférer l'argent des sports d'élite et cultures d'élite vers des sports et cultures populaires (il semble même qu'on veuille aller davantage dans le sens inverse)
Oui, dans tous ces domaines, rien ne change vraiment.
Venons en aux infléchissements qui pourraient s'avérer intéressants :
- Améliorer les conditions de vie urbaine par des déplacements moins polluants Il ne faudrait pas que ça soit une intention passe-partout tant cette notion de moindre pollution provoque actuellement bien des dérives. Contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, une voiture électrique est aussi polluante qu'une voiture à essence, car il convient d'avoir une vision globale de la pollution, de l'extraction des matières premières énergétiques au pot d'échappement. A ce titre même un vélo amène un certain degré de pollution.
- Repenser l’espace public pour favoriser les transports collectifs, le vélo et la marche (réaménagements des voies, trottoirs…)
- Construire de préférence dans le centre de la ville, sur les sites disponibles et ceux qui se libèrent, pour éviter l'étalement urbain et rapprocher les Tourangeaux des services et des équipements : oui, si c'est accompagné d'une politique environnementale très différente de celle de ces dernières années.
- Des espaces naturels remarquables à intégrer dans la ville : oui, en évitant le contraire d'intégrer la ville dans les espaces naturels remarquables.
- Des coeurs de quartier à valoriser
- Réinvestir la Loire et ses berges. Valoriser cet espace remarquable dans une démarche de développement durable et pour pérenniser son inscription au patrimoine mondial. Je devrais dire oui, mais les mots "réinvestir", "valoriser", "développement durable", "pérenniser" ont fait de tels dégâts qu'il convient de s'en méfier.
- Des projets valorisant les circulations douces en toute sécurité : j'espère qu'on commencera par l'appliquer à la nouvelle passerelle Fournier afin qu'elle traverse la rue Edouard Vaillant, apportant ainsi la sécurité à la traversée d'une rue très passagère. Sa réalisation prochaine (voir cette page voisine) sera un test pour prouver la validité de ces intentions.
Le point qui, à mon sens, serait le plus intéressant est celui portant sur la trame verte.
Il est hélas présenté d'une telle façon que je ne peux qu'avoir un doute important. Le titre même est "Conforter la trame verte" : mais elle n'existe pratiquement pas actuellement cette trame ! Pire, durant les 50 dernières années on a fait régresser ce qui en existe dans les lieux publics, notamment en remplaçant trop souvent des grands arbres par des arbustes (voir la page voisine des Grands arbres). Alors s'il s'agit de conforter ce qui a été fait, en continuant à l'enrober de jolis mots, c'est perdu d'avance.
Autre élément me faisant douter : l'expression "Développer une véritable tranchée verte". Ainsi, dès le début la "trame verte" est remplacée par "tranchée verte", c'est pourtant très différent : une tranchée réduit, une trame élargit. Pour moi une "trame verte" se rapproche de l'expression "maillage boisé de la ville", à mon sens vraiment intéressante et porteuse de sens, qu'emploient des élus Verts (cf. ici sur la page voisine des Grands arbres).
La photo ci-contre (prise à l'exposition située derrière l'hôtel de ville) reprenant deux vue de la Gloriette sur le bord du cher (très excentré), montre qu'il ne s'agit pas de trame verte à travers la ville, mais de continuer à entretenir les espaces verts le long de la Loire et du Cher qui deviendraient donc des "tranchées". Ca devient inquiétant...
Et autre élément me faisant douter, l'illustration ci-contre et ci-dessous donnée en exemple (de l'orientation 3).
Je ne vois pas là de trame verte, je vois une place très proprette avec sur la gauche une partie bétonnée / dallée / bitumée où se dressent comme du mobilier vert une dizaine d'arbres assez bas et sur la droite un espace vert constitué de buissons et arbrisseaux. Au fond une très large avenue avec des arbres bas sur les bords. Et autour des immeubles où n'émerge aucun arbre. On est en plein dans l'actuelle normalisation Germain de réduction de notre environnement arboré (voir notamment ici la place du 14 juillet sur la page voisine des Grands arbres). Auriez-vous envie de vivre dans un tel lieu ?
Pourquoi ne ferait-on pas à cet endroit un vrai parc, comme au XIXème siècle ? (le parc François Sicard, par exemple), pourquoi ne ferait-on pas un boulevard arboré comme au XIXème siècle ? (le boulevard Heurteloup, par exemple) Quand va-t-on cesser de dégrader notre cadre de vie en nous fournissant de tels espaces normés et aseptisés ? Et en les accompagnant d'une propagande verdatre... Le PADD / PLU entre-t-il dans ce cadre ou les mots peuvent-ils prendre une valeur plus pertinente ?
Comment pourrait-on faire pour qu'une véritable "trame verte" prenne corps ? A mon sens il faudrait d'abord réaliser un document directeur qui la définisse et acte sa mise en place, en fonction des environnements des quartiers, avec des directives. Cela rejoint la rédaction d'un document "Charte de l'arbre" tel que l'ont rédigées les municipalités de Montpellier, Nantes, Lyon, Nîmes, Nice, Grenoble... (voir ici sur la page Grands arbres), une rédaction à réaliser bien sûr avec la participation des CVL et des associations environnementales.
| Les casernes Chauveau et Beaumont vont être aménagées. S'il y avait une réelle volonté de créer une trame verte, l'aménagement s'appuierait sur les arbres existants pour développer cette trame. Hé bien non, le plan montré à droite en exemple sur le document du PADD, montre qu'on continue les erreurs du passé : on fait table rase des arbres existants et on réinvente tout... Et on se gaussera d'avoir planté plus d'arbres (qui ne seront que des arbustes...) qu'on en a abattu (c'étaient de vrais arbres)... L'exemple n'a certes qu'une valeur indicative (rien n'est encore engagé), mais il est révélateur...
(plan de gauche d'après Google Earth, cliquez dessus pour avoir une vue plus nette)
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Ce sujet important est traité sur cette page. Il y est montré comment les Conseils de Vie Locale, lieux de concertation naturels entre habitants et municipalité, n'ont pas permis une véritable concertation.
Le 9 octobre 2009. Jean-Marc Sérékian a publié sur le blog de Vélorution (en cette page) son point de vue sur le PADD, assez proche du mien. Il y développe ce que serait pour lui une véritable "trame verte" en un passage que je reprends ci-dessous.
A quoi pourrait bien ressembler un véritable "Trame Verte", conçue comme un écosystème ou comme un "corridor biologique" ? Et bien c’est extrêmement simple, en lieu et place des multiple rangés de stationnement automobiles dans les rues, il faudrait faire "ré-émerger la terre", la faire revenir à "l’air libre" et l’offrir à toute les strates d’un peuplement végétal : arborescentes, arbustives et herbacées…
Mais l’automobile rapporte encore énormément d’argent à la ville et le sous-sol est tellement colonisé par la canalisation de toute sortes, que le concept de "Trame Verte" du PADD de monsieur le maire ne peut être en définitive, que pure démagogie.
Une "Trame Verte", réel écosystème, est fondamentalement incompatible avec le réel et actuel plan municipal de privatisation de l’espace public.
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Je pense que c'est effectivement incompatible avec ce qui s'est fait ces dernières années, mais j'espère tout de même que les futurs responsables sauront changer de direction... Même en laissant une large part à l'automobile, il est possible de développer une véritable trame verte, il suffit de constater toutes les occasions perdues ces dernières années. L'essentiel est d'abord d'avoir une véritable volonté de changer de direction.
Wikipédia apporte un autre élément de réponse en sa page "Ecologie urbaine". Ce passage est particulièrement intéressant :
Paris a par exemple introduit dans son Plan Local d'Urbanisme (PLU) la notion de « Coefficient de biotope » qui dépasse le nombre de mètres carrés d'espaces verts par habitant, l'indicateur le plus utilisé, en introduisant aussi des critères de qualité écologique des espaces.
Les aménageurs n'ayant pas toujours dans le passé respecté leurs obligations en matière d'espaces libres (50 % du projet) où souvent la végétation était pauvre et sur une couche de terre insuffisante, le nouveau PLU interdit les espaces libres sur dalle, au profit d'aménagement « en pleine terre » de 20 % du terrain situé (soit 40 % des espaces libres), en créant des surfaces végétalisées supplémentaires selon le déficit mesuré par la ville dans la zone.(sur 20 à 30 % des espaces libres). Si ces aménagements ne sont pas possibles, l'aménageur doit créer des toitures, terrasses et/ou des murs végétalisés.
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En complément un document du PLU parisien montre comment Développer le végétal à Paris (format pdf) et pourrait servir d'exemple pour le centre-ville de Tours. Cela montre qu'un PADD/PLU peut être beaucoup plus précis que l'actuel PADD de Tours. Des objectifs chiffrés permettraient de donner un véritable sens à la notion de "trame verte". Avec la volonté de faire mieux que Paris...
Il est à noter que Wikipédia a aussi une page "Trame verte", mais je la trouve moins intéressante, peu appropriée aux milieux urbains.
Toujours sur Wikipédia, on pourra se reporter à la page PLU (traitant aussi du PADD). On y lit notamment cet extrait montrant le lien entre PLU (avec des dispositions précises, chiffrées) et PADD (avec des directives générales sans entrer dans le détail) :
Le juge administratif se garde le droit d'interpréter le règlement en recherchant la volonté communale exprimée dans le PADD. De même, toute évolution du document [PLU] reste conditionné au respect de l'économie générale du PADD. En effet, si l'évolution du PLU implique une telle atteinte, il conviendra de procéder par une révision. Cependant, si l'évolution voulue ne porte pas atteinte à l'économie générale du PADD, la procédure de modification sera suffisante. C'est ainsi que toute modification du PLU doit rester cohérente avec le projet urbain exprimé dans le PADD. Cette notion de cohérence, d'une interprétation souple, assure la sécurité juridique du document, tout en préservant une certaine portée à ce PADD, une opposabilité indirecte.
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Le 10 octobre 2009. On pourra consulter (en documents pdf) les PADD de Besançon, Clichy la Garenne, Annecy le Vieux, Crolles, Laval, Macon, Sète, Montauban, Hyères, Saint-Ouen, Cahors.
Je remarque particulièrement le PADD de Cahors qui exprime en première préoccupation "Préserver et valoriser la trame verte", indiquant notamment "une augmentation des espaces boisés classés dans le PLU".
La lecture, rapide, de ces PADD m'amène les réflexions suivantes :
- L'ordre de présentation des objectifs/orientations est essentiel : quand Tours met en 1er le développement et en dernier l'environnement, c'est qu'en cas de conflit entre développement et environnement, le développement primera.
- Ce qui n'est dit que de façon superficielle sera moins opérationnel que ce qui est signalé plus précisément.
- Les non dits sont significatifs. A Tours, il n'est pas question de l'amélioration des offres spécifiques et adaptées aux personnes âgées et aux jeunes ménages, de l'amélioration de la qualité du bâti, de la reconquête d'espaces verts... La vie des quartiers est traitée davantage par ses commerces par ses lieux culturels et sportifs). L'information et l'administration par Internet ne sont pas mentionnés.
- Il y a aussi ce qui est dit rapidement et qui est lourd de sens. Ainsi dans le PADD de Tours, il est écrit "Construire de préférence dans le centre de la ville". Je pense au contraire qu'il faut éviter de construire dans le centre-ville (entre Loire et Cher) (hormis quelques exceptions comme les casernes), l'environnement urbain s'y est trop dégradé ces 50 dernières années, il convient de changer et d'y installer... un début de véritable trame verte. La présence du tramway va d'ailleurs en ce sens en assurant une desserte du centre-ville pour les habitants de Tours Sud et Tours Nord, là où il y a plus de place pour bâtir... en préservant l'environnement, donc sans faire les erreurs du centre-ville. Le tramway pourrait être conçu pour délester le centre ville, or c'est le contraire qui est préconnisé ("densifier et faire évoluer le bâti dans le corridor du tramway").
- Et il y a les expressions tendancieuses, comme celle-là : "Des espaces naturels remarquables à intégrer dans la ville". S'il s'agit de faire déborder les espaces naturels sur la ville oui, si c'est la ville qui vient dans les espaces naturels, non (et l'expression "Réinvestir la Loire et ses berges" le laisse craindre). Pareil pour la notion d'innovation en secteur sauvegardé, c'est à double tranchant.
Le 19 novembre 2009. Hors CVL, une autre réunion a eu lieu le 18 novembre (la Nouvelle République en parle de façon très incomplète, voir ici sur tours.maville.com). J'ai posé la question sur la contradiction qu'il y a à vouloir à la fois "apaiser les axes routiers" et densifier le centre-ville autout du tramway. Il m'a été répondu qu'il s'agissait d'un pari que la population emploierait moins l'automobile en centre-ville.
Comment peut-on prendre un tel pari inconsidéré ? Il suffit pourtant de considérer qu'un pari du même type a été pris il y a 10/15 ans sur le réaménagement de l'hôpital Bretonneau et que le résultat s'avère très handicapant aujourd'hui en termes de stationnements aussi bien pour le personnel hospitalier que pour les visiteurs et les habitants du quartier (voir notamment ici) (et il n'y a aucune solution en vue...).
A mon sens, il conviendrait de n'aller en ce sens de densification que prudemment, en ayant vérifié que des indispensables mesures d'accompagnement (parkings relais...) ont une certaine efficacité.
Sur le même sujet, l'avis de Jean-Marc Sérékian sur le site de carfree : ''Trame Verte'' de couleur verte ou ''Trame Verte écosystème''.
Le 1er février 2011. Très discrètement, l'enquête publique sur le PLU est ouverte jusqu'au 3 mars [prolongée jusqu'au 10 mars]. Il faut entrer par la grande entrée de l'hôtel de ville [sauf à l'heure des repas, où la porte est fermée, sans qu'il ne soit indiqué qu'on peut passer ailleurs] et suivre les flêches (ou demander). Les dossiers ne sont pas disponibles sur Internet. J'ai demandé à ce qu'ils le soient. A ma connaissance, la mairie ne l'a pas encore fait [ça le sera une semaine plus tard], mais l'association Aquavit les met à disposition de tous sur son site.
Le 6 mars. Voici mes dépositions :
- les jardins ouvriers St Lazare
- la passerelle Fournier
- les bords de l'autoroute A10
- le développement de la trame verte en centre-ville
- la densification de l'habitat autour du tramway
- les ajouts d'éléments paysagers
- les ajouts d'éléments bâtis
- les enchaînements avec le SCOT et le PDU
- le manque de concertation
- ma conclusion générale
Le 10 mars. Je les ai regroupées en une :
déposition globale, téléchargeable ici en 16 double pages et là en 32 pages.
Le 13 mai 2011.
Les conclusions du commissaire-enquêteur, M. Richard Ratineau, ont été remises le 26 avril. La Nouvelle République du 3 mai les présente ici, avec en ajout postérieur les deux documents téléchargeables que je vais analyser. Voici une page qui résume la réserve et les 25 recommandations du commissaire-enquêteur : ici.
Voir aussi sur la page voisine ma première réaction à propos des jardins St Lazare.
Le 19 mai 2011
Voici les réflexions générales qui me viennent à la lecture des conclusions. Mes remarques sur les points que j'ai soulevés seront ajoutées plus tard sur chacune des 10 sous-pages correspondant à mes dépositions présentées ci-dessus le 6 mars.
- En préliminaire, je m'étonne qu'il n'y ait qu'un seul commissaire pour le PLU d'une si grande ville. Ceci présente tout de même l'avantage d'avoir un texte homogène et bien rédigé.
- Le postulat de départ est exprimé en page 6 : "l’enquête publique ne saurait prétendre à remanier profondément le document tel qu’il est présenté et encore moins à le rejeter". Ainsi donc la munipalité peut présenter un PLU réalisé en dépit du bon sens, à l'encontre des aspirations des habitants non consultés, le PLU ne peut être qu'approuvé. Avec un tel état d'esprit, je confirme ma toute première remarque exprimée sur l'acceptation de la destruction des jardins St Lazare, malgré les mensonges éhontés de la mairie sur ce sujet : les dés sont pipés. C'est d'ailleurs ce que titrait la Nouvelle République dans un article du 31 mars 2010, qui aurait bien plus de valeur s'il était publié maintenant. Il est ici.
- Comme une exception à cette acceptation a priori du PLU, le commissaire émet une réserve et une seule, sur le traitement des risques d'accident des centrales nucléaires atomiques situées à 42 et 76 km de la ville. C'est tout à son honneur, et d'autant plus que ce problème n'a été soulevé par personne d'autre que lui. Il est tout de même dommage et étrange qu'il soit davantage à sa propre écoute (il y a obligation de prendre en compte ce point) qu'à celle des habitants (prise en compte très partielle et "gratuité" des recommandations, que la mairie n'a aucune obligation de prendre en compte). Il aussi dommage que sa notion du danger soit à géométrie très variable quand il ignore les futurs 61 morts annuelles dues à la pollution autoroutière.
- Certes, si toutes ses recommandations, dans la lettre et dans l'esprit, étaient suivies, le PLU se trouverait grandement amélioré. Mais l'obstination forcenée de la mairie dans le projet de tramway (sourde à toute remarque, dédaignant les recommandations des commissaires-enquêteurs) m'oblige à ne pas être naïf.
- Certains des propos exprimés m'apparaissent louables. Par exemple : "La brillante idée écologique de sortir les voitures de la ville doit être actualisée et adaptée". Mais cela m'apparaît très gratuit quand le commissaire poursuit en estimant que "le projet répond bien au développement des mobilités durables". La cohérence entre propos et réserves/recommandations m'apparaît très déficiente. Le postulat de départ d'accepter un projet rétrograde (marqué par une densification digne des années 60 ou 70, par un mépris du contexte environnemental...) ne permet pas de prendre en compte la moindre "brillante idée écologique".
- Il y a les non-dits, notamment la pollution autoroutière, le bruit (et les risques de crash) des avions militaires. Certes ce n'est pas facile à traiter, mais il est dommage de démissionner face à de tels problèmes.
Sur chacun des 9 sujets que j'ai étudiés (les 10 moins la conclusion générale), j'ai noté les réponses du commissaire-enquêteur en bas de la sous-page correspondante :
- les jardins ouvriers St Lazare
- la passerelle Fournier
- les bords de l'autoroute A10
- le développement de la trame verte en centre-ville
- la densification de l'habitat autour du tramway
- les ajouts d'éléments paysagers
- les ajouts d'éléments bâtis
- les enchaînements avec le SCOT et le PDU
- le manque de concertation
A la fin de chacune de ces sous-page, j'apporte mon appréciation, le cas le plus irritant étant celui des jardins St Lazare, mais d'autres sujets ont davantage d'importance. A chaque fois, les couleuvres sont avalées et il y a dégagement en touche.
Au delà de ce cas le plus flagrant, il est regrettable que le commissaire-enquêteur ait gobé le langage marketing d'écoblanchiment dans lequel baigne ce PLU, il est regrettable qu'il n'ait fait qu'en effleurer les déficiences, pourtant essentielles. C'est bien joli de parler de trame verte, mais rien dans ce PLU ne montre concrètement qu'elle sera renforcée. Au contraire, il est flagrant qu'elle est détruite sur l'îlot St Lazare, que rien n'est fait pour l'étendre dans les secteurs les plus minéraux, notamment le secteur sauvegardé, et qu'aucun des alignements arborés chers aux Tourangeaux n'est protégé.
La municipalité peut continuer à saccager notre environnement. Une autre municipalité le pourra aussi. Heureusement, tout de même, ce PLU n'interdit pas à une autre municipalité d'abandonner l'écologie marketing pour vraiment améliorer notre environnement. Mais il faudrait commencer par faire une solide mise au point (si ce n'est faire du ménage) dans un service urbanisme qui a pris de très mauvaises habitudes face à des conseillers municipaux pour la plupart passifs, par inconscience ou par servilité.
L'enquête publique sur ce PLU, peut-être à cause de la concommitance avec les débuts des dégâts du tramway, a permis aux Tourangeaux d'exprimer un début de réprobation, que le commissaire a senti et noté, sans la concrétiser. Puisse cette prise de conscience s'amplifier pour que nous puissions aller dans le sens que je viens d'esquisser, vers un nouvel urbanisme abandonnant les dérives du passé.
Cette page n'est pas finie. Il me restera à indiquer dans quelle mesure la mairie a pris en compte les 25 recommandations du commissaire enquêteur.
Le 12 juillet 2011.
Hier, le conseil municipal a accepté le PLU. La NR en rend compte ici et là.
Comme tout le laissait prévoir, pas grand chose des recommandations du commissaire enquêteur a été pris en compte. Il s'agit d'un véritable bras d'honneur municipal à l'enquête publique et à tous les Tourangeaux qui s'y sont exprimés. Notamment les deux recommandations les plus importantes ont été refusées. Le corridor de densification autour du tramway n'est pas réduit de 500 à 300 mètres et il y aura bien élévation d'une tour près de la gare, avec pour seule concession une diminution de sa taille de 58 à 54 mètres, quel pied de nez... Double pied de nez, puisqu'en prime est ajoutée une seconde tour non prévue, de 31 mètres ! Quel cynisme...
Certes sur les 25 recommandations, il y en avait des générales et des accessoires (corriger les fautes d'orthographes, notamment), la mairie pourra donc se prévaloir d'en avoir suivi une bonne part, mais là où portait le mécontentement populaire elle n'a rien lâché, à une exception près.
Cette exception, c'est la sauvegarde de l'espace vert des jardins St Lazare, sauvegarde que n'a même pas demandé le commissaires-enquêteur insensible aux questions environnementales et encaissant sans broncher les énormes mensonges municipaux. Heureusement, les habitants du quartier Febvotte s'en sont émus et ont vigoureusement défendu leur lopin de jardins.
Ce très timide commissaire-enquêteur avait tout de même osé écrire :
A part quelques points jugés très positifs, le public a exprimé la crainte et même la peur :
- d’une densification supplémentaire de l’urbanisation et, notamment, dans le secteur d’attractivité du tramway, où elle est jugée satisfaisante en l’état
- des projets de construction de tours sur des sites familiers, porteurs de forte valeur identitaire et patrimoniale. Le nombre et la qualité des observations devraient susciter des aménagements au projet par le conseil municipal.
".
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J'ai mis en gras deux mots caractéristiques, montrant combien le commissaire est écartelé entre un fond d'honnêteté l'amenant à rendre compte des dépositions et sa volonté de ne rien changer d'essentiel. Le mot "peur" est très engagé, vouloir garder ou améliorer une qualité de vie, est-ce avoir peur ? La conjugaison "doivent" aurait été bien plus énergique que "devraient". Face à une telle municipalité, seule une réserve aurait eu de l'effet, le commissaire savait bien que son obligation verbale et conditionnelle serait suivie d'aucun effet. Il a dit lui-même qu'il refusait a priori tour remaniement profond, alors effectivement, dans un autre monde, la municipalité devrait écouter les habitants...
Malgré son esprit de soumission, il avait tout de même exprimé des propos presque rebelles :
Mon rôle est de transmettre au conseil municipal le mécontentement exprimé par le public. C’est fait plus haut. Il est aussi de formuler mon avis personnel.
En fait, c’est la hauteur des tours et leur proximité avec des monuments, eux aussi porteurs
d’identités, qui posent problème. La tour Vinci, selon ma mesure sur les plans, serait à 25 m
du mur Ouest de la gare. L’immeuble de 29 m à la place du parking Heurteloup serait très
près de l’hôtel de ville.
A mon sens, un signal urbain identifie une ville, un quartier. Il peut être petit ou grand, haut
ou bas. La Petite Sirène identifie Copenhague ; le Mannken Pies, Bruxelles ; la Tour Eiffel,
Paris.
Un signal urbain est un repère comme le signal d’un port. Or, on n’a pas besoin de deux
repères ou de deux signaux urbains l’un à côté de l’autre. En conséquence, je ne suis pas
favorable à la tour Vinci, à l’immeuble de 29 m près de l’hôtel de ville et à la tour en haut de
la Tranchée, car la Tranchée est un signal urbain qui monte vers le ciel. Or, l’étendue et la
beauté des ciels de Touraine est une des caractéristiques attachantes de la région. Par contre,
les tours des Deux Lions seraient cohérentes avec le caractère contemporain du quartier,
ainsi que d’autres tours en entrée de ville. Rappelons que des tours figurent sur les armoiries
de la ville de Tours. Les premières tours de la ville étaient des tours militaires, d’où le nom de
la ville.
S’agissant de la Femme Loire, si j’habitais Tours, je ne souhaiterais pas que l’on identifie ma
ville avec elle.
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Comme la plupart des Tourangeaux, il ne voulait pas de La Femme Loire, de la Tour Vinci (près de la gare), des tours de la Tranchée, de la large densification. Hé bien il les aura, nous les auront. A quoi a-t-il servi ? Il a offert sa caution démocratique à une municipalité qui n'en fait qu'à sa tête sans se soucier de l'avis des habitants.
Cette consultation n'aura servi à rien, elle n'a débouché sur aucune modification, à part la correction de fautes d'orthographe et la prise en compte de quelques mesures en cas d'accident nucléaire, pour prendre en compte quelques demandes du commissaire. Mais aucune demande des habitants ne me semble avoir été prise en compte, quelles aient été relayées ou pas par le commissaire, qui d'emblée en avait supprimé beaucoup... Sauf, je le redis, pour le jardin St Lazare, sujet qu'il ne l'avait pas relayé, c'est dire à quel point son travail a été inutile.
Cela s'est passé comme pour l'enquête publique sur la première ligne de tramway :
- l'enquête publique est présentée, notamment par les élus et la NR, comme une formalité sans importance,
- les habitants et associations se mobilisent pour s'opposer ou corriger des aspects très importants du projet. Leurs protestations sont très argumentées et précises,
- la commission d'enquête ignore une grande part des demandes de corrections, se contentant d'en présenter symboliquement quelques unes, mais seulement comme "recommandations" facultatives,
- la municipalité ne retient rien des recommandations, si ce n'est quelques aspects très anecdotiques (58 mètres au lieu de 54...),
- aucun média ne souligne que les demandes des habitants ont été refusées et se font l'écho de l'écoblanchiment municipal : "amélioration des conditions de vie", "ce n'est pas du bétonnage", "La municipalité a procédé à des modifications pour répondre, en partie tout au moins, aux recommandations formulées par le commissaire-enquêteur" (quelle partie ! Si mince qu'y est jointe la sauvegarde des jardins St Lazare non demandée par le commissaire) (ici).
Qu'il est désolant de voir à quel point notre démocratie locale est faible, très très faible, phagocitée par les voyous qui se sont emparés de notre ville...
Le 3 septembre 2011.
Comme pour le tramway, le travail de contrôle, de dialogue et de responsabilité des élus de la majorité municipale vis à vis des habitants pour l'élaboration du PLU a pratiquement été nul. Le cas le plus chronique est celui des trois élus Verts puisqu'ils devraient être au premier rang de la défense environnementale.
Lors de l'enquête publique, même s'ils ont défendu quelques points intéressants comme la sauvegarde des jardins ouvriers Saint Lazare, ils n'ont exprimé et défendu aucune idée forte pouvant contrecarrer les désirs du maire. Ils ont en particulier défendu la densification et auraient même voulu l'étendre à la future hypothétique seconde ligne.
Dans un article du 31 août 2011 (ici), la NR expose leur point de vue. En voici des extraits, j'y ai ajouté mes commentaires en italique. Je commence par la reprise des propos du conseiller municipal Vert David Chollet.
- Le financement de la première ligne de tramway épuise toutes les capacités d'emprunt du syndicat des transports en commun de l'agglomération pour plusieurs générations.
- /Les Verts l'ont bien voulu en acceptant une augmentation de 40 % du budget et en refusant une solution plus légère de tram-train agissant en priorité sur la réduction du trafic suburbain./
- Pour aller plus loin, il faudrait que Tours Plus prenne le relais. C'est possible, mais l'agglo devra alors choisir entre une deuxième ligne de tram et le bouclage du périphérique. Un vrai choix politique.
- /C'est un faux choix. La bonne option, défendue par le Front de Convergence, est probablement de développer le tram-train pour réduire les flots d'automobiles entrant quotidiennement dans la ville./
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Le journaliste poursuit :
- Les Verts veulent réduire de manière drastique la circulation automobile en centre-ville. Leur credo : réduire progressivement le nombre de places de parking dans cette zone avec pour ratio une place par logement.
- /Pourquoi donc ont-ils refusé qu'au Sanitas le tramway remplace des places de parking en préférant qu'il supprime une promenade arborée pour piétons ?
Pourquoi réprimer prioritairement les résidents quand on densifie pour que davantage de personnes viennent travailler en centre-ville, (beaucoup d'entre eux en voiture, bien sûr) ?/
- "Sur Tours-Centre, les places de stationnement représentent 18 hectares, et sont gratuites à 85 %, c'est trop" constate le conseiller municipal.
- /Le problème est-il le stationnement et sa gratuité ou est-il la circulation des voitures ? La difficulté à se garer diminue certes un peu la circulation, mais elle augmente beaucoup le stress. C'est une dégradation de la qualité de vie. On l'a bien vu dans le secteur de l'hôpital Bretonneau. Plus que le stationnement, c'est la circulation elle-même qu'il convient de réduire. Pourquoi ne pas proposer plutôt de réserver l'hyper-centre à la circulation des résidents ?/
- Quant à l'espace urbain libéré par la réduction du stationnement, les écologistes veulent le consacrer au développement d'une "trame verte" et à une meilleure prise en compte des circulation douces.
- /Là, je souscris, bien sûr. Encore aurait-il fallu le démontrer en gardant la circulation piétonne arborée au Sanitas, encore aurait-il fallu concrètement défendre cette trame verte dans le PLU, encore aurait-il fallu ne pas aggraver la situation en surdensifiant…/
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Une notule intitulée "A suivre" clôt l'article :
- Selon les comptes de David Chollet, qui s'est appuyé sur les données du Sitcat et celles du PLU pour établir une projection, la circulation automobile va progresser, malgré la mise en œuvre du tramway, de 5.000 à 10.000 véhicules par jour en centre-ville, lorsque les différents projets d'urbanisation auront été menées à terme.
- /Ne va-t-on pas vers un fiasco pour le tramway ? Il aboutirait, avec ses conséquences de densification, à augmenter sensiblement le trafic automobile !
Quant aux conseillers municipaux verts, après avoir aidé les pyromanes, les voici qui essayent d'éteindre l'incendie, et avec quels moyens !/
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Même si l'arrivée d'un tramway se traduit habituellement par une diminution du trafic automobile, Tours pourrait être une exception. La conclusion à laquelle arrive l'élu Vert est logique quand on prend en compte les éléments suivants :
- le trafic actuel Nord-Sud est de 13.000 voyageurs par jour, le pari porte sur 54.000. Il sera très difficile à atteindre, car cet axe là était bien desservi par les bus.
- l'effort n'a pas été porté sur la diminution de la circulation des véhicules suburbains, là où il n'y a pratiquement aucun transport collectif, c'est en cela que le tram-train est plus pertinent. Il convenait au moins de préparer avec attention les futures correspondances avec un tram-train, ce qui n'a pas été fait, notamment aux stations Verdun et Joué Gare.
- la non atteinte du seuil de rentabilité, provoquera une augmentation des prix qui renforcera le manque de succès.
- il convient d'ajouter que rien n'a été fait pour diminuer la circulation automobile. Au contraire, le tramway semble exister pour la fluidifier. On le voit bien au Sanitas.
- là-dessus on ajoute la densification en centre-ville avec un ajout conséquent de circulation.
- et il n'y a plus de sous pour la 2ème ligne ou un tram-train diminuant la circulation...
Du 7 mai au 8 juin 2012, une enquête publique se déroule pour modifier le Plan Local d'Urbanisme de la ville de Tours sur cinq points :
- incorporation et mise en concordance des cahiers des charges de cession de terrains ses "lotissements de l'avenue Gustave Eiffel et du Sapaillet"
- la modification du plan des hauteurs autour de l’Institut de Rougemont;
- la modification d’emplacements réservés rue Groison – rue de la Pierre et rue du Colombier;
- Réduction d'emplacement réservé lié au tramway rue du Colombier
- la modification du statut d'un ensemble bâti situé place Pilorget à l'angle de l'avenue Maginot et de la rue Pinguet Guindon;
que je traduis ainsi :
- remplacement de zone industrielle par des lotissements près de l'avenue Eiffel
- érection d'une statue "Femme-Loire" de 18 mètres de hauteur sur le coteau de la Loire, à l'institut Rougemont
- suppression d'une voie cyclable près de la rue Groison
- remplacement d'une zone réservée au tramway par un immeuble
- démolition d'une closerie du XVIIème siècle, près de l'église du Christ Roi
Le Tribunal Administratif d'Orléans a désigné le même commissaire enquêteur, M. Ratinaud, que pour le PLU. Même si j'ai vu bien pire avec l'enquête sur le tramway, ce n'est pas de bonne augure étant donné de que j'ai présenté ci-dessus. Avec ce qui s'est passé dans les autres enquêtes, cela m'a amené dans un premier temps, le 21 mai à adresser une lettre ouverte à Mme la présidente du Tribunal Administratif d'Orléans.
Dans un second temps, j'ai rédigée une déposition à cette enquête publique dénonçant de nombreuses anomalies et un vice de forme généralisé. Elle est sur cette page voisine. Vous pouvez aussi lire, sur son site, la déposition de l'Aquavit.
Les conclusions de cette enquête ont confirmé les modifications projetées, sauf la démolition de la Closerie, qui serait donc sauvée. Je commente ces conclusions, à mon sens très critiquables, ici.
Du 21 mai au 25 juin 2013 se tient l'enquête publique sur le Schéma de Cohérence Territoriale de Tours et ses environs (cf. page du site AQUAVIT). Ma déposition se trouve ici.
Du 17 juin au 18 juillet2012, une enquête publique se déroule pour modifier le Plan Local d'Urbanisme de la ville de Tours, cf. cette page du site de l'Aquavit. Ma déposition est sur cette page voisine, j'y développe l'existence d'un vice de forme pour ce projet d'aménagement du quartier des casernes, déja pressenti sur la présente page.
Le 20 septembre 2013. Manque de chance pour cette enquête publique, on est tombé sur le même commissaire-enquêteur que celui avait esquivé toutes les critiques pour le tramway. Il a appliqué la même méthode. Cela hélas conforte mes doutes sur la non prise en compte de l'étude d'impact lors des études. Il signale que 53 arbres devraient survivre, mais sans aucun détail, donc, comme pour le tramway, il est très probable que ça sera pire. J'explique tout ça dans mon analyse des conclusions de l'enquête.
Le 6 octobre 2013. Ma déposition à l'enquête sur le PDU se trouve sur cette page.
Le 16 octobre 2013. La révision du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) du secteur sauvegardé lui donne l'occasion de faire sauter le statut d'Espace Boisé Classé (EBC) qui était trop contraignant. J'explique tout ça dans ma déposition sur cette révision du PSMV, avec de nouvelles illustrations sur le projet d'aménagement.
Le 17 octobre 2013. Mes remarques sur les conclusions du commissaire-enquêteur de l'enquête publique sur le Schéma de Cohérence Territoriale de l'Agglomération Tourangelle sont présentées en bas de la page dédiée, et elles sont plutôt positives.
Le 25 mars 2016. Après avoir perdu plusieurs recours en justice administrative pour ne pas avoir respecté son PLU, la mairie de Tours profite de la modification n°3 de ce PLU, apparemment axée sur le quartier des Hauts de Sainte Rédégonde, pour subrepticement accentuer la densification sur toute la ville au profit des promoteurs et au détriment des riverains. Voir ma déposition.
Alain Beyrand
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